Rue Four du Cloître

Avant la création de la rue des Jardins, cette rue aboutissait à la rue du Vivier. Son nom rappelait l'existence de l'ancien cloître de la cathédrale situé sur l'actuelle place d'Armes. Donnant sur la rue entre le logement des domestiques et du valet de chambre se trouvait un emplacement nommé charbonnière qui probablement alimentait les fours de la Princerie. Un passage public existait dans une partie du cloître dont la voûte était très basse.

Le premier acte daté de 1311 concernait une maison située derrière le cloitre du grand moutier (cathédrale).

En 1468 le jour de la Pentecôte, lors d'une représentation du mystère de Sainte Catherine de Sienne, ce fut la fille de Didier, le peintre verrier habitant de la rue Four du Cloître, qui avait été choisie pour interpréter le rôle de la Sainte.

En 1562 une maison de la rue four du cloitre, située entre la maison canoniale face à la rue du Haut Poirier et la porte de la cour Leduc avait été vendue. Son entrée donnait sur la cour Leduc.

Au XVIIème siècle une étuve avec bains était située dans la rue. Depuis cette rue un passage conduisait aux degrés du cloître de la cathédrale.

En 1754 pour créer la rue des Jardins, la maison des enfants de chœur située le long du cloitre et aboutissant à la rue du Vivier, avait été démolie, ainsi que la partie le long de la rue Four du Cloître.

Des travaux d'excavation considérables avaient été pratiqués pour l'agrandissement de la place d'Armes. Ces travaux avaient été la cause d'une surélévation du sol de plus de 30 pieds ce qui rendaient les rues du Haut Poirier et Four du Cloître inabordables.

Lors de ces travaux dans la partie du cloître, contigüe aux rues des Jardins et de Four du Cloître, les anciens fourneaux du peintre-verrier Didier avaient été mis à jour.

Dès juillet 1755 la grande quantité de terre déposée rue Four du Cloître avait été déblayée, pour mettre les rues au niveau de la place d'Armes.

L'hôtel de la Princerie avait été reconstruit sur l'alignement de la nouvelle place d'Armes avec son jardin surélevé à l'angle de la rue Four du Cloître.

La partie de rue créée derrière le corps de garde de la place d'Armes avait pris le nom de Four du Cloître puisqu'elle était la continuation de celle-ci.

Lors de la démolition de l'église Saint Gorgon la rue avait été réunie à la paroisse Saint Victor.

Le couvent de la visitation fondée rue Mazelle, avait été ruiné par la révolution. En 1805 quelques anciennes religieuses s'étaient regroupées dans une maison de la rue, un décret de 1810 les autorisant à vivre en communauté. Elles avaient fondé un pensionnat et construit un vaste couvent entre les rues Taison, du Haut Poirier avec une chapelle du côté du Four du Cloître.

Cet emplacement était auparavant occupé par les maisons canoniales du chapitre de la cathédrale et un cul de sac donnant dans la rue des petits Carmes avait été intégré aux bâtiments du couvent.

Ce couvent a été démoli vers 1950 pour laisser place à la cité administrative.

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