Rue Taison

C'est une des rues les plus anciennes qui suivait la voie romaine de Trèves à Scarpone.

Elle accédait à l'oppidum qui aurait été occupé par un poste militaire en statio d'où peut-être le nom primitif de Station. Ce nom pourrait également provenir des processions se rendant au calvaire en haut de la colline et stationnant dans la rue.

Habitée par des fabricants, des imagiers et des artistes, d'anciens écrits mentionnent Taison ou Station, la paroisse des sculpteurs.

Le graouilly rue TaisonSuivant la légende, Saint Clément cherchant le Graoully, se serait arrêté dans cette rue, suivi du peuple qui poussait des cris. Clément leur demandant le silence, criait taisons-nous, taisons-nous.

Vers 1350 on signalait l'existence d'une chapelle en Stations.

La maison à l'angle de Fournirue était habitée par l'orfèvre Willaume Collet vers 1480.

L'hôtel de l'Ange au début du XVIème siècle était situé dans la ruelle qui allait au cimetière Sainte Croix. Une autre maison était située sur le contour derrière l'église Sainte Croix. Un hôtel à l'enseigne du petit Cerf se trouvait à proximité de la Princerie. La haute maison et ce qui en dépendait se trouvait également en Staixon.

Au XVIIème siècle une maison nommée de la Rochelle était située en face de la Princerie. Une rue derrière la Rochelle, allait devenir la future rue de la Propagation ou rue des écoles.

En 1657 avait été fondée la vaste maison de la propagation de la foi pour y accueillir des jeunes filles. Elle avait son entrée principale rue Taison et communiquait avec la rue des écoles. Desservie par une dizaine de sœurs, elle renfermait une chapelle et de vastes dépendances. Dans la cour se trouvait une colonne de porphyre de six pieds de haut.

Une grange avait été achetée par la Charité des Bouillons.

Le Duchat qui habitait la rue en 1665 se plaignait du travail des chaudronniers qui l'ennuyait. Suite à sa plainte, il ne restait plus que cinq chaudronniers qui ne pouvaient faire du gros ouvrage que de jour.

En 1670 une ordonnance avait autorisé l'achat de trois petits bâtiments du bas de la rue pour procéder à son élargissement.

En 1722 sur les 99 maisons de la rue, sept appartenaient à la cathédrale.

La rue dépendait de la paroisse Sainte Croix jusqu'en 1723, pour passer à l'église Saint Gorgon, puis lors de la démolition de celle-ci en 1769 les habitants étaient devenus paroissiens de l'église Saint Victor.

Le 31 janvier 1745 était né François Barbé fils d'Etienne Barbé, épicier, habitant de la rue Taison. François Barbé devenu Marquis de Barbé de Marbois avait connu un brillant destin national.

Après la révolution la rue avait pris le nom de rue de la Montagne.

La maison de la Propagation avait été fermée pendant la révolution, une partie en avait été aliénée et le surplus converti en école de filles tenue par les Dames de Sainte Chrétienne.

L'église Sainte Croix à trois nefs avec son chevet vers la Jurue, avait son entrée rue Taison. Pendant la révolution elle avait servi de club à la société des amis de la république. Louée par la suite les sculptures en avaient été détruites. Au rétablissement du culte, vendue à l'abbé Claudin, celui-ci en fit don à la ville à charge d'y créer une école des Frères de la Doctrine Chrétienne. Cette donation avait été approuvée en 1812.

L'église avait été démolie en 1816 et une école construite en 1817 à son emplacement. Chassés par la révolution les Frères étaient revenus pour tenir entre autres l'école de Sainte Croix. En 1875 la ville avait remplacé les Frères de l'école Sainte Croix par des laïcs.

Le bâtiment avait été démoli en 1903. Dans les fondations lors de l'abaissement de la cour, avaient été retrouvés des cercueils de pierre et de tombes provenant de l'ancien cimetière.

En 1870 se trouvaient au n° 7 une école, au n° 35 l'école municipale, au n° 37 l'école chrétienne, au n° 52 la visitation donnant sur la rue four du cloitre au n° 2.

Les différents commerces en 1936 :

N° 1 épicerie, n° 5 bureau de tabac, salon de thé, n° 7 foyer des jeunes de la paroisse notre dame, n° 9 confiserie, n° 11/13 vins en gros, n° 15 boulangerie, n° 17 boucherie- épicerie, n° 19 boulangerie, n° 21 coiffeur, n° 23 charbon au détail, n° 25 tailleur, n° 27 cordonnier, n° 29 serrurier, n° 31 épicerie, n° 35/41 école supérieure de filles,

N° 2 comestibles, n° 4 parapluies, n° 6 cordonnier, boucherie chevaline, n° 14 bijouterie, n° 16 laiterie, n° 18 fruits et légumes, n° 20 chapelier, n° 22 cordonnier, n° 26 horlogerie, pension de famille, n° 28 blanchisserie, n° 32 épicerie, coiffeuse, n° 34/36 cafetier, n° 38 cafetier, n° 40 encadreur, n° 42 mercerie, n° 44 cordonnier, n° 48 coopérateurs de Lorraine, n° 52 magasin de modes,

Année 1895 Année 1945 Vers 1930 Année 1960 Année 1895

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monette

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monette dimanche, 29 juin 2014 - 18:54

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