Autour des Arènes de Metz SablonCe site propose une promenade temporelle autour des arènes de Metz-Sablon (France-Lorraine-Moselle). Le voyage commence a la période des Romains pour arriver à la période actuelle. Depuis Metz et sa grande région, vivez des rencontres avec l’histoire des lieux et des personnes illustres ou inconnues. Le passé récent est évoqué à travers la mémoire des Messins et des Sablonnais. Chaque lecteur de ce site peut y laisser son empreinte en relatant le souvenir d’évènements de la région, tombés dans l’oubli.2024-03-18T19:11:03+01:00promenade.temporelleurn:md5:8050c7a38e0be38e7ae93aa0585f1134DotclearQui est à l'origine de ce site ?urn:md5:1bfc6b4e18a057e6e32a0364cda31ba62023-07-08T18:14:00+02:002023-07-08T18:14:00+02:00micheleMetz <p>Ma première activité bénévole, pendant 10 ans (1971-1981), participer à l'activité du club de judo d'Ennery, où j'ai tout fait (s'occuper des jeunes judoka, préparer des compétitions, des sorties, etc) sauf monter sur le tatami pour faire du judo. La vidéo qui suit doit dater de 1978 où de nombreux clubs de judo défilaient dans les rues de Metz dont celui d'Ennery que j'accompagnais et surveillais. Je suis l'une des deux personnes (en rouge) qui se trouvaient à côté du groupe de judokas pour assurer la surveillance de la sortie.</p>
<div style="text-align: center;">
<video controls="" preload="auto" width="640" height="480">
<source src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/videos/michele/Defile_a_Metz_00_00_04-00_00_17.mp4">
</video>
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<p><br /><br /></p>
<p>Après avoir quitté le club de judo, j'ai fait de la recherche généalogique aux archives départementales de la Moselle qui se trouvaient à la préfecture. Mes recherches sur Ay sur Moselle où j'habitais, avaient été publiées dans le bulletin municipal.En 1982 devenue membre du comité qui venait de créer la section du cercle généalogique de la Moselle, j'ai continué la recherche de mes ancêtres puis me suis intéressée à l'histoire locale et quitté le comité du cercle généalogique en 1987. Sur la photo de l'assemblée générale, à ma gauche Raoul Gama, professeur d'histoire, un Sablonnais, Président de l'association.
J'ai continué les recherches aux archives, deux jours par semaine pendant presque 30 ans ( 1981 - 2011)
<br /><br /></p>
<p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/.cgl__2__m.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" />
<br /><br /></p>
<p>Ayant participé à une exposition d'artisanat à Metz en 1989, mon arbre généalogique bien visible, un classeur à feuilleter contenant le résultats de mes recherches sur le Sablon où j'avais déménagé, j'y avais fait la connaissance de Guy Nadé et d'André Schontz.
<br /><br /></p>
<p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/.expo_hoby_m.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" />
<br /><br /></p>
<p>Passionné par le Sablon et la photographie, Guy Nadé m'ayant accompagné après plusieurs visites aux archives, m'avait proposé de créer une association au Sablon, reprenant l'histoire ancienne des lieux.
Après une longue réflexion la décision avait été prise de nous lancer dans cette histoire. <br /></p>
<p>Création de la Société d'Histoire du Sablon le 24 mai 1994.
<br /><br /></p>
<p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/.shs_creation_m.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>
<p><br /><br /></p>
<p>Un journaliste du Républicain Lorrain, accompagné d'un photographe, était venu me rencontrer au milieu de toutes mes paperasses. En voici le résultat paru dans le journal.<br />
<br /></p>
<p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/article_repu__-_1.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>
<p><br /><br /></p>
<p><strong>Ayant photographié l'urbanisation du quartier de l'Amphithéâtre, à commencer par la construction du centre Pompidou, ces photos sont à voir sur Facebook</strong> <a href="https://www.facebook.com/groups/130120711021675/" hreflang="fr" title="Facebook">Groupe Sablon - Histoire en Images.</a> <br /></p>
<p><br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Qui-est-%C3%A0-l-origine-de-ce-site#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2689Quelques météos des siècles précédents, dans la région de Metz, retrouvées dans une publication.urn:md5:27000de2344098d43a6869c0dfb946df2023-07-08T15:55:00+02:002023-07-08T15:55:00+02:00micheleMetz <p><strong>Relevé dans le Calendrier Messin de 1864</strong></p>
<p><em>Librairie Lorette 8 rue du petit Paris Metz</em></p>
<p>22 janvier 1186 - hiver remarquable par sa douceur, le 22 janvier les arbres étaient fleuris.</p>
<p>6 juillet 1388 - grands vents qui causèrent de grands dégâts dans les campagnes. En ville leur violence fut telle qu’aucun n’osait sortir de sa maison.</p>
<p>5 avril 1399 - débordement extraordinaire de la Seille.</p>
<p>1473 - année excessivement précoce, au 1er mai on cueillait des fraises.</p>
<p>6 mai 1539 - à la suite d’une tempête, des restes de murs romains, voisins de la rue d’enfer, sont ruinés.</p>
<p>4 octobre 1581 - forte gelée qui ne laisse de feuilles vertes, ni aux vignes, ni aux arbres.</p>
<p>5 décembre 1584 - dégâts considérables occasionnés par l’extrême violence du vent.</p>
<p>8 janvier1709 - commencement d’un hiver désastreux.</p>
<p>11 août 1725 - première journée d’une pluie persistante qui fit donner à ce temps le nom d’année de blé germé.</p>
<p>9 janvier 1789 - hiver extrêmement rigoureux.</p>
<p>17 juillet 1793 - excessive chaleur et orage sur Metz.</p>
<p>2 mai 1818 - orage qui cause des dégâts considérables dans la vallée de la Canner.</p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Quelques-m%C3%A9t%C3%A9os-des-si%C3%A8cles-pr%C3%A9c%C3%A9dents%2C-retrouv%C3%A9es-dans-une-publication.#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2708Un ancien sablonnaisurn:md5:ddf5e94d52d1ed4e539f3eb588b09d0b2022-12-30T16:47:00+01:002022-12-30T18:00:04+01:00micheleMémoire et point de rencontreHauserHauser Jean MarieJeanMarie <p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/Hauser/Sans_titre.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" />
JEAN-MARIE HAUSER,</p>
<p>BATTEUR</p>
<p>Originaire de Metz, Jean–Marie a 8 ans lorsque son père, alors chef d’une fanfare messine, lui offre son premier tambour.
Moment-clé dont naîtra une véritable passion pour cet instrument dans lequel il se distingue très vite puisqu’à l’âge de 14 ans, il remportera brillamment de nombreux concours nationaux de cette discipline.
Le hasard lui fait découvrir « The Gerry Mulligan Quartet » venu faire une jam-session dans un club messin et là…
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/Hauser/Sans_titre2.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" />
… c’est le coup de foudre ! Bien qu’encore lycéen il travaille son instrument tous les jours, parallèlement, ses parents l’inscrivent au conservatoire de Metz où il fera trois ans de violon et de solfège, mais il n’abandonne pas la batterie et se produit même avec des groupes locaux.</p>
<p>Il rejoint le guitariste Simon Lustigman, le pianiste Jean Mirandola et un bassiste Suédois pour se produire tous les soirs dans le Jazz Club « Le Métropole » à Metz.</p>
<p><strong> Puis départ pour Paris</strong></p>
<p>20 ans ...C’est le grand saut vers la capitale où il tente sa chance, il va tous les soirs au Caméléon faire le bœuf avec Michel Hausser vibra et Jacky Hess Basse, il se fait connaitre par les jazzmen de passage et commence au Bilboquet avec Marc Hemmeler et Guy Pedersen, puis enchaine avec Rhoda Scott pour plusieurs semaines ; au Blue Note avecle trio du sax-ténor Michel Roques et le bassiste Michel Gaudry; aux « Trois Maillets dans le quartet du saxophoniste Dominique Chanson, le Quintet de Bill Colman, le Memphis Slim Trio, le Quintet Stéphane Guérault/ Benny Vasseur, leJazz Guitares Bach, le Mozart Jazz Trio et dans le Claude Bolling Big Band « et trio avec Pierre Michelot »</p>
<p>Les Fingers
Jean-Claude Olivier (guitare soliste),
Marcel Bourdon (guitare rythmique),
Yvon Rioland (guitare basse)
et Jean-Marie Hauser (batterie).
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/Hauser/Sans_titre3.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></p>
<p>STUDIO
Sollicité par de nombreux musiciens et artistes, il fait son entrée dans le club très fermé des studios et enregistre pour Charles Aznavour avec lequel il fera plusieurs fois l’Olympia et de nombreuses tournées dans le monde entier.</p>
<p>Il enregistre aussi pour nombre de chanteuses et de chanteurs tels que Jean Ferrat « 5 albums » Michel Delpech, Michel Fugain, Yves Montand, Dalida, Mort Schuman, Joe Dassin, Bernard Lavilliers, Nicole Croisille, Sylvie Vartan, Barbara, Frida Bocara, 3 albums avec Les Martins Circus, Adamo, le dernier album de Leny Escudero etc.</p>
<p>Il fait « Europ Tour » de Dione Warwick avec Georges Arvanitas et un groupe Américain, l’Olympia avec Melba Moore, et aussi l’Argentine, Susana Rinaldi, ainsi que Julio Iglesias, Souchon-Voulzy, des séries Télé avec Nina Simone et lebassiste « Francis Darizcuren »</p>
<p>Joue en Big Band lors du Paris Red Cross Gala théâtre des Champs Elysées avec Sammy Davis Junior en vedette,Ray Charles avec le Big Band de Pierre Porte à Monte- Carlo.</p>
<p>LES MUSIQUES DE FILMS
Z, Moonraker, Playtime, Moi y en a vouloir des sous, Les Chinois à Paris, Borsalino, Trafic,Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, l’Homme en colère, La Gueule de l’autre, l’Alpagueur, Bons baisers de Hong Kong, Femme peintre, Les Charlots Mousquetaires, Emmanuel 2 .....</p>
<p>LES EMISSIONS DE VARIETE TELE
Jean-Marie Hauser est régulièrement sollicité pour les grandes émissions télévisées de variétés telles que celles de Maritie et Gilbert Carpentier, Jacques Chancel, Michel Drucker « Champs-Elysées », Taratata Jacques Martin et TonyRallo, Music and Music Jacques Martin et Pierre Porte, Le Palmarès des chansons avec Raymond Lefèvre.</p>
<p>CHEFS D’ORCHESTRE
John Barry, Michel Magne, Bernard Gérard, Michel Legrand, Georges Delerue, Vladimir Cosma, Jacques
Diéval,Christian Chevalier, Alain Goraguer, Tony Rallo, Gabriel Yared,Pierre Porte, Jean-Michel Defaye, Jean-Daniel Mercier, Roland Vincent, Jean Bouchéty, etc....</p>
<p>Enfin, à l’issue d’une carrière riche et foisonnante dans la grande variété, Jean-Marie retourne à ses premières amours et fait son « comback » dans le monde du jazz.</p>
<p>Il se produit dans quelques clubs parisiens où il rencontre le pianiste William Lecomte, et décide de faire un album avec lui et invite également quelques jazzmen d’horizons divers à prendre part à cette belle aventure musicale et humaine.</p>
<p>Tout cela sans aucune prétention mais seulement l’envie de se faire plaisir tant en studio que sur scène.</p>
<p>ENFANTS
Laurent Hauser: Motion designer, guitariste
Jean-Marc Hauser: Ingénieur du son, Productions et Éditions musicales.</p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Un-ancien-sablonnais#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2707Cathédrale de Metz frappée par la foudreurn:md5:68b057d7c7bd1a9073719d9b303b337d2021-11-08T16:11:00+01:002021-11-08T16:21:11+01:00micheleAutrefoisarchivescathédralemutteorage <p><span class="text-red">Année 1540</span><br /></p>
<p>Incendie du dépôt des archives de la ville, situé sur le portail d’angle de la cathédrale. Le feu avait été mis par la foudre.
