Rue d'Alger

Autrefois dénommée rue ou ruelle ou encore ruellette de Stancul elle conduisait par une pente très raide du Quai Saint Pierre (Quai Félix Maréchal) à la rue Chèvremont. L'orthographe du nom avait changé tout au long des siècles.

Par un premier acte daté de 1419 une maison située à l'angle de cette rue avait été vendue avec une voûte qui en dépendait. Puis en 1690 avait été cédée la moitié d'une maison de la paroisse de Sainte Ségolène, située sur les moulins.

En 1743 un incendie avait détruit un bâtiment de la rue.

En 1744 la largeur de la rue variait entre 9 pieds près de la rue Chèvremont, jusqu'à environ 12 pieds dans la descente. A son entrée à l'angle de la rue Chèvremont, une maison appartenait à l'hôpital Bonsecours et à l'opposé une autre maison appartenait aux Révérends Pères des Carmes Déchaussés. A l'angle avec le quai Saint Pierre, le sieur Boyer, chirurgien, y possédait sa maison. Cette rue était peu empruntée par les voitures en raison de son talus inaccessible.

Alexandre Sujet, cordonnier, et Dominique Aubertin, boulanger, avaient chacun une maison dont l'une faisait face à la rue de Stancul et l'autre occupait le contour de l'angle du Quai des Casernes. Alexandre Sujet avait l'obligation de faire rebâtir la façade de sa maison en s'alignant par une ligne droite à l'angle de la maison qui faisait le contour de la rue.

Le 15avril 1751 à la requête du procureur , le nommé Hochart, boucher, avait été condamné à démolir sa maison et à la faire réédifier sur l'alignement. Cette maison de la rue Stancul faisait face à la rue Boucherie Saint Georges. Les parois de cette maison dont les bois étaient complètement pourris, le crépi tombé et la toiture n'étant soutenue que par une semelle de chêne à moitié pourrie, menaçait de s'écrouler à tout moment.

Quand la rue des Jardins avait été créée en 1755, la rue de Stancul se terminait sur cette nouvelle rue, au lieu de continuer jusqu'au Quai comme auparavant.

En 1755 Alexandre Sujet étant décédé, le tuteur des enfants disait qu'il appartenait aux mineurs, une maison faisant face aux casernes Saint Pierre dont une partie avait été comprise dans la rue des casernes pour créer une nouvelle place. Il avait demandé que la façade faisant face aux casernes soit reconstruite sur les fondations faites au frais de sa Majesté et que celle rue de Stancul le soit sur les anciennes fondations. La demande avait été acceptée pour la reconstruction sur le mur fait aux frais de sa Majesté, et l'angle saillant devait être construit en pan coupé sur chaque face sur 8 pieds de hauteur à compter du rez-de-chaussée.

Dominique Aubertin, boulanger, avait reçu une indemnité pour la démolition de sa maison située au coin de la rue Stancul et du quai Saint Pierre.

Des propriétaires se plaignaient en novembre 1784 que le pavé de leur rue était impraticable, surtout devant les maisons nouvellement bâties appartenant au sieur Limbourg et Watrin.

La largeur de la rue était passée à 17 pieds, le pavé en très mauvais état était bombé depuis le haut jusqu'en bas. Les côtés étaient totalement dégradés par les eaux qui descendaient de chaque coté du pavé bombé et qui lors d'orage rentraient dans les maisons.

De plus les immondices qui stagnaient dans l'eau, infectaient les habitants et les passants.

Il était nécessaire de supprimer les ruisseaux de chaque côté et de donner à la rue une pente égale en pratiquant la descente des eaux au milieu de la chaussée. La voûte située en haut de la rue et appartenant aux Petits Carmes serait supprimée. Communiqué à tous les propriétaires de la rue Stancul pour avoir leurs observations, les travaux à faire étant payés par les propriétaires de la rue. A cette date les propriétaires étaient l'hôpital Bonsecours, les Petits Carmes et les nommés Collignon, Valencienne, Millet, Bour, Sido (les héritiers), Simon, Lerond, Ognon, Grandjean, Bouquet, Royer, Petitjean, Marchand, Limbourg, Watrin.

Cette rue en 1792 était composée surtout de granges, de remises et d'écuries.

Devenue rue d'Alger en 1840 en souvenir de la conquête de cette ville, puis en 1890 rue de la Montagne, pour reprendre le nom de rue d'Alger en 1919.

Elle avait mauvaise réputation pendant une partie du XIXème siècle en raison de la population qui l'habitait.

En 1936 se trouvaient au n° 3 un fabricant de fagots et au n° 34 un épicier.

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