Place d’Armes

Cette place s'est appelée successivement: place du grand moustier ou de la grande église, place de l'hôtel de ville à plusieurs reprises, place de la loi en 1792, place Napoléon en 1806, et place d'armes depuis 1870.

A l'origine la place était située devant le portail d'angle de la cathédrale. De dimensions réduites, sa largeur était comprise entre la statue de Fabert et la voûte de la rue Blondel. Elle n'était accessible aux chevaux qu'à l'angle de la Fournirue.

La place communiquait avec les rues Fabert, Fournirue et de la Princerie qui débouchait à l'angle de la Fournirue.

La rue du Vivier à l'arrière de la cathédrale ne communiquait qu'avec la rue Four du Cloitre et celle du Haut Poirier. La rue des Jardins n'existait pas encore.

A l'arrière de la statue de Fabert se trouvait le cloitre de la cathédrale et son jardin.

La chapelle des Lorrains était située proche de l'entrée à l'angle de la cathédrale, avec à l'arrière l'église Saint Pierre aux Images à l'emplacement de la statue de Fabert, entre le jardin du cloitre et la rue Saint Gorgon ou rue de la Princerie.

La chapelle Saint Paul contiguë au jardin du cloitre se trouvait face à la tour de la Mutte, quant à l'église Saint Pierre le Vieux elle se trouvait à l'autre extrémité du jardin du cloitre proche de la rue Four du Cloitre, le long d'un passage voûté communiquant par un escalier avec cette rue.

L'église notre Dame de la Ronde donnait sur le parvis devant la grande église.

Entre la Fournirue et la rue de la Princerie était situé l'église Saint Gorgon dont le cimetière faisant l'angle de la Fournirue, se trouvait en partie sous l'hôtel de ville actuel.

Quatre maisons avec huit arcades appartenant à la ville étaient proches de la chapelle Saint Pierre aux Images.

Le grenier et la maison du chapitre de la cathédrale, contigus au cloitre, occupaient l'emplacement actuel de la Mairie de Metz.

Schéma d'après un plan du XVIème siècle

La cathédrale

A l'origine un oratoire sous le vocable de Saint Etienne avait été épargné par Attila en 451.

Cet oratoire aurait été aménagé et agrandi vers le VIIIème siècle.

Au début du XIème siècle projet de construction d'une nouvelle cathédrale. La reconstruction n'avait commencé qu'au début du XIVème siècle pour se poursuivre jusqu'au XVIème siècle.

La grande nef aboutissant à la cour du palais de l'évêque ne possédait qu'une petite porte pour le service privé de l'évêque.

Le portail principal précédé d'un porche profond s'ouvrait sur l'ancienne place d'Armes.

La chapelle Saint Gall démolie en 1607 était située à l'emplacement de la rue d'Estrées.

La nef de notre Dame de la Ronde avait été réunie à celle de la cathédrale au XIIIème siècle.

La chapelle de la Victoire dite chapelle des Lorrains avait été construite par la ville au XVème siècle à la suite de l'échec de ceux-ci repoussés par le boulanger Harelle.

Saint Pierre aux Images à l'emplacement de la statue Fabert remontait à Saint Goëric. En 1704 / 1705 l'église avait servi de dépôt pour une grande quantité de blé en sacs. En 1712 la nef avait été démolie pour y construire deux corps de logis pour les chantres de la cathédrale.

Saint Paul et notre Dame de Lorette ou encore chapelle de Foës formaient deux églises construites l'une sur l'autre. Au XIIème siècle Saint Paul était une crypte au dessus de notre Dame de Lorette ou chapelle des Foës parce qu'elle renfermait les tombeaux de cette famille.

Saint Pierre le Majeur (ou Saint Pierre le Vieux -Vif- ) passait pour être une des plus anciennes églises de Metz.

Le domaine de l'évêque comprenait la maison et les églises Saint Etienne, Saint Pierre et Sainte Marie.

Le domicile des chanoines comprenait le cloitre, le réfectoire, le poêle, le dortoir, les chambres.