Anciennement les archives, dont également celles des notaires, étaient déposées dans la cathédrale.<br /><br /></p>
<p><span class="text-red">Année 1779</span><br /></p>
<p>Le 14 août 1779 la foudre était tombée sur la tour de Mutte de la cathédrale de Metz. L’année précédente déjà, pareil accident avait frappé ce clocher. Lors d’un orage à 9h1/2 du soir, la foudre avait atteint la tour de Mutte d’où elle était descendue par le trou qui servait à jeter les immondices du sonneur.<br />
<br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Cath%C3%A9drale-frapp%C3%A9e-par-la-foudre#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2706Arrivée à Metz de Colchen, premier Préfet de la Moselleurn:md5:467a166c0cd407bf533c3468566e4da62021-08-07T17:06:00+02:002021-08-07T17:06:00+02:00micheleMetz XIXème siècleannée 1800Colchenpréfet <p>D’après la loi du 17 fevrier1800, il avait été nommé un préfet pour le département de la Moselle.</p>
<p>Le 24 germinal an 8 (avril 1800) arrivée à Metz du citoyen Colchen, préfet du département de la Moselle.</p>
<p>Il avait été reçu au son de toutes les cloches de la ville, la fête de la Concorde étant annoncée par la cloche de la Mutte, ainsi qu’au bruit du canon à 9 heures du soir.</p>
<p>Le lendemain 25 messidor (14 juillet 1800) à 6 heures du matin la Mutte et le canon se faisaient de nouveau entendre pour les visites des différents corps.</p>
<p>A 11 heures toutes les troupes étant sous les armes, les autorités civiles et militaires s’étaient transportées au jardin dit de Boufflers où le citoyen Colchen avait posé la première pierre de la colonne départementale et avait prononcé un discours.</p>
<p>Pour terminer la fête, il y avait eu ensuite un bal, une comédie et un feu d’artifice.</p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Arriv%C3%A9e-%C3%A0-Metz-de-Colchen%2C-premier-Pr%C3%A9fet-de-la-Moselle#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2705Plantation de pommes de terre en 1779 au Sablonurn:md5:c7b07580a009976b39841d6c726043382021-05-18T17:54:00+02:002021-05-18T17:54:00+02:00micheleSablon - mémoireMetz SablonParmentierpommes de terre <p>Le 12 avril 1779, Première plantation de la pomme de terre aux environs de Metz.<br /></p>
<p>C'est un jardinier du Sablon dénommé Ismeur, qui guidé par les conseils de Parmentier la planta et la récolta en premier.<br /></p>
<p>A cette date, on trouve au Sablon Jean Baptiste Ismeur, jardinier, et son fils Jacques âgé de 22 ans.<br /></p>
<p>Un autre Ismeur du Sablon, Nicolas est alors âgé de 41 ans.<br /></p>
<p>Lequel de ces trois dénommés Ismeur a été le premier planteur de pommes de terre du Sablon ? <br /></p>
<p>Ils se sont probablement réunis pour découvrir la première pousse.<br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Plantation-de-pommes-de-terre-en-1779-au-Sablon#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2704La cathédrale de Metzurn:md5:8345821a35ac6ff62396822e9cde379a2021-03-25T16:41:00+01:002021-03-25T16:52:55+01:00micheleAutrefoiscathédraleMetz XIX siècle <p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2021/Sans_titre__2_.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p><strong>La cathédrale de Metz - D’après un journal du 30 germinal an IX (20 avril 1801)</strong></p>
<p>En 1791, d’après les projets présentés par le citoyen Gardeur Lebrun, architecte de la ville, la cathédrale avait été rendue à sa beauté et à sa simplicité primitive.</p>
<p>Ce superbe édifice avait été débarrassé de tout ce dont le mauvais goût et la vanité l’avait surchargé.</p>
<p>Le jubé qui masquait totalement la vue du sanctuaire avait été démoli.</p>
<p>En 1793 reprise des travaux de la cathédrale qui avaient été interrompus.</p>
<p>Mais ces travaux qui étaient fort avancés, avaient à nouveau été interrompus.</p>
<p>Enfin dans le courant de l’année 1801, les paroissiens s’étant cotisés, les travaux avaient été achevés.</p>
<p>Les amateurs ayant eu connaissance des plans du citoyen Lebrun, regrettaient que le défaut de fonds n’ait pas permis leur complète exécution.</p>
<p>Le 22 germinal an IX (12 avril 1801), jour de la Quasimodo, un office avait eu lieu dans le nouveau sanctuaire, dont une dédicace avait été faite quelques jours auparavant.</p>
<p>Le public avait paru très satisfait des changements faits dans ce monument, aussi recommandable par son antiquité que par la beauté de son architecture.</p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/La-cath%C3%A9drale-de-Metz#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2703Explosion au retranchement de Guiseurn:md5:ca6dc0ec457edb8ea54476089d488c682021-03-19T15:27:00+01:002021-03-19T15:31:22+01:00micheleAutrefoisautrefoisexplosionmetzXIXe siècle <p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2021/bis.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p>Le 25 octobre 1805 (3 brumaire an XIV), une explosion considérable avait eu lieu dans le retranchement de Guise (arsenal d'artillerie) à 13h30 de l'après-midi. <br /></p>
<p>Elle avait été produite par un accident arrivé pendant que des artilleurs déchargeaient des obus.<br /></p>
<p>Quatre canonniers avaient été tués et deux autres légèrement blessés. <br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Explosion-au-retranchement-de-Guise#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2702Noyade d'un couple en 1805urn:md5:c33149e067ef4e7ae888a962f0224da92021-02-07T17:28:00+01:002021-02-07T17:32:33+01:00micheleAutour de MetznoyadeVallières <p>Le 16 messidor an 13 (5 juillet 1805) le meunier et la meunière de Vallières se sont noyés dans le petit ruisseau de ce village.<br /></p>
<p>La femme a été victime de son dévouement à son mari, puisque c’est en voulant lui porter secours qu’elle s’est noyée. <br /></p>
<p>On croit que si des soins intelligents leur avaient été donnés après leur sauvetage, on aurait pu les rappeler à la vie.<br /></p>
<p>Mais suivant la méthode usitée dans des temps d’ignorance, on les suspendit par les pieds, ce qui acheva bien entendu leur asphyxie.<br /></p>
<p>La femme était enceinte de 6 mois. <br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Noyade-d-un-couple-en-1805#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2701Arrêté du 24 messidor an VIIIurn:md5:97abd5c036327e0c7f63f589a5f613ff2021-01-30T15:17:00+01:002021-01-30T15:19:57+01:00micheleMetz XIXème siècle <p>Le 24 messidor an VIII (13 juillet 1800) un arrêté municipal défendait aux propriétaires de chiens de laisser sortir ces animaux s’ils tenaient à les conserver. <br />
Les 1,2,3 et 4 thermidor (20-21-22-23 juillet) pendant ces quatre jours, les valets du maître des hautes œuvres (bourreau) assommeraient tous les chiens qui seraient rencontrés non tenus en laisse ou munis d’une plaque indiquant le nom et la demeure du propriétaire. <br /></p>
<p>Cet arrêté était signé, le maire Durand.</p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Arr%C3%AAt%C3%A9-du-24-messidor-an-VIII#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2700Baignade des femmesurn:md5:e6275588ae9713af278bd9b38f757a032021-01-24T17:00:00+01:002021-01-24T17:00:00+01:00micheleMetz XIXème sièclebaignadefemmesMetzMoselle <p><span class="text-blue">Arrêté du maire de Metz du 22 prairial an XIII (11 juin 1805) à propos des bains de rivière.</span></p>
<p>Défense de se baigner dans les parties des rivières de Seille et Moselle qui traversent la ville.</p>
<p>Défense aux personnes de l’un et l’autre sexe de se baigner ensemble.</p>
<p>Les femmes auront comme lieux réservés à leurs bains, la partie de la Moselle sous les murs de la Citadelle, celle qui s’étend depuis le pont du Saulcy jusqu’au dessous du moulin à poudre, et aussi celle au dessous des murs de l’arsenal en Chambière. Elles ne peuvent se baigner ailleurs.</p>
<p>Il est expressément défendu aux hommes de s’y baigner et de s’y arrêter, de troubler ou inquiéter les femmes, par gestes, paroles ou autrement.</p>
<p>Les enfants en dessous de 12 ans ne pourront pas se baigner seuls.<br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Baignade-des-femmes#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2699Vaccination contre la Variole à Metz en 1801.urn:md5:ebd9a80f187e1188846668936c04ec252020-12-17T16:52:00+01:002021-01-24T16:56:17+01:00micheleMetz XIXème sièclevaccinationépidémies <p>En juin 1801 (messidor an IX) depuis seulement trois mois, la vaccination (appelée vaccie) contre la <strong><span class="text-red">variole</span></strong> avait été introduite à Metz. Le nombre de vaccinés dans la ville s’élevait déjà à plus de 800 personnes. Presque toutes les vaccinations avaient parfaitement réussi et elles n’avaient donné lieu à aucun accident.</p>
<p>Pour en savoir plus sur les anciennes épidémies :
<a href="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/2008/01/12/Quelques-epidemies-dans-la-region" title="/dotclear/index.php/post/2008/01/12/Quelques-epidemies-dans-la-region">/dotclear/index.php/post/2008/01/12...</a></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Vaccination-contre-la-Variole-%C3%A0-Metz-en-1801.#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2698Les anciennes boutiques près de la cathédrale de Metzurn:md5:a59705e63efb2f37d1b5a32809594f482020-12-06T15:23:00+01:002021-01-24T16:55:48+01:00micheleMetz XIXème siècleboutiquescathédraledémolitionXVIIIe siècle <p>Le 21 mars 1764, il avait été procédé à l’estimation de cinq boutiques appartenant au chapitre de la cathédrale, en exécution des ordres du maréchal <strong>d’Estrées.</strong><br />
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/cathedrale.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p>Elles étaient adossées à la cathédrale, quatre dans la rue neuve (rue d’Estrées) à l’emplacement où devait être construit le nouveau portail de l’église (<strong>Blondel</strong>), la cinquième située sur la place Saint Étienne.</p>
<p>Le sieur<strong> Fromantin</strong>, Chanoine du chapitre, après lecture d’un arrêt du conseil du 14 mars 1754, avait observé que la boutique située sur la place Saint Étienne avait déjà été démolie, lors de la construction des escaliers devant la cathédrale. Une croix avait été déplacée et installée à l’emplacement de la boutique.</p>
<p>Avant sa démolition elle était occupée par Jacques <strong>Cassin</strong>, maître carreleur, à qui elle avait été louée par le chapitre, moyennant une location annuelle de 30 livres suivant le bail passé le 14 février 1757 pour neuf ans, commençant au jour de la Saint Jean 1757, devant <strong>Bernard</strong> le notaire royal de la ville.</p>
<p>En ce qui concerne les quatre autres boutiques de la rue neuve (rue d’Estrées), la première située du côté de l’ancienne place d’Armes était louée à Jean Baptiste <strong>Dety</strong>, maître cordonnier, qui en payait 75 livres de location annuelle suivant le bail passé le1er septembre 1746, par devant le notaire <strong>Bernard</strong>, pour neuf années commencées le jour de Saint Jean 1747.</p>
<p>Les seconde et troisième étaient louées à Pierre <strong>François</strong>, maître épinglier, moyennant une location annuelle de 150 livres, suivant le bail du 25 août 1749, pour 9 années commencées le jour de la Saint Jean 1750.</p>
<p>La quatrième était louée à Gaspard <strong>Cirkvald</strong>, maître cordonnier, pour une location annuelle de 90 livres, suivant le bail passé le 10 août 1750 devant le sieur <strong>Bernard</strong> pour 9 années commencées le jour de la Saint Jean 1752.</p>
<p>Indépendamment des locations, les locataires étaient aussi tenus de l’entretien du pavé, chacun devant la boutique qu’il occupait, et ensemble des grosses et menues réparations. Cependant aucun n’avait achevé le temps fixé par le bail, ayant été contraints de sortir des boutiques en exécution de l’arrêt du conseil.</p>
<p>Le chapitre n’avait tiré aucune location des boutiques, attendu que le sieur <strong>Gautier</strong> y avait placé François <strong>Bertrand</strong> et Jean Baptiste <strong>Dety</strong>, le premier sonneur et le deuxième souffleur des orgues de la cathédrale, pour leur tenir lieu de logement gratuit.</p>
<p>Le roi jugeant à propos d’acquérir les cinq boutiques, il avait demandé qu’en soit fait l’estimation de leur valeur.</p>
<p>Que le prix serait payé audit chapitre avec la route, à compter du jour de la non jouissance jusqu’à celui du paiement. Une indemnité serait accordée à cause du déplacement des locataires.</p>
<p>Après examen de la boutique située sur la place Saint Étienne avant sa démolition, et visite des bâtiments et terrains des autres quatre boutiques situées dans la rue neuve, les sieurs <strong>Brun</strong>, <strong>Aubertin</strong> et <strong>Bernard</strong>, experts et prud’hommes, avaient fait un rapport sur la valeur de ces bâtiments.</p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Les-anciennes-boutiques-pr%C3%A8s-de-la-cath%C3%A9drale-de-Metz#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2697Incendies à Metzurn:md5:059e91ac903449355a6b87b9627700782020-11-12T15:10:00+01:002020-11-12T15:10:00+01:00micheleAutrefoisincendiesMetz <p><strong><span class="text-red">Incendies répertoriés à Metz du XIVème au XVIIIème siècle</span></strong></p>
<p><strong>Année 1320</strong> - Incendie le jour de la dédicace de Saint Sauveur, du couvent des Dames Colette ou Sainte Claire, rue Saulnerie.</p>
<p><strong>Année 1392 ou 1492</strong> - Incendie à l’hôpital Saint Nicolas</p>
<p><strong>Année 1395 ou 1399</strong> - à Saint Vincent sur l’île de Moselle, les tuiles des trois clochers brûlés et les cloches fondues.</p>
<p><strong>Année 1444 le 4 août</strong> - Incendie au Palais provoqué par un nid de cigognes en haut d’une cheminée.</p>
<p><strong>Année 1468</strong> - Incendie dans les combles de la cathédrale.</p>
<p><strong>Année 1472</strong> - Incendie des moulins du Terme.</p>
<p><strong>Année 1473</strong> – Incendie d’une grange vers les Pucelles.</p>
<p><strong>17 décembre 1473</strong> – Incendie rue du Port-Sailly de l’hôtel Mangin.</p>
<p><strong>Année1494</strong> – Incendie vers Saint Eucaire aux Cordeliers, dessus le mur.</p>
<p><strong>Année1497</strong> - Incendie rue Waid Billy.</p>
<p><strong>9 décembre1503</strong> - Incendie d’une grange pleine de blé en Franconrue (rue du Pontiffroy) appartenant à la famille le Gournais. L’incendie éteint s’était rallumé.</p>
<p><strong>Lundi 1er septembre 1511</strong> - A minuit incendie en port - sailly chez Cappat le changeur.</p>
<p><strong>22 février 1515</strong> – Nouvel incendie au couvent Sainte Claire, sur les murs.</p>
<p><strong>Année 1516</strong> - Maison brûlée près de la porte Serpenoise.</p>
<p>Année 1516 - Incendie chez Jehan Dorin, orfèvre, en Fournirue, sa grange située rue Taison brûlée.</p>
<p><strong>15 mars 1517</strong> – 2ème dimanche du carême, incendie entre Saint Sauveur et Vieille Boucherie, chez Tiry le menuisier.</p>
<p><strong>Année 1518</strong> - Grange brûlée rue Taison.</p>
<p><strong>Année1520</strong> – Échelles mises dans les églises pour le feu en cas d’incendie. Les échevins et marguilliers les mettaient dehors avec les seaux.</p>
<p><strong>Année 1590</strong> - Incendie à la grange Saint Marcel et place Saint Jacques. On éteint le feu avec des seaux en cuir.</p>
<p>A deux mètres de profondeur on trouve rue du Petit Paris et rue des Clercs une couche de terre et de matériaux incendiés.</p>
<p><strong>8 juillet 1637</strong> - En delà de la maison de monsieur de Boissy, rue Portenseigne (rue Serpenoise) Paul Philippe, boucher et le curé de Maizieres étaient tués par la chute d’une muraille.</p>
<p><strong>29 janvier 1712</strong> – Incendie du pilon à écorce.</p>
<p><strong>Année1728</strong> – Incendie d’une maison au pont Saint Georges.</p>
<p><strong>8 mai 1744</strong> - Le pilon de nouveau incendié, la toiture du cabaret du grand soleil contigu est entamée.</p>
<p><strong>Année 1748</strong> - Incendie par le régiment royal suédois, d’une partie d’un pavillon de la caserne Chambière, réparé à ses frais.</p>
<p><strong>Année 1750</strong> - Dimanche des rameaux, incendie d’une maison en Taison.</p>
<p><strong>Année 1757</strong> - Incendie du pavillon des fours, bâti sur l’emplacement d’un cavalier. Rebâti en 1758.</p>
<p><strong>Année1766</strong> - La foudre incendie la caserne de cavalerie de Chambière.<br />
<br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">Hors de Metz</span></strong></p>
<p><strong>2 mars 1510</strong> - Incendie à Landonvillers au moins trois maisons brûlées.
Trois jours plus tard, incendie d’une centaine de maisons près de Bassompierre.</p>
<p>A<strong>nnée 1516</strong> - Rue de la petite Thury (la Maxe) 46 bêtes à cornes et 200 moutons brûlés, sans savoir d’où venait le feu, sauf qu’il y avait quelqu’un qui avait menacé pour une histoire de paiement.</p>
<p><strong>Année 1517</strong> - Maizières devant Metz brûlé, sauf 4 maisons.</p>
<p><strong>8 août 1636</strong> – Incendie de la maison du sieur Boisin gendre de feu …. Saint Jure. Avec 7 hommes. <br />
<br /></p>
<p><strong><span class="text-red">Incendies à Metz entre 1919 et 1938</span></strong></p>
<p><strong>Année 1919</strong> - 29 incendies.</p>
<p><strong>Année 1920</strong> - 22 incendies.</p>
<p><strong>Année 1921</strong> - 43 incendies, les pompiers possèdent 3 autopompes et 10 pompes à bras.</p>
<p><strong>9 février 1922</strong> Mr Jolivalt inspecteur des sapeurs pompiers en date du 7 janvier 1922 n’a pu fournir qu’une statistique des incendies survenues à Metz. Le tableau indique seulement les incendies survenus dans la commune de Metz en 1919 et 1920.</p>
<p><strong>Année 1923</strong> - 50 incendies.</p>
<p><strong>Année 1924</strong> - 57 incendies, une personne a périe. Les pompiers ont une pompe à bras en moins (9 pompes).</p>
<p><strong>Année 1925</strong> - 56 incendies. Les pompiers ont encore une pompe à bras en moins (8 pompes)</p>
<p><strong>Année 1926</strong> - 68 incendies.</p>
<p><strong>Année 1927</strong> - 61 incendies.</p>
<p><strong>Année 1928</strong> - 51 incendies. Les pompiers ont toujours 3 autopompes, il ne leur reste plus que 3 pompes à bras.</p>
<p><strong>Année 1929</strong> - 67 incendies, 5 personnes ont péris le 18 janvier 1929 près du pont Moreau. Le 18 avril 1929 une personne place Sainte Croix, a été asphyxiée par le gaz, mais sans incendie.</p>
<p><strong>Année 1930</strong> - 71 incendies.</p>
<p><strong>Année 1931</strong> - 79 incendies. Le comptable Weber, de la maison Feyel au 14 rue Serpenoise, a péri le 3 octobre 1931. Les pompiers possèdent une auto échelle, toujours 3 auto pompes, mais plus que 2 pompes à bras.</p>
<p><strong>Année 1932</strong> - 82 incendies.