Le cloitre était voûté avec ogives en pierre de taille, les corridors comportaient huit arcades soutenues par des piliers. Au milieu des corridors se trouvait le jardin.

Les corridors du cloitre depuis l'ancienne place d'Armes jusqu'au bas de la rue Four du Cloitre servait de passage public pendant la journée.

Jusqu'au 14ème siècle les magistrats de la cité rendaient la justice - trois audiences par semaines - dans la salle du chapitre sous le cloitre. Les chanoines se plaignaient du dérangement.

Le clocher de la Mutte terminé vers 1480 était la propriété de la ville. Il servait à la cité aux jours de grande solennité et aussi pour crier la justice. La cloche avait été refondue en 1605.

L'arche de la ville au dessus du portail d'angle avait été supprimé en 1627 et les archives transférées au palais des Treize en 1638. Cette arche contenait les archives notariales.

Pour accéder à la cathédrale il fallait passer devant Saint Pierre le Vieux, puis descendre un escalier de dix marches sous une voûte qui d'une petite cour conduisait à la cathédrale à travers le grand corridor du cloitre.

Ces églises et chapelles, ainsi que le cloitre avaient été démolis en 1754/1755.

Le portail de Blondel donnant sur la place de la cathédrale avait été exécuté entre 1761 et 1764.

Après la révolution le culte avait été rétabli en 12 avril 1801.

En 1824 chute du morceau d'un arc détaché de la grande voûte qui avait enfoncé la dalle du sol.

En 1842 restauration intérieure de l'édifice et en 1844 réparation du petit orgue que les révolutionnaires n'avaient pas détruit.

Des vitraux que Valentin Busch avait faits pour l'église de Sainte Barbe avaient été installés dans la chapelle de gauche en 1848.

Des réparations avaient été exécutées en 1873/1874. Des échafaudages avaient été installés pour refaire de nombreux joints détériorés.

Le petit drapeau de la cathédrale avait été démonté le 14 juillet 1874 par ordre de l’autorité allemande qui l’avait fait repeindre en blanc. Auparavant ce drapeau était aux couleurs de la ville blanc et noir.

La cloche dite mademoiselle de Turmel chargée de sonner la retraite bourgeoise à 10 heures et le balayage des pavés, avait été refondue en 1875.

En 1877 un feu d'artifice en l'honneur de l'Empereur avait été la cause d'un incendie de toute la toiture de la cathédrale.

Une fouille faite en 1878 en bas de la grande nef avait amené la découverte de débris d’une ancienne construction gallo romaine.

Un guetteur militaire installé sur la tour de la Mutte correspondait par téléphone avec le gouvernement militaire.

En mars 1881 démolition de la toiture en pierre de la cathédrale ainsi que des clochetons pour la remplacer par une nouvelle charpente.

Le poids de 160 kg qui faisait marcher l’horloge de la cathédrale s'étant détaché était tombé avec fracas au bas de l’escalier en septembre 1890.

La cloche dite Catherine pesant 2.600 kg qui depuis 360 ans servait à la sonnerie des offices du chapitre, avait été refondue.

Le vieux guetteur de la cathédrale nommé Royer, né sur la tour de Mutte, venait de décéder en janvier 1891. Il avait rempli les fonctions de guetteur de 1832 à 1888.

La statue de la Vierge placée sur le pignon du transept du côté de la place d’Armes, mesurant 2,50 mètres, avait été frappée par la foudre et remplacée par une autre de même dimension en 1897.

Portail de BlondelPortail de TornovLe grand portail de Blondel donnant sur la place de la cathédrale avait été démoli pour être reconstruit suivant un plan qui avait été adopté en août 1896. Le nouveau portail devait par une inscription rappeler qu’il avait été érigé avec l’autorisation de l’Empereur. En 1900 la construction du nouveau portail conçu par l’architecte Tornov, avait pris un retard inexplicable.

Collection D. Mahut Collection D. Mahut





Devant la cathédrale se tenait un marché aux fleurs et les corporations des différents métiers y exposaient les chefs d'œuvre présentés par leurs maitres. Le même endroit servait de lieu d'exécution des punitions corporelles infligées par le tribunal des Treize.

Les huchements servant à avertir les messins des informations les concernant, se faisaient sur une pierre située sur la place, approximativement entre l'angle de Fournirue et le Palais près de la rue Blondel.

En 1729 une ordonnance du bureau des finances fixait un loyer pour recevoir les eaux et faisait supprimer la gargouille lançant l'eau dans le milieu de la place.

Dès 1732 les voitures publiques, chaises à porteurs, berlines, carrosses étaient loués à 5 livres l'heure ou 8 livres la journée.

Un projet d'agrandissement de la place d'Armes avait été présenté en 1750 par Belle Isle. Ce projet établissait des communications entre la place et les rues voisines, la place de Chambre, la rue Four du Cloitre, en Chèvremont. Une nouvelle rue, la rue des Jardins traversait les dépendances de Saint Pierre.

Le chapitre de la cathédrale et les magistrats de la ville étaient opposés à ce projet, qui supprimait le cloitre, les chapelles de Foës, de Saint Pierre le Vieux, Saint Pierre aux Images, et l'église de Saint Gorgon.

Église Saint Gorgon

L'église aurait été fondée vers le IXème siècle.

En 1514 restauration de la voûte et examen des fondations des contreforts du côté de la ruelle qui longeait l'église.

L'église était située à l'angle de la place d'Armes et de la Fournirue. La façade de l'église précédée du cimetière, faisait face à la cathédrale.

L'église et le cimetière étaient entourés d'un mur dont la suppression avait été demandée en décembre 1756 pour dégager et agrandir le cimetière formant un cul de sac à l'arrière de l'église.

Le curé était contre la démolition du mur pour agrandir le cimetière à l'arrière de l'église à l'emplacement d'une rue appelée derrière Saint Gorgon. Sous cette rue qui desservait l'auberge du Croissant dont l'entrée donnait du côté de l'église, se trouvait une cave voûtée dépendante d'une maison de la rue. Par ailleurs la rue servait aux locataires qui jetaient leurs immondices par les fenêtres.

Le curé expliquait que l'église était extrêmement petite par rapport aux 1.500 paroissiens qui y communiaient. Elle ne pouvait en contenir que 600, les dimanches et les jours de fête solennelle pour entendre les vêpres une partie des paroissiens se plaçait dans le cimetière. Dans le cas où le mur serait démoli, le cimetière étant plus élevé que la place d'Armes, il serait nécessaire de le mettre à niveau en déterrant les corps qui s'y trouvaient inhumés.

Le 23 septembre 1762, une lettre du maréchal d'Estrées précisait que la façade de la Princerie serait exécutée de la même façon que la fondation et la façade devant l'église. Cependant même avec l'agrandissement de l'espace entre le portail et la façade, l'église serait toujours insuffisante pour contenir les paroissiens. Monsieur d'Estrées envisageait de pouvoir disposer des matériaux de l'église et du terrain qu'elle occupait avec son cimetière.

Avril 1769 il était indispensable d'enlever une masse de terre dans le passage public qui bouchait les croisées (fenêtres) du logement du maréchal des logis. Des étais pour soutenir le mur de l'église seraient à poser dans le passage.

Les architectes chargés d'évaluer l'état de l'église signalaient le 17 avril 1769 que les voûtes du chœur étaient fragilisées par des fractures récentes dans la pierre de taille, qui risquaient de provoquer la chute prochaine de l'entrée du chœur qui entrainerait celle du clocher. Une lézarde depuis le rez-de-chaussée faisait le tour de la voûte du chœur, la voûte de la chapelle de la Vierge était lézardée en différents endroits, mais le côté de l'autel Saint Michel était en bon état.

Dans le caveau sous le chœur la voûte du côté de l'hôtel de ville avait deux lézardes et d'autres lézardes existaient en différents endroits de l'église.