Le 17 août 1932, vers 20h30 un incendie venait de se déclarer route de Thionville dans un hangar appartenant à François KOPP, routier, 2 rue des alliés à Metz.</p>
<p>Le hangar d’une superficie de 180 m2 était la proie des flammes. Au bout d’une heure d’efforts le feu était éteint et le danger conjuré. Des mesures avaient été prises pour sauvegarder les maisons avoisinantes. Pas d’accident de personne, ni d’incident. La circulation avait été interrompue pendant 2 heures.</p>
<p>Une partie du hangar avait été loué au garagiste Klein & Vigreux, 23 avenue de Nancy à Metz. Les locataires possédaient deux voitures usagées à l’intérieur qui avaient été détériorées, ainsi qu’une troisième appartenant au fils du propriétaire.</p>
<p>A noter qu’au dessus du sinistre était situé le courant haute tension de 65.000 volts, alimentant la ville de Metz, lequel avait été coupé sur l’initiative de l’électricien Charles Wolff du service de la ville. L’enquête n’avait pas permis d’établir les causes du sinistre, ni le lieu de départ du feu.</p>
<p><strong>Année 1933</strong> - 131 incendies. Les pompiers possédaient à cette date une auto échelle, 3 auto pompes et 2 pompes à bras, et de plus 2 échelles à traction humaine.
Au 31 décembre 1933, le corps de sapeurs pompiers de Metz - ville avait un effectif réel et professionnel de 42 membres et un effectif volontaire de 49 personnes.</p>
<p><strong>Année 1934</strong> - 81 incendies.</p>
<p><strong>Année 1935</strong> - 76 incendies. Il y avait une auto pompe supplémentaire.</p>
<p><strong>Année 1936</strong> - 73 incendies. 3 hommes avaient péris, 1 enfant était décédé à l’hôpital.</p>
<p>Année 1936 à Montigny - 2 incendies : caserne et explosion de l’usine à gaz.
3 personnes avaient péries. Il y avait 2 moto pompes.</p>
<p><strong>Année 1937</strong> - 63 incendies en ville. Les pompiers avaient à cette date une auto échelle, 3 auto pompes, 1 moto pompe, 1 échelle à traction humaine, 2 camionnettes.</p>
<p><strong>Année 1938</strong> – 69 incendies dans immeubles ou maisons en ville.
Le 5 mai 1938, 2 ou 3 personnes de l’entreprise ont péries dans le train des plaisirs.
Le matériel de Metz comportait 1 échelle mobile, 3 auto pompes, 1 moto pompe, 1 échelle à traction humaine, 2 camionnettes, 1 side-car 3 ambulances.<br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Incendies-%C3%A0-Metz#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2694Orgue à l’église de l’ancien hôpital Saint Nicolas de Metzurn:md5:3105695aaff068f95a6bb94ecc3b0c442020-11-01T16:38:00+01:002021-01-24T16:55:01+01:00micheleMetz XIXème sièclehopital Saint Nicolasorgue <p>Monsieur <strong>GRAEBERT</strong> organiste de l’hôpital était entré au service des hospices en 1912.</p>
<p>Monsieur <strong>OMHOVER</strong> occupait la place de chantre depuis 1890.</p>
<p>Le 14 avril 1921 ils sollicitaient une gratification extraordinaire de 50 francs accordée à chacun, à l’occasion de l’adoration perpétuelle qui aurait lieu les 2, 3 et 4 mai 1921.</p>
<p>A la même date l’aumônier demandait que les hospices se chargent des frais résultant des repas à donner aux ecclésiastiques du dehors qui viendraient assister à cette cérémonie.
Il était alloué à l’aumônier une indemnité extraordinaire de 200 francs pour cette occasion.</p>
<p><strong>Réparation de l’orgue de l’hospice Saint Nicolas</strong></p>
<p>Suivant la circulaire du 28 octobre 1919, faisant valoir leur droit, les hospices civils avaient demandé un devis pour le remplacement des tuyaux de façade de l’orgue réquisitionné par les allemands en 1917 au profit du fisc militaire allemand.</p>
<p>Le devis avait été fait le 6 mai 1921 par Frédéric <strong>HAERPFER</strong>, facteur d’orgues à Boulay, pour la fourniture et la pose de 21 tuyaux en étain d’un poids de 77 kilos.<br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Orgue-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9glise-de-l%E2%80%99h%C3%B4pital-Saint-Nicolas-de-Metz#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2693Libération de Metz en 1944urn:md5:9812cb218a44fe0434871d586e0970d42020-10-03T17:20:00+02:002020-10-03T17:20:00+02:00micheleLa seconde guerre mondiale dans la region MessineFFILibération de Metz 1944 <p><strong><span class="text-red">Extraits du témoignage de Martin Muller ayant accompagné les Américains lors de la libération de Metz en 1944</span>.</strong><span class="text-red"></span></p>
<p>Le 13 novembre 1944, à 13 heures, il avait été constaté que sur le pont de l’usine à gaz et sur le pont du château d’eau de Montigny il n’y avait personne sur la route.</p>
<p>A la sortie de Montigny il y avait une première batterie allemande qui s’installait et les SS du fort de Saint Privat arrivaient pour miner le terrain d’aviation de Frescaty. Une deuxième batterie se trouvait près des ruines du château de Frescaty.</p>
<p>Le 17 novembre le commandement des Américains s’installèrent dans les caves du château de Frescaty qui était en ruine. Les chars américains allèrent jusqu’à la hauteur du fort Saint Privat et l’entourèrent.
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guerre_1940_45/st_privat.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br />
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guerre_1940_45/fort_st_privat2.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p>Le 19 novembre ordre était donné de se diriger vers Montigny. Avec deux chars le nettoyage de toute la partie basse de Montigny, devant le chemin de fer, commença. Les allemands se défendaient à la mitrailleuse. Les américains avaient nettoyé jusqu’au pont qui était écroulé. Les hommes pouvaient passer mais pas les chars qui s’installèrent en haut avec leur canons.</p>
<p>A 6 heures du soir, avancée en file indienne le long des maisons jusqu’à la place Saint Victor, où ils prennent position.</p>
<p>De temps en temps, tir d’une bande de mitrailleuse sur la gendarmerie, les allemands y répondaient. Ensuite un gros de la troupe occupa les ateliers de Montigny où furent installées une vingtaine de mitrailleuses qui commencèrent à tirer sur le fort Saint Privat.</p>
<p>Il y avait deux groupes ennemis sur la place du marché et deux autres près du séminaire qui tuèrent cinq hommes dans une jeep.</p>
<p>Les américains continuèrent jusqu’à la rue de Reims, sans bruit avec des semelles de caoutchouc. Arrivés à la fabrique d’eau de javel, ils vérifiaient les maisons et les caves, puis dans la rue du génie, rue de la Vacquinière, où se trouve la maison où avait habité le Général de Gaulle.</p>
<p>L’infanterie qui suivait le long du canal avait pris position.</p>
<p>La place Philippe de Vigneulles était entourée de barbelés, il s’agissait donc d’une place forte protégée par l’hôpital. On ne pouvait pas tirer sauf au mortier. Elle fut contournée pour atteindre le bar de Verdun. Une patrouille allemande venait de l’île saint Symphorien pour rentrer au lycée de jeunes filles, également entouré de barbelés.</p>
<p>Le lendemain, le 16eme bataillon des chasseurs à pieds français devait prendre le palais du gouverneur. Les américains passant par la route de Montigny prirent Montigny qui fut libéré avant Metz. Puis ils prirent le palais du gouverneur ainsi que la caserne Barbot où les lampes étaient encore allumées et où les cuisinières fumaient encore. Les allemands s’étaient sauvés en abandonnant tout cela.<br /></p>
<p>Les américains par le pont de Frescaty fonçaient avec leurs chars sur la gare centrale et occupèrent tout le quartier jusqu’au palais de justice. La 95eme division descendant de Queuleu fit la jonction devant l’hôtel Royal le 20 novembre vers 13 heures. Metz était libéré.
Les chars avaient pu passer parce que le pont du gaz et de l’eau n’était pas sauté, lui seul n’avait pas été miné.<br /></p>
<p><strong>Les combats continuèrent devant la préfecture.</strong></p>
<p>Les américains s'étaient installés rue Charlemagne à l’hôtel Regina, le général Walker était à l’hôtel Royal, tout le quartier était protégé par des chars.</p>
<p>Repas au globe pour environ 300 officiers. Tous les jours après le repas il y avait conférence.</p>
<p>La nuit patrouille de police dont le colonel était installé au Windsor, dans le bureau à côté du café, bâtiment qui sera occupé ensuite par les chaussures Bata.</p>
<p>Toutes les deux heures une autre patrouille pour la sécurité de la ville.</p>
<p>22 postes de sentinelles avaient été installées autour de la préfecture. A chaque ronde le mot de passe était demandé ainsi que les renseignements recueillis pendant les 2 heures.</p>
<p>5 hommes avaient été placés devant la préfecture toujours occupée par les SS, près de la maison écroulée sur le pont.</p>
<p>Au moindre mouvement, la mitrailleuse ennemie leur tirait dessus par l’ouverture qu’on voyait du pont. Impossible de traverser celui-ci. <br /></p>
<p>Le soir rentrés à Metz, nous avions placés des sentinelles devant le pont de la préfecture. Le lendemain un civil ivre s’était engagé sur le pont en criant « oh moi je vais les déloger ».
Lui ayant dit de rester là, il n’avait pas obéi. Il n’avait pas fait 20 mètres qu’une rafale de mitrailleuse l’abattait.<br /></p>
<p>Il fallait longer un talus de terre, puis prendre le souterrain devant l’hôtel du lion d’or, pour arriver ainsi au pont des grilles où était placée la sentinelle. Continuation par l’arsenal 1 dont on refaisait le tour.</p>
<p>Retour à Montigny, aux régates pour y placer des sentinelles, parce que cette rive de la Moselle, de l’île Saint Symphorien et tout le quartier jusqu’à Moulins et même Moulins n’étaient pas libérés.</p>
<p>Ce ne fut que le lendemain et le surlendemain que cela allait mieux de ce côté alors que la préfecture se défendait toujours.</p>
<p>Le 2eme jour, le génie américain entre 7 h et 9 h du matin, avait construit son pont à l’emplacement du pont des Grilles. Les MP le surveillant, les chars purent prendre position de l’autre côté. Le quartier de l’abattoir fut nettoyé et la préfecture contournée.</p>
<p>Le 3ème jour le général allemand qui commandait la préfecture, eut une jambe fracassée et fut fait prisonnier en se rendant à l’hôpital Belle-Isle. Il aurait encore voulut continuer à tirer mais il vit que cela n’en valait plus la peine et il arrêta les combats de la préfecture.</p>
<p><br />
<strong>Les patrouilles de police</strong> de nuit continuèrent, puis un jour arrivées place Mazelle vers 2 h du matin, il y avait 2 cars qui arrivaient par le petit pont entre le moulin militaire et la porte des Allemands.</p>
<p>La patrouille les arrêta en criant « halte papiers » Un commandant cria : Gendarmerie, c’est malheureux de passer par un pont pareil pour entrer à Metz, pour aller rue Maurice Barrès dont on connaît la route.