Quant au mur du cimetière du côté du passage public entre l'hôtel de ville et le cimetière, il présentait trois lézardes. Pour raccorder la partie haute de la ville avec la nouvelle place d'Armes en mettant ce passage en pente douce, il y aurait huit pieds de hauteur à supprimer. L'expertise faite avait déterminé la nécessité de l'abaissement du passage entre l'hôtel de ville et l'église avec la précaution de soutenir l'église par des étais ne pouvant rester perpétuellement en place.

Il fallait envisager la démolition de l'église pour éviter des accidents avec la chute de l'église.

Un jugement du 21 avril avait ordonné la démolition de l'église. Le curé estimait qu'il était encore possible de laisser subsister l'église. A sa demande des paroissiens s'étaient rassemblés à l'issue de la messe le 2 mai jour de l'ascension, pour préparer du tumulte. Les choses en étaient là lorsque le 6 mai le curé défendait de mettre le jugement à exécution.

L'arrêt de la cour du 13 mai suivant, imposait en raison du péril imminent, la démolition de l'église, avec interdiction de la reconstruire au même endroit.

L'adjudicataire était chargé des démolitions de l'église, de ses dépendances mais pas des caveaux qui se trouvaient en dessous et qui seraient comblés avec des décombres de la démolition. Les ouvriers devaient être en nombre suffisant dès le mercredi 14 juin à cinq heures du matin pour travailler sans discontinuer. Les trous devaient être comblés pour y faire place nette et mettre le terrain de niveau dans les trois semaines.

N'étaient pas comprises dans l'adjudication les cloches qui seraient déposées en prenant des précautions pour éviter les fractures. Les boiseries, les armoires et les portes de placards, la chaire, les confessionnaux, les bancs, le plancher étaient à transporter dans un hangar. Les statues, tableaux et Christ étaient à garder dans le même hangar.

Les matériaux étaient à déposer pour un temps sur la place Saint Jacques .

Par décision du 21 mai 1769, pour rendre l'hôtel de ville et en particulier l'appartement destiné au maréchal des logis habitables, les terres du passage public seraient supprimées.

Du coté de l'hôtel de ville il n'avait pas été démoli la toiture de l'escalier de la salle des trois ordres.

La paroisse Saint Gorgon avait été réunie à celle de Saint Victor le 24 décembre 1776.


L'exécution des travaux pour l'agrandissement de la place d'Armes avait été ordonnée par arrêt du Roi daté du 14 mars 1754.

Les démolitions avaient commencé par le mur de clôture du cimetière Saint Gorgon, la maison du maitre de musique de la cathédrale et des enfants de chœur, la maison de la Princerie du côté de la rue Four du Cloitre et d'autres maisons du côté de la rue du Vivier.

Une percée avait été faite pour créer la nouvelle rue des Jardins. Construction sur la droite de cette rue d'une muraille pour soutenir les terres des jardins de Chèvremont et de Haut Poirier.

Le sol de la place d'Armes avait été abaissé de 9 pieds.

En 1755 lors du creusement sous le jardin du cloitre des cercueils de pierre avaient été découverts.

Les fondations de l'ancien palais des Treize étaient apparues lors de l'abaissement de la place à l'angle de l'actuelle rue Fabert. Seul un escalier de 17 marches permettait d'accéder à la grande salle du parlement. La création d'un escalier de 10 marches conduisait au passage public sous le palais.

Les maisons contiguës avaient leurs 10 arcades suspendues, les caves étaient devenues le rez- de- chaussée et des sentiers avec rampe avaient été établis pour accéder aux arcades. Dans la rue Fournirue suite à l'abaissement, des escaliers avaient été construits pour accéder au rez- de-chaussée.

Pour transformer l'espace des démolitions avaient été faites : deux maisons derrière l'église Saint Gorgon pour créer une nouvelle rue appelée rue du Loup et une grange en haut de la rue du Vivier .

Démolition de la partie du cimetière devant de l'église Saint Gorgon compris dans l'alignement de la nouvelle rue.

Cinq boutiques adossées à la cathédrale dont quatre étaient situées à l'endroit où allait être construit le portail de Blondel avait été démolies par arrêt du conseil du 14 mars 1754.

La cinquième sur la place Saint Etienne avait déjà été démolie lors de la construction des escaliers devant la cathédrale et une croix avait été érigée à l'emplacement de la boutique.

Les quatre boutiques étaient placées du côté de l'ancienne place d'Armes et louées la première à un maitre cordonnier, la seconde et la troisième à un maitre espinglier, la quatrième à un autre maitre cordonnier. Les locataires obligés d'abandonner leurs boutiques étaient tenus à l'entretien du pavé chacun devant leur boutique.

Les boutiques étaient devenues des logements gratuits pour François Bertrand sonneur et Jean Baptiste Déty souffleur des orgues de la cathédrale.

La partie de l'hôtel appelé la Princerie formait l'appartement le plus agréable et le plus commode en raison de son plein pied et de sa proximité avec la cathédrale.

La Princerie sans aucun souterrain sauf un petit caveau, était composée à l'étage supérieur d'une antichambre, d'une chambre sur la cour, d'une autre chambre d'assemblée, d'une chambre à coucher, d'une garde robe, d'un dégagement, d'une terrasse pavée en pierre, d'une petite cour, d'une chambre de domestiques. Les chambres de maitres étaient lambrissées avec porte de menuiserie et éclairées par des croisées coulissantes.

La vétusté d'une partie du vieil hôtel de ville - ou palais des Treize - avait obligé le parlement et les magistrats de la ville à quitter le bâtiment.

Il était nécessaire de récupérer un terrain dépendant des basses-cours de la Princerie, des cuisines, des écuries, des remises et autres bâtiments de la basse-cour, pour y construire un nouvel hôtel de ville. Démoli également le grenier du chapitre qui autrefois avait servi de réfectoire aux chanoines et dont une vaste salle très ancienne se trouvait au rez-de-chaussée. La construction du mur séparatif de la Princerie et de l'hôtel de ville serait mitoyen.

Collection D. MahutLe nouvel hôtel de ville commencé en 1769 n'avait été achevé qu'en 1771. La partie sur l'emplacement de l'église Saint Gorgon n'avait été terminée qu'en 1788.

La façade à arcades de l'hôtel de ville avait été appliqué à toute la place, le long de la cathédrale aux constructions existantes. Collection D. MahutLe pavillon derrière la statue de Fabert occupé en grande partie par le parlement avait également des arcades ainsi qu'un bâtiment destiné à l'état major qui avait été construit du côté de la rue Four du Cloitre.

Sur l'alignement de la statue de Fabert flanquée de deux trophées d'armes en pierre de taille servant de fontaines publiques, avait été créée une terrassé avec balustrade et escalier aux extrémités.

Etienne Roucelle venant de Turin, était arrivé depuis environ quinze jours à Metz pour exposer différents animaux rares. Après demande du 28 octobre 1784 au maitre échevin, il avait obtenu la permission de construire une baraque derrière l'un des trophées. Il avait chargé un charpentier de la construction, mais le procureur avait ordonné la destruction de la baraque faute d'avoir obtenu la permission de la construire. Roucelle avait demandé la conservation de cette baraque dont l'aménagement avait couté fort cher, jusqu'au délai accordé par le maitre échevin. La permission lui avait finalement été accordée ainsi qu'une éventuelle prolongation.

Quelques mois plus tard en mars 1785 François Duvochel était adjudicataire de la ferme de la place Saint Jacques et François Moloux adjudicataire des quarantièmes sur les bois.

Lors de l'entrée en jouissance des deux fermes, le bureau municipal leur avait accordé deux des arcades de la façade sur le terrain de l'ancienne église Saint Gorgon pour y établir leur bureau, jusqu'au moment où la ville reprendrait le terrain pour y faire des constructions.

Leur projet n'était pas encore réalisé, que la ville envisageait l'adjudication du terrain pour y faire de nouvelles constructions.

Obligés de trouver un autre emplacement pour leurs bureaux, ils avaient demandé l'autorisation de construire deux baraques parallèles entre les deux fontaines et trophées.