Il leur fut dit vous ne pourrez pas y aller, parce que tout est troué par les anti-chars, place Saint Louis, rue Serpenoise, pas question de passer avec vos autobus.</p>
<p>Emmenée rue Maurice Barrès, la police française était entrée à Metz. A partir du lendemain chaque patrouille était accompagnée par un ou deux gendarmes.</p>
<p>Le lendemain place de Chambre une patrouille allemande venue dont on ne sait où, leur tira dessus faisant un mort.</p>
<p>Quand le jour pointait retour au Régina, pour dormir un peu, mais la toiture étant trouée il y avait 20 cm d’eau. Après deux ou trois heures de sommeil, nouveau départ.</p>
<p><strong>Le fort du Saint Quentin</strong> était bombardé jusqu’au 6 décembre par l’artillerie lourde placé près du château de Frescaty.</p>
<p>Le fort était occupé par 800 allemands et un général qui devait prendre le commandement de Metz si l’offensive réussissait. Par radio il lui fut demandé de se rendre. Il demanda 48 h pour réfléchir, mais savait-il que Metz était libéré ?</p>
<p>Au bout de 2 jours il se constitua prisonnier avec ses hommes sans arme, en haut de Plappeville.</p>
<p>Dans le fort il fut trouvé 200 vaches qui avaient été tuées depuis quelques jours et qui pourrissaient là.</p>
<p><strong>Le 20 décembre on se préparait à évacuer Metz.</strong> Les tirs d’artillerie se rapprochaient de plus en plus. Le génie américain commença à miner les ponts. Toute l’armée était partie sur Bastogne. Il n’y avait que les français mal équipés qui restaient.</p>
<p>Metz tout juste libérée un mois avant et qui commençait tout juste à respirer et à revivre, entrevit l’instant fatal où il faudrait l’abandonner.</p>
<p>Heureusement la situation fut rétablie. Les gens revenaient, rien n’était démoli sauf les ponts.</p>
<p><strong>En ce qui concerne les maquisards</strong> avant la libération de Metz, il existait des groupes qui sabotaient par ci par là et qui passaient des prisonniers.</p>
<p>Tout le monde était obligé de se cacher car les allemands ramassaient tous les civils valides pour les envoyer du côté de Morhange pour creuser des tranchées.</p>
<p>Des rubans de FFI avaient été trouvés dans une boite de l’usine de l’électricité dans la rue Gambetta. En nettoyant ce quartier il avait été fait une vingtaine de prisonniers allemands qui logeaient au premier étage du bâtiment. Le sous-officier avait caché cette boite sous son lit. Elle contenait des rubans FFI, un calepins avec des noms, un revolver. Les allemands l’avait trouvée dans le bureau de Monsieur Krieger, chef départemental des FFI, devenu plus tard député de la Moselle. Il était alors directeur de cette usine.
Les américains ont gardés ces objets comme souvenirs. Sur les rubans aucun nom inscrit. C’était des rubans bleu blanc rouge, FFI brodé dessus, avec une épingle de sûreté pour les accrocher au bras.</p>
<p><strong>Rappel de l’histoire des passeurs</strong> massacrés par les tueurs du Struthof, qui venaient dans les fermes. Après le passage du train de Compiègne avec Jean Moulin et les autres déportés passant par Metz, dans ce train là un trou avait été aménagé dans le plancher du wagon, suffisant pour qu’un homme puisse passer au travers. Sur le pont de Magny bombardé un mois auparavant, les trains ne roulaient pas vite, 3 à 5 km à l’heure.<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guerre_1940_45/pont_magny.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /> Les déportés profitant de ce ralenti, se laissèrent tomber par le trou sur le pont provisoire pas très solide. 18 étaient parvenus à s’échapper, mais pas plus, car après le pont le train reprenait son allure normale. Il parait que Jean Moulin était l’un des 18.
On l’avait trouvé blessé et il était mort à la gare de Metz. Quelques uns de ses compagnons s’échappèrent, d’autres furent repris.
Comme punition pour les passeurs de prisonniers, on envoya les tueurs du Struthof dans toutes les fermes de la région frontière où l’on était soupçonné d’avoir aidé aux évasions.
L’on ne sait pas comment les membres de la chaîne évasion ont disparus.</p>
<p><em>Le document complet se trouve aux archives départementales (j6356)</em></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Lib%C3%A9ration-de-Metz-en-1944#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2692Metz, quelques anciennes inondations relatées dans les archivesurn:md5:df4098f838717c0adcc9f19e0739af422020-08-14T16:52:00+02:002020-08-14T16:52:00+02:00micheleAutrefoisinondationsMetz <p><strong>Du 15 au 25 décembre 1301</strong>- caves inondées.</p>
<p><strong>Année 1333</strong> Moselle et Seille, dégâts aux ponts et moulins.</p>
<p><strong>En 1373,</strong> 3 jours et 3 nuits de grandes pluies - grandes eaux au pont des Morts, à Woippy et Saint Eloi (dans l’église).</p>
<p><strong>5 avril 1400</strong> grandes eaux autour de Metz. Si hautes qu’elles montent aux bas des murs par-dessus les créneaux.</p>
<p><strong>Année 1421</strong> les arches du pont des Morts sont cachées, l’eau est dans les fossés du Pontiffroy et par-dessus le mur derrière les Pucelles.</p>
<p><strong>Année 1426</strong> Moselle débordée jusqu’aux 3 ormes à Saint Martin devant Metz, pont Quinqueroille (pont des Morts) submergé soudainement en juin pendant 8 jours.</p>
<p><strong>3 janvier 1737</strong>, 2 heures de relevée (après-midi)
Depuis l’extrémité du glacis de la poudrerie jusqu’au bas du talus qui soutient le bord de la rivière, la superficie des eaux est supérieure à celle du terrain, de la quantité d’un pied neuf pouces (environ 30cm).</p>
<p>Du côté de la baraque des pêcheurs placée sur le bord de la rive du canal des trois pucelles, l’eau effleurait le seuil de la porte de la dite baraque.</p>
<p>Par la rue de la Haye, le reflux des eaux de l’abreuvoir de Saint Marcel s’était étendu jusqu’au seuil de la porte du nommé Vuillaume, maître tonnelier, situé vis-à-vis le cinquième boutant qui soutient le mur du cimetière de la paroisse Saint Marcel.</p>
<p>Dans l’hôtel de Morback, les eaux étaient dans la cour et dans l’appartement de la gauche en entrant, d’une hauteur de 2 à 3 pouces (environ 8 cm), ainsi que dans les cuisines et chambres de l’appartement du fond dudit hôtel d’un pied 10 pouces( environ 40 cm).</p>
<p>Passer devant le pont Moreau, à l’aide de plusieurs grosses pierres qui y étaient placées de distance en distance.</p>
<p>Le long du mur du jardin de Saint Vincent les eaux gagnaient le seuil de la porte du cimetière de l’hôpital Saint Georges.</p>
<p>Au pont Moreau, les voisins se plaignaient que les eaux avaient pénétré dans la cave d’une hauteur d’un pied et demi (environ 40cm). Sur le pont, la superficie des eaux couvrait l’appuy de la croisée du moulin, construit en place de la papeterie.</p>
<p>Au moulin des Thermes, le meunier pour en faciliter l’entrée, avait été obligé de placer plusieurs planches en forme de pont, au dessous desquelles les eaux s’écoulaient dans la rue de 9 pouces (20 à 25 cm) de hauteur devant sa porte.</p>
<p>De pareille hauteur leur violence avait déplacé les pierres de taille du pavé du petit pont qui communique de ce moulin au second, de même que plusieurs pierres de la tablette du garde fou.</p>
<p>Impossibilité de passer à l’usine à fouler les draps qui était totalement inondée.</p>
<p>A l’abreuvoir de Chambière, les eaux étaient dans l’alignement de l’angle inférieur de la maison curiale de Saint Georges.</p>
<p>Hors de la porte de France, à côté du cours, au chantier des bois de marnage, dans les terrains les plus élevés, les eaux y étaient de 9 pouces (20 à 25 cm) de hauteur.</p>
<p><strong>17 et 18 octobre 1740</strong> Inondation du Champé et des parties basses : 15 à 16 pouces d’eau (environ 40 cm).</p>
<p><strong>1 au 2 décembre 1806</strong>, Dans la nuit un ouragan se déchaîne sur Metz et les environs. Il est tombé de la grêle, les éclairs ont brillé, et quelques coups de tonnerre.</p>
<p><strong>3 décembre 1806</strong>, vers 9h du soir les eaux de la Moselle sont à 6 pieds (environ 150cm) au dessus de leur niveau ordinaire. La place de la comédie et la rue de l’arsenal sont inondées ainsi qu’une partie de la rue Saint Marcel.</p>
<p><strong>4 décembre 1806</strong> à 2h du matin les eaux de la Moselle ont sensiblement baissé et dans la journée elles sont à peu près rentrées dans leur lit ordinaire, mais les rives sont couvertes de bois de planches et d’arbres déracinés que les eaux ont charriés.</p>
<p><strong>1er juin 1856</strong> la Moselle passait de 3 à 4 pouces (environ 10 cm) au dessus des piles de la digue des pucelles. Elle passait aussi sur la route entre Longeville et Moulins. Depuis février 1844 elle n’avait pas atteint cette hauteur, les eaux se sont retirées lentement et l’été a continué à être très humide.</p>
<p><strong>Année 1857</strong>, il y a si peu d’eau dans la Moselle que même le 25 novembre les laveuses du pont des Morts sont au milieu de la rivière pour pouvoir laver leur linge.</p>
<p><strong>Année 1858</strong> la Moselle n’a pas descendu aussi bas que cette année, les moulins de Metz attendaient qu’il y ait assez d’eau pour pouvoir travailler pendant une grande partie de l’été et de l’automne. On pouvait aller du Sauvage au Saulcy en passant sur la digne de Wadrineau où il ne coulait pas d’eau.</p>
<p><strong>21 novembre 1858</strong> la Moselle très jaune, ce que l’on n’avait pas vu depuis le mois de mars est à pleins bords, elle monte même sur le chemin de hallage du moyen pont.</p>
<p><strong>28 décembre 1858</strong>, la Seille est très sale et coule à pleins bords, la Moselle déborde pour la première fois depuis le 1er juin 1856, c'est-à-dire depuis 2 ans ½. A midi elle charrie beaucoup d’herbe et augmente encore dans la soirée où elle atteint son niveau le plus élevé.</p>
<p><strong>En 1861</strong> la Moselle continue à monter, la Seille est à son plus haut niveau depuis 1844. La rue du quai de la haute Seille a un mètre d’eau, dans la rue vigne Saint Avold l’eau bouillonne en sortant des caves. Il y a aussi un mètre d’eau rue du Champé. Enfin l’aspect de cette inondation dans la plaine de Magny, en dehors de la porte Mazelle est tristement magnifique.
Le 1er janvier, le préfet est allé à Magny pour organiser des secours pour les inondés. La Moselle a encore beaucoup augmenté, elle passe bien au dessus des piles de la digue.</p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/Metz%2C-quelques-anciennes-inondations-relat%C3%A9es-dans-les-archives#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2691La guillotine à Metz pendant la révolutionurn:md5:e8ba193b69e6aac300f413ed1e7ec30e2020-07-17T17:16:00+02:002020-07-17T17:16:00+02:00micheleAutrefoiscondamnés à mortguillotinerévolutionéxécutions <p><strong><span class="text-red">La guillotine avait été adoptée le 20 mars 1792.</span></strong></p>
<p>Elle avait été employée pour la première fois à Paris, le 25 avril 1792 pour l’exécution de Pelletier. Le sieur Schmitt était chargé de fournir à tous les départements une guillotine au prix de 329 livres, y compris les accessoires.</p>
<p>La guillotine installée sur la place de la Comédie pendant l’année 1793, y était restée en permanence pendant 18 mois. Elle avait été retirée de la place de la comédie en janvier 1795.</p>
<p>Le bourreau était le sieur <strong>Barré</strong>, laboureur. A la demande de celui-ci la guillotine avait dû subir des transformations qui avaient coûtées une certaine somme.</p>
<p>Le tribunal criminel départemental créé par décret du 10 mars 1793, était composé de 5 juges et 12 jurés. Il se prononçait pour la peine de mort.</p>
<p>Le 6 avril 1793 par ordonnance, le tribunal criminel avait été transféré au chef lieu de chaque district pour juger les prévenus et faire exécuter la sentence dans les 24 heures, sans pourvoi possible.</p>
<p>Le tribunal criminel de Paris pouvait être chargé du jugement de tous les conspirateurs de province par le comité de salut public.</p>
<p>Le tribunal criminel de Metz avait commencé à fonctionner le 14 mai 1792.</p>
<p><strong><span class="text-blue">Discours contre le terrorisme au théâtre de Metz, le 23 janvier 1795</span></strong><br /></p>
<p>Le 23 janvier 1795 les autorités et les citoyens réunis au théâtre, pour un discours prononcé contre le terrorisme, qui venait d’être frappé dans la personne de Robespierre.
Ce discours disait que la commune de Metz n’offrait pas les scènes sanglantes dont plusieurs grandes villes avaient été le théâtre.
Cependant l’instrument de la mort, la guillotine était restée longtemps en permanence sur une de nos places. Cet affreux spectacle était plus horrible que la certitude d’une mort assurée et prochaine. Sortis de ce temps de calamités, c’était une occasion de faire l’application des nouveaux principes. <br /></p>
<p><strong><span class="text-red">La guillotine avait été retirée de la place de la Comédie</span></strong>.<br />
<br />
<br /></p>
<p><strong><span class="text-red">Liste incomplète des condamnés</span></strong><br /></p>
<p>Pour la plupart, condamnés le matin, par le tribunal criminel de la Moselle, ils étaient exécutés le même jour dans l’après-midi.</p>
<p><img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guillotine/revolution__2_.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p><span class="text-blue"><strong>Lieu des exécutions</strong></span></p>
<p>Metz sans indication de lieu 42 exécutions<br />
Place de l’égalité à Metz 11 exécutions lieu indiqué<br />
Rempart Chambière 9 exécutions<br />
Rempart Serpenoise fossé de la citadelle 2 fusillés<br />
Longwy 3 exécutions<br />
Thionville 2 exécutions<br />
Sarrelibre 2 exécutions<br />
Gorze 2 exécutions<br />
Briey 1 exécution<br />
Place du midi ? 1798 curé de Bettelainville<br />
<br /></p>
<p><span class="text-blue"><strong>Exécutions pour les raisons suivantes</strong></span></p>
<p>33 Emigrés / rentrés<br />
15 Complots, tentative de rétablissement de la royauté<br />
12 Emissions de faux assignats <br />
8 Rassemblements et provocations<br />
2 pour port de la cocarde blanche<br />
1 favorisé les ennemis<br />
1 porté les armes contre son pays<br />
1 avoir abattu l’arbre de la liberté<br />
1 Collignon imprimeur à Metz<br />
<br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">Parmi ces condamnés, 8 femmes dont :</span></strong><br /></p>
<p>3 femmes ex nobles,<br />
2 femmes pour faux assignats,<br />
2 femmes domestiques d’émigrés,<br />
1 femme émigrée n’ayant pas réclamé sa reddition dans les délais, condamnées par le tribunal de la Moselle.<br />
<br /></p>
<p><strong>- L’une de ces femmes</strong>, la veuve Commes née Marguerite Verling de Volmerange, condamnée le 16 floréal an II, pour avoir été à Luxembourg vers le 4 pluviôse près de son fils, déserteur des drapeaux de la liberté. Elle avait introduit en rentrant en France 3 faux assignats dont deux furent trouvés sur elle et l’autre mis en circulation. Par le fait coupable d’être en outre sortie de la république contrairement à la loi et d’avoir exporté du numéraire. Exécutée sur la place de l’égalité à Metz le 17 floréal an II.<br /></p>
<p>Parmi ces femmes, 6 d’entre elles ont été condamnés et exécutées le même jour dans l’après midi. Précisions pour 2 de ces femmes le lieu de l’exécution était indiqué place de l’égalité à Metz, les 2 autres ont été exécutées le lendemain dont l’une fut exécutée à Thionville. <br />
<br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">Condamnations des hommes</span></strong> <br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">4 ex nobles</span></strong><br /></p>
<p>Pierre Brossat Bazinvol, Laurent Louis Philippe de Custine, Jean Baptiste Dampont marquis de Schwerdorf, Daniel Frédéric Zeller de Bitche.</p>
<p><strong>+ 1 liste</strong> <br /></p>
<p>Liste Jeanne Thérèse de Haussonville veuve du marquis Charles Antoine de Lemoncourt, de Bouquenom, Jean Baptiste Knobb de Rodemack serrurier, Friedrich de Zeller de Bitche, ex capitaine, Veuve de Marolte de Montigny née Wilhelmine de Zeller de Bitche, ex noble, Jean Daniel Frédéric Zeller de Bitche, ex noble,capitaine, tous émigrés rentrés, tribunal de la Moselle 3 fructidor an II, exécutés le même jour à 6h du soir sur la place de l’égalité à Metz.<br /></p>
<p><strong>- Dont</strong> Pierre Brossat Bazinvol, originaire de la Meuse, condamné par le tribunal de l’armée révolutionnaire à Bitche, pour avoir abattu l’arbre de la liberté au lieu d’Ocher, commune d’Autreville, vomi des injures grossières contre la révolution, avoir souvent quitté son domicile pour aller manger avec les chefs des ennemis et entretenu des correspondances avec eux. Comme la guillotine n’était pas arrivée, il sera fusillé dans les 24 heures.</p>
<p><strong>- Dont</strong> Laurent Louis Philippe François de Custine, fils né à Paris, y demeurant rue de Lille, 25 ans ½, ci devant capitaine au régiment de cavalerie de la Reine, puis chargé par le ministre de Lessart d’affaires de France à Berlin, ensuite nommé par Dumouriez ministre plénipotentiaire du tyran à Berlin. Depuis son retour en France nommé par le ministre Duportail aide de camp du général Luckner à l’armée du Rhin, d’où il a passé au grade d’adjudant général de la même armée, auquel il a été nommé aussi ministre.
Convaincu d’être l’un des auteurs ou complices des manœuvres et intelligences avec les ennemis intérieurs et extérieurs de l’état, tendant à favoriser par tous les moyens possibles leur entrée et les progrès de leurs armes sur le territoire français, et de conspiration contre l’unité et l’indivisibilité de la république. (Relations coupables avec la cour de Berlin, complicité dans les trames de son père).
14 nivôse an II tribunal révolutionnaire de Paris.</p>
<p><strong><span class="text-blue">9 Prêtres</span></strong><br /></p>
<p>Pierre Gilbert des Vosges, professeur de philosophie à Toul, François Fauconnet de Saint Mihiel, Jean François Claude Legivre de Thionville desservant de la chapelle Saint Pierre aux Images de Metz, François Fanard né à Pont à Mousson ex administrateur des cures de Marspich et Tressange, Jean Raymond Lauvray de Verny prêtre de Trèves, Jean Antoine Knepfler ex curé de Rothe, Antoine Nicolas de Vatimont ex curé de Saint Baudier (La Maxe),
Jean Maucolin de Rettel ex curé de Bettelainville, Jean Nicolas Fendt né à Entrange en 1742, prêtre chantre à Thionville.<br /></p>
<p><strong>- Dont</strong> François Fanard né à Pont à Mousson, ex religieux cordelier à Briey, ex administrateur des cures de Maspich, Tressange, contre révolutionnaire, pour avoir en 1791 provoqué la représentation nationale en disant que l’assemblée nationale n’était composée que de gueux, de scélérats et de voleurs. Avoir traité l’évêque de la Moselle d’intrus, monstre et chien, pour avoir à l’époque de ventôse pratiqué dans la commune de Norroy le Sec, des manœuvres tendant à y allumer la guerre civile, en provoquant plusieurs habitants de cette commune à la désobéissance, à l’arrêté du représentant Faure, et en leur offrant en cas de retraite du curé alors en exercice, de leur dire des messes et de célébrer les actes religieux proscrits par cet arrêté. Avoir dit qu’il se foutait de la convention. Condamnation par le tribunal de la Moselle séant à Briey le 19 floréal an II, exécuté dans les 24 h sur la place de la Loi à Briey.<br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">20 Militaires, gendarmes</span></strong><br /></p>
<p><strong>- Dont</strong> Pierre Laissement, menuisier de profession, natif de Saint germain en Laye, lieutenant de grenadiers au 1er bataillon de la république, jugement du 22 nivôse an II, tribunal criminel de la Moselle séant à Sarrelibre. Pour avoir dans un cabaret de Nehling où il s’était enivré, chanté devant ses camarades la chanson : adieux à tous les français avec le refrain « vive le Roy, au feu la république » avec d’autres propos insultants aux défenseurs de la république. Condamné le 22 nivôse exécuté à Sarrelibre.<br /></p>
<p><strong>- Dont</strong> François Louis Balthazar de Hayange,officier, trouvé porteur d’un portrait de Louis XVI et d’une lettre de lui à la convention s’exprimant avec douleur sur la mort du dernier de nos tyrans, et de son amour pour lui, voulant devenir le martyr de son amour pour son malheureux roi. <br /></p>
<p><span class="text-blue"><strong>Diverses condamnations avec indications des faits reprochés</strong></span><br /></p>
<p><strong>-</strong> Nicolas Weber pour avoir à la tête d’un rassemblement contre révolutionnaire, chanté pendant le carême 1792, des chansons inciviques et proféré des injures atroces contre la nation.