Les inscriptions sur les portes des baraques expliquerait l'objet des deux bureaux. Il en résulterait que ce terrain cesserait d'être un réceptacle d'immondices déposées journellement.

La permission avait été accordée pour deux baraques construites à la moderne entre les deux fontaines sans excéder l'angle de celles-ci. Les fenêtres pour correspondre avec le public seraient placées dans l'intervalle entre les deux édifices, vis à vis l'une de l'autre et la porte d'entrée établie vis à vis du pavillon du parlement. Balayer chaque jour l'intervalle et l'entretenir proprement ainsi que le devant des baraques jusqu'au ruisseau, était une obligation.

Un arbre de la Liberté bénit par l'évêque avait été planté sur la place le 10 mai 1792. Le 16 décembre suivant, les nobiliaires, armoriaux et livres de religion avaient été brûlés au pied de l'arbre.

Le mont de piété fondé à l'hôtel de ville par les lettres patentes de 1781, ruiné par la révolution avait à nouveau ouvert en 1801.

En 1805 un marché de volailles, beurre, œufs, gibier s'était installé sur la place.

En 1827 le nouveau café Fabert était venu faire concurrence au café Français adossé à la cathédrale. Existaient aussi l'imprimerie Verronais, un bouquiniste, une faïencerie, et dans le fond de la place le dépôt de tabac de la Civette et la chaudronnerie Gugnon.

Une exposition industrielle de 150 exposants avait eu lieu à l'hôtel de ville en 1822. En octobre 1832 un premier cours du soir avait été ouvert à l'hôtel de ville pour l'instruction des ouvriers. Puis en 1836 un cours de musique vocale et instrumentale avait suivi au même endroit.

Collection D. MahutLa statue du maréchal Fabert avait été placée en avril 1836 provisoirement au milieu de la place sur un socle de bois. En septembre 1840 la terrasse avec les deux trophées d'armes à ses extrémités avait été démolie et la statue de Fabert installée au milieu entre les trophées. cette statue avait été inaugurée en 1842 en présence des autorités de la garde nationale et de la garnison.

La même année deux cadrans solaires avaient été installés sur la façade du corps de garde (actuel office du tourisme).

Un édit royal de 1697 prescrivait l'éclairage des rues par des lanternes renfermant des chandelles de suif. Pour éclairer la ville en 1808 pendant l'hiver, 850 réverbères à huile fonctionnaient du 25 septembre au 25 avril uniquement les nuits sans lune.

Un essai d'éclairage au gaz portatif avait eu lieu en 1825 avec 50 becs.

En septembre 1829 un traité avait été passé avec la compagnie de gaz de Lyon d'abord pour 80 becs. En 1840 la ville était éclairée par 106 becs municipaux et 194 becs particuliers.

En 1843 la ville possédait 400 lanternes à gaz allumées jusqu'à 23 heures mais encore 220 lanternes à huile. Les particuliers possédaient également 1900 becs de gaz.

Plus tard un essai d’éclairage électrique avait été fait en 1885 sur la place d’Armes, au moyen de lampes alimentées par un électromoteur, mis en mouvement par l’une des turbines du moulin du Terme.

Les fosses d'aisances perdaient leurs eaux ménagères comme des puisards. Un arrêté du maire avait ordonné l'installation de fosses d'aisance étanches et leur vidange qui s'opérait la nuit au moyen de hottes. Grande amélioration en 1845 puisque la vidange se faisait à l'aide de pompe à bras et de tuyaux.

La ville ayant la propriété de la tour de Mutte avait financé sa restauration. Le guetteur et sa famille habitaient dans une petite loge en planches au sommet de cette tour. Il récupérait son combustible et ses provisions par un monte-charge installé à côté. En 1845 lors du décès d'un membre de la famille le cercueil avait été descendu par le monte charge.

Un architecte de Paris ayant été chargé par le gouvernement de visiter la cathédrale, avait réclamé la suppression de l'habitation du sonneur.

Un congres eucharistique s'était tenu à l'hôtel de ville en juin 1845 et de nombreux savants y avaient assistés.