Qui dans un cabaret d’Oeutrange, amena un jeune homme Jean Schneider à abjurer la cause de la liberté sur une image aristocratique, puis avoir continué après avoir baisé cette image. Avoir lors de l’invasion de l’ennemi été à leur campement, leur avoir fourni des vivres et servi les émigrés, n’avoir cessé depuis la retraite de l’ennemi, d’intimider les bons citoyens en leur annonçant le retour avec des forces propres à détruire la révolution.
Exécuté sur la place à Thionville le 19 septembre 93 à 4h52 du soir.<br /><br /></p>
<p><strong>-</strong> Jean Baptiste Collignon, imprimeur à Metz, 61 ans, renvoyé par le tribunal criminel de la Moselle, le 16 pluviose an II, devant le tribunal révolutionnaire de Paris. Jugé par celui-ci le 9 germinal an II, pour avoir imprimé des ouvrages contre révolutionnaire qui respiraient l’aristocratie la plus dégoûtante et avoir envoyé de l’argent au dehors.<br /><br /></p>
<p><strong>-</strong> Michel et Nicolas Louis de Faulquemont, jugement du 17 germinal an II, provocateur d’une émeute contre révolutionnaire.<br /></p>
<p>1) Michel Louis, pour avoir déclaré avant l’attroupement, qu’il se foutait de la nation, que s’il était obligé de servir il servirait plutôt chez les Autrichiens, et pour avoir tiré son couteau afin d’en éventrer le citoyen Richard, officier municipal revêtu de son écharpe. Condamné par contumace le 15 germinal an II par le tribunal criminel de la Moselle.<br /></p>
<p>2) Nicolas Louis, tailleur d’habits, tous deux de Faulquemont, pour avoir le 30 août 1793 excité à Faulquemont une révolte et une émeute contre révolutionnaire à propos du recrutement.
Nicolas Louis en outre, pour avoir porté avec violence un coup sur la tête dudit Richard alors dans l’exercice de ses fonctions. Condamné le 15 germinal an II. A été exécuté le même jour à 5 H.<br /></p>
<p>Jean Louis, Claude Louis, et Anne Marie Weber veuve de Clément Louis, maître tisserant de Faulquemont, leur mère aussi accusée, mais n’ayant pas été les chefs et provocateurs de l’émeute resteront en prison jusqu’à ce qu’on en ait référé à la convention. Condamnés le 15 germinal an II.<br /><br /></p>
<p><strong>-</strong> Pierre Bleu, cultivateur domicilié à Redange, condamné le16 messidor an 2, tribunal criminel de la Moselle, exécuté le même jour à 7h50, à Metz place de l’égalité.
Le 19 germinal an II, étant descendu à Metz, à l’hôtel d’Angleterre, il fut dénoncé au comité de surveillance, pour avoir dit qu’il avait des chevaux à vendre, mais qu’il ne voulait que du numéraire en payement, que de plus il avait 200.000 en assignats à négocier. Une perquisition amena la découverte de faux assignats (40 de 50, 17 de 25, 8 de 10) qu’il avait jeté dans une caisse à chiffons. Auparavant il avait mis en circulation dans la ville 26 assignats de 25 et 31 de 10 également faux. On supposait qu’il avait reçu ces assignats de l’étranger avec lequel il faisait depuis la révolution un commerce considérable.<br /><br /></p>
<p><strong>-</strong> Le 19 messidor an II le tribunal criminel de Moselle renvoie au tribunal révolutionnaire à Paris, Nicolas Noirel, 42 ans, cultivateur à Bazoncourt. Il était d’abord prévenu d’émigration, mais pour ce fait le tribunal criminel de la Moselle ne pouvait que le condamner à la déportation, vu qu’il était déjà détenu au moment de la loi du 26 novembre1792 et n’avait pu par conséquent quitter la France, comme cette loi le voulait. Mais on le renvoie au tribunal révolutionnaire parce qu’il était en outre accusé d’avoir marqué du mépris pour la convention nationale, d’avoir arboré la cocarde blanche, annoncé qu’il se réunirait aux ennemis de la république, entretenu des intelligences avec eux, fait passer des louis aux émigrés et tenu d’autres propos contre révolutionnaire.
Il fut sans doute acquitté car on ne trouve pas son nom dans la liste des condamnés du tribunal révolutionnaire de Paris.<br /><br /></p>
<p><strong>-</strong> Moise David, juif négociant d’Uckange, jugement du 18 fructidor an II tribunal criminel de la Moselle pour émission de faux assignats.
Le 27 messidor le comité de surveillance de Briey ayant ordonné une perquisition chez tous les juifs pour voir s’ils n’avaient pas d’assignats faux, Moise David qui se trouvait chez le citoyen Simon, invité à se rendre à la maison commune, s’approcha du feu comme pour mettre ses jarretières et y jeta des papiers qui n’étaient autres que de faux assignats 3 de 25, 1 de 10 et 1 de5. Exécuté sur la place de l’égalité à Metz.<br />
<br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/La-guillotine-%C3%A0-Metz-pendant-la-r%C3%A9volution#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2690La guerre de 1870 autour de Metz - Suite et fin 10urn:md5:2fb80b56c83937dd9a8b1e430d714f272020-04-29T14:45:00+02:002020-04-29T14:45:00+02:00micheleLa guerre de 1870Guerre de 1870metznovembre 1870StrasbourgXIXe siècle <p><strong><span class="text-blue">Après la capitulation</span></strong><br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">Par le médecin militaire</span></strong><br />
<br /></p>
<p><strong>2 novembre</strong> me sentant un peu mieux je viens faire un tour à <strong>Metz</strong> pour prendre des nouvelles. Nombreux changements. Les communications avec le comité central étant regardés comme impossibles notre dissolution a été prononcée.</p>
<p>Chacun s’en ira où et comme il voudra. Plusieurs sont déjà partis se dirigeant à cheval sur <strong>Thionville</strong> et la <strong>Belgique</strong>, d’autres doivent les imiter. Je pense que le meilleur parti à prendre est d’aller à <strong>Genève</strong> où j’aurai l’avantage d’arriver directement par chemin de fer. Je serai à même de recevoir facilement les nouvelles de <strong>France</strong> et de rentrer à <strong>Paris</strong> dès que l’occasion se présentera.</p>
<p>Le<strong> comte de Chabot</strong> est venu de <strong>Bruxelles</strong>, il nous apporte un peu d’argent et se charge de vendre à notre profit nos chevaux de trait. On nous laisse vendre à notre profit nos chevaux de selle. Notre indemnité échue le 25 octobre nous sera soldée.</p>
<p>Je retourne dîner à <strong>Montigny</strong> je reviendrai demain à <strong>Metz</strong> faire mes préparatifs et je tacherai de partir après demain.<br /></p>
<p><strong>3 novembre</strong> je fais mes adieux à cet excellent <strong>Delafosse</strong> qui m’a soigné comme un frère. Quoique un peu mieux je suis toujours sans appétit, sans sommeil, sans force, mais je tiens à partir persuadé que le changement d’air me réussira.</p>
<p>Départ de madame <strong>Cahen</strong> en compagnie de <strong>Lagrave</strong> et <strong>Lafitte</strong>.</p>
<p>Je promène mon cheval pour essayer de le vendre.</p>
<p><strong>Liegeois</strong> est revenu et reparti.</p>
<p><strong>Martin</strong> et <strong>Niepce</strong> vont à <strong>Nancy</strong> et en reviennent dans la journée.</p>
<p>Je partirai par un train qui sortira de <strong>Metz</strong> demain à 11 heures du matin. Je fais mes préparatifs. <strong>Ménard</strong> me fait avoir mon laissez-passer.<br /></p>
<p><strong>4 novembre</strong> je me rends à la gare, pas de train pour <strong>Nancy</strong> avant demain matin à 7 h 25.</p>
<p>Je m’adresse à l’inspecteur de la gare, vieil officier supérieur prussien, qui me fait compliment par signes sur mon brassard et me témoigne toujours par signes, beaucoup de bienveillance. Il ne parle pas un mot de français. Son employé qui s’exprime un peu mieux dans notre langue, me parle d’un train de blessés qui doit partir à 10 heures et dans lequel on me laissera entrer. Or il est 10h30 et je n’aperçois pas un blessé dans la gare, tout cela m’inquiète un peu sur l’existence du train en question. <br /></p>
<p>J’attends jusqu’à midi et demi pas de train. Je prends le parti de m’en retourner à <strong>Metz</strong>. Il va falloir passer une longue journée dans l’attente du départ. Je me trouve sans logis, je vais demander l’hospitalité à <strong>Martin</strong>, un de ses lits est libre j’y passerai la nuit.</p>
<p>Départ de <strong>Nottin</strong> avec <strong>Laugier</strong>, <strong>Bonnet</strong>, ils s’en vont à cheval accompagnés d’une voiture portant bagages et provisions. Ils prendront à <strong>Étain</strong>, <strong>Chevalet</strong> et <strong>Lorey</strong> et gagneront la <strong>Champagne</strong>.</p>
<p>Je vais faire mes adieux à l’abbé <strong>Caussonel</strong> qui est guéri de la fièvre typhoïde dont je l’ai soigné. Ses excentricités, vestiges de sa maladie, ses aventures avec les prussiens.</p>
<p>Notre dernier dîner à l’hôtel du <strong>Pélican</strong>, d’où <strong>Lefort</strong> partira demain matin avec une partie de l’ambulance par <strong>Luxembourg</strong>.