La place d'Armes était devenue le lieu de rassemblement de la garde nationale qui y avait un piquet de garde. Les gardes nationaux fournissaient les hommes chargés des patrouilles de nuit sous la direction d'un agent de police.

La parade militaire avait lieu chaque jeudi sur la place d'Armes pendant laquelle il était procédé à la dégradation des militaires condamnés qui étaient amenés en trainant des boulets.

Les tambours et trompettes de la garnison se réunissaient pour la retraite, puis après un roulement général des tambours et des sonneries d'usage, chacun retournait dans sa caserne.

Là aussi se réunissaient chaque soir les chefs des divers postes et corps de troupes pour recevoir le mot d'ordre du commandant de la place. Chaque soir et chaque matin les clés des portes étaient remises à des détachement armés pour l'ouverture et la fermeture des portes de la ville dont les portiers étaient chargés.

Chaque jour le beffroi sonnait la retraite bourgeoise et la fermeture des portes.

Le 21 mars 1869 une demande avait été faite par le clergé, afin que la sonnerie militaire pour battre la retraite, ne se fasse pas les 2 et 3 avril suivants sur la place. La demande avait été acceptée par l’autorité militaire. Les ordres n’avaient pas été exécutés et l’autorité militaire s’en était excusée auprès de l'Evêque de Metz. Les officiers responsables avaient été condamnés à quatre jours d’arrêt. Les sonneries militaires troublaient cependant encore le culte pendant le mois de mai, où des offices avaient lieu le soir pour célébrer le mois de Marie. Les militaires ayant abandonné la place, ce changement avait apporté son lot de réclamations de la part des habitants du voisinage, disant que depuis un temps immémorial la retraite avait lieu à cet endroit.

Un décret du 29 février 1851 avait ordonné le dégagement de la cathédrale. La démolition des maisons achetées en vue de ce dégagement avait commencé en 1860.

Monsieur Prost, archéologue messin avait plaidé pour le maintien de la galerie de Blondel à laquelle se rattachait le portail de la place de la cathédrale mais il avait échoué malgré ses efforts.

Au rez-de-chaussée de l'hôtel de ville du côté de la Fournirue se trouvait le bureau central de police. Le bureau avait été transféré place de la Préfecture.

Le conseil municipal réuni à l'hôtel de ville le 11 février et le 13 avril 1871 avait à l'unanimité protesté contre l'annexion de la province. C'est également au même lieu que le 3 janvier 1877, ce même conseil avait protesté contre l'occupation de la mairie pour un anniversaire extraordinaire allemand.

En 1881 fermeture du café Français, en 1885 démolition de la façade Blondel le long de la cathédrale. Le dégagement avait été fait complètement place de la Cathédrale, place d'Armes et rue du Vivier.

Un trottoir avait été construit en 1887, le long de la cathédrale en abaissant le niveau de cette place près du portail d’angle. Des voûtes d’anciennes constructions avaient été découvertes à cette occasion.

En 1896 le plan d’alignement de la place avait été modifié pour dégager l’entrée de la rue Fabert. Dans les maisons bordant l’entrée de la rue un passage pour piétons avec arcades avait été prévu.

La place avait été pavée et un trottoir établi le long de l'hôtel de ville. Les deux trophées à côté de la statue du maréchal Fabert, avaient été rapprochés pour donner plus de largeur à la chaussée.



Les commerces et administrations en 1936 : N° 1 hôtel de ville, n° 2 caisse d'épargne (actuel office du tourisme), n° 13 magasin de primeurs les Ecos, n° 14/15 café-bar Central, n° 18 Voelk-Esch confection pour dames.

Année 192.. Année 1928 Année 1928 Année 1929 Année 1930 Année 1918 Année 1933 Année 1930 Année 1926 Année 1926 Année 1928 Année 1928 Année 1930 Année 1910 vers 1950

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

:-) ;-) :-/ :-| :-D :-( :-C 8-) :-o ;-( 8-O :-D

Fil des commentaires de ce billet

Ce billet n'a pas de commentaires


counter