<strong>Martin</strong> et <strong>Ménard</strong> resteront avec <strong>Gillette</strong> qui est très souffrant.</p>
<p>Plusieurs autres partiront après demain.</p>
<p><strong>5 novembre</strong> je me rends au chemin de fer à 6 h30, les places sont rares dit-on, il faut arriver d’avance.</p>
<p>J’ai pour compagnons <strong>Frémy</strong> qui vient d’être très souffrant et qui est à peine remis. <strong>Lagrange</strong> et <strong>Niepce</strong> aide et sous-aide dans mon service.</p>
<p>Nous prenons nos billets et nous nous installons dans un compartiment de 3ème classe, les seuls que la libéralité prussienne mette à notre disposition. Mais il est si bon de quitter <strong>Metz</strong> que nous passons joyeusement sur ce détail.</p>
<p>Enfin le train part et nous voilà sortis de cette ville à laquelle nous semblions rivés pour toujours.</p>
<p>Mais ce n’est pas sans peine que <strong>Metz</strong> nous lâche et notre voyage menace d’être malheureux dès le début. En effet à notre grand étonnement nous passons à côté de la ligne de <strong>Frouard</strong> par erreur de l’aiguilleur prussien, mal au courant du service. Nous nous engageons sur l’embranchement de <strong>Thionville</strong>. Cette ligne est dans un état déplorable, elle a été dégradée de toutes les manières. On y a fait des retranchements, elle a servi de route à la cavalerie pendant toute la durée du blocus, le pont sur la <strong>Moselle</strong> dont on avait fait sauter une arche est réparé seulement depuis quelques jours, aucun train de voyageurs n’est encore passé par là. Aussi n’est ce pas sans inquiétude que nous suivons ce singulier chemin. Chacun se précipite aux portières, criant au mécanicien d’arrêter et agitant les chapeaux. Le conducteur du train fait retentir son sifflet mais en vain, le mécanicien n’entend pas et redouble de vitesse.</p>
<p>Nous passons le pont de la <strong>Moselle</strong> tout étonnés de ne pas descendre dans la rivière. Nous allons ainsi jusqu’à <strong>Longeville</strong> suivant une voie de plus en plus avariée et nous attendant à tout moment à un malheur. Enfin le mécanicien finit par entendre nos signaux désespérés, il stoppe et après explications il recule. Nous revenons ainsi à <strong>Montigny</strong> et nous reprenons pour de bon l’embranchement de <strong>Frouard</strong>. Cette fois nous sommes partis pour de bon et nous nous en félicitons chaudement. Un seul côté de la voie est libre au niveau de l’embranchement.</p>
<p>On est en train de déblayer l’autre voie qui avait été barrée en cet endroit. On avait placé sur les rails des roues avec leurs essieux et on avait recouvert le tout de terre de façon à former un retranchement très solide.</p>
<p>Nous arrivons à <strong>Nancy</strong> à 11h30, nous avons rencontré à <strong>Frouard</strong> un convoi chargé de troupes prussiennes se rendant dans la direction de <strong>Paris</strong>. Pauvre <strong>Paris</strong> ! Il va donc passer par les mêmes angoisses que nous.</p>
<p>Nous laissons nos cantines au buffet de la gare. La directrice du buffet nous accueille en pleurant de joie de voir des français. La ville est traitée bien durement, ça ne sont que contributions exactions de toutes sortes.</p>
<p>Elle-même n’a repris son buffet que depuis 3 jours. On lui a retiré celui de <strong>Frouard</strong> où les cantinières prussiennes se sont installées emportant tout son linge.</p>
<p>Ses deux fils ont disparus, les autorités prussiennes exigent qu’on les retrouve, prétendant qu’on doit savoir très bien où ils sont. S’ils n’ont pas reparu dans un délai donné, ils seront considérés comme engagés dans les troupes françaises et les parents verront augmenter les amendes qu’ils ont déjà subies.</p>
<p>Nous allons déjeuner à l’hôtel de <strong>France</strong> où beaucoup de nous prenaient leur repas lors de notre séjour à <strong>Nancy</strong> au début de la campagne. Les propriétaires de l’hôtel nous reçoivent avec le même plaisir. Même sujet de conversation, on nous interroge sur<strong> Metz</strong>, nous questionnons sur <strong>Nancy</strong> et sur le reste de la <strong>France</strong> dont nous ignorons complètement le sort.</p>
<p>On nous parle de projet d’armistice dont il est question depuis plusieurs jours, cependant un officier prussien viendrait de recevoir une dépêche qui annoncerait la rupture des négociations.</p>
<p>La salle à manger de l’hôtel est remplie d’officiers prussiens qui sablent le champagne avec un entrain pénible pour nous. Nous sommes les seuls français de la réunion, nous nous réfugions à une table isolée et nous entamons un déjeuner qui nous parait à nous pauvres affamés, le nec le plus ultra de l’art culinaire. Une bonne de l’hôtel brave et excellente fille nous soigne avec une vigilance toute particulière. Elle ne veut pas que nous soyons servis par le maître d’hôtel qui dit elle est un prussien. Elle veut se charger de nous et nous prodigue les attentions et les petits soins avec une recherche vraiment touchante.</p>
<p>Un peu de temps me reste avant le départ, j’en profite pour aller voir monsieur <strong>Simonin</strong>. Nous causons de <strong>Metz</strong>, de <strong>Nancy</strong>, de la <strong>France</strong>. Au point de vue médical les prussiens se sont emparés successivement de toutes les ambulances installées par la ville, la sienne seule leur a échappée jusqu’ici. Leurs médecins sont, parait-il extrêmement prodigues d’amputations.</p>
<p>Départ de <strong>Nancy</strong> à 3h45. Nous montons dans un compartiment où nous trouvons un habitant de <strong>Scy</strong>, village des environs de Metz, et un suisse habitant de <strong>Lausanne</strong>, Mr <strong>Janin</strong> membre de l’internationale. Il a été chargé par le comité de <strong>Bâle</strong> d’accompagner des caisses destinées aux ambulances prussiennes de <strong>Chalons sur Marne</strong>. Sa mission est terminée mais il lui a fallu un mois pour l’accomplir.</p>
<p>Grâce à nos compagnons, la route se fait agréablement, cependant on nous fait craindre qu’on ne laisse pas le train entrer à <strong>Strasbourg</strong>. Nous serions exposés à passer la nuit dans un petit village dans lequel tous les voyageurs du train ne trouveront certainement pas d’abri.</p>
<p>Nous avons donc la perspective de passer la nuit à la belle étoile, heureusement nous en sommes quittes pour la peur, après un arrêt de plus d’une heure à la station de <strong>Brumath</strong>, nous nous dirigeons sur <strong>Strasbourg</strong>.</p>
<p>En approchant de la ville, bien que la nuit soit entièrement tombée, nous apercevons les tranchées construites par les prussiens pour installer leurs batteries. Bientôt nous sommes en vue des fortifications et nous pouvons nous en faire une idée des effets des bombardements. Le rempart est criblé de trous, certains endroits commencent à former brèche. On ne voit que pièces de bois étendues à terre et rongées par le feu.</p>
<p>Dans la gare ce ne sont que bâtiments incendiés, toits effondrés, voitures éventrées. Tout est encore à la même place et dans le même état qu’au jour du bombardement. Seule la gare des voyageurs a été réparée.</p>
<p>Nous descendons à l’hôtel où nous trouvons d’excellentes gens qui de même que ceux de <strong>Nancy</strong> sont enchantés de voir des figures françaises. Bien qu’il soit 10 h du soir la conversation s’engage et ne tarit plus sur nos malheurs en général et ceux de <strong>Strasbourg</strong> en particulier.</p>
<p>On a souffert affreusement il fallait habiter dans les caves où l’on ne trouvait guère de sommeil. Impossibilité presque complète de sortir pour aller aux provisions. On risquait à tout moment d’être atteint par quelque projectile. Près de deux mille habitants de la ville ont été tués soit dans les rues soit chez eux. La ville est ruinée pour longtemps mais elle n’a pas perdu son attachement à la <strong>France</strong>, bien au contraire, et c’est plaisir d’entendre l’expression de ces sentiments.</p>
<p>Si la ville doit rester aux prussiens, une foule d’habitants quitteront la ville. Il y restera seulement ceux que des établissements attachent à la ville. Les prussiens ne voient pas ces dispositions d’un mauvais œil. Partez disent-ils vous ferez de la place à d’autres.</p>
<p>A ma grande surprise j’entends assez mal parler du général <strong>Ulrich</strong>. Les uns l’accusent d’avoir mal défendu la ville, les autres prétendent qu’on ne le voyait jamais sur les remparts, d’autres vont plus loin encore. Il ne faut voir dans ces assertions selon toute probabilité que cette tendance de l’esprit français qui ne nous permet pas d’admettre que nous soyons vaincus par notre propre faute ou même par des circonstances malheureuses.</p>
<p>La responsabilité doit porter sur un seul ou sur quelques-uns qui n’auront pas, dira t-on, fait leur devoir. Les grosses accusations ne se font pas attendre et font assez bien leur chemin.</p>
<p>En revanche on fait l’éloge le plus général de l’amiral <strong>Excelman</strong>, du capitaine de vaisseau et de leurs marins. Ils se sont admirablement conduits. L’amiral se montrait constamment sur les remparts. Ils étaient chargés de défendre la lunette 56. Ils ont fait à l’ennemi le plus grand, tort et lorsqu’au jour de la capitulation, on leur a ordonné de cesser le feu, ils ont précipité leurs canons dans les fossés. Cette vaillante troupe avait été envoyée à <strong>Strasbourg</strong> au début de la campagne afin de monter et de diriger les canonnières qui devaient circuler sur le <strong>Rhin</strong>. Que nous sommes loin de ces projets !</p>
<p><strong>6 novembre</strong>
Nous employons la matinée à visiter la ville. La guerre s’étale là dans toute son horreur. Un bon nombre de ses empreintes les plus légères ont pu être masquées dans une certaine mesure, mais son œuvre de destruction a été si complète qu’elle subsiste encore presque dans son entier. <br />
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guerre_1870/b.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p>Que de temps et d’argent ne faudra t-il pas avant d’arriver à la réparation !</p>
<p>Presque toutes les maisons sont plus ou moins atteintes, sur tous les toits des tuiles plus neuves forment des taches qui indiquent les trous pratiqués par les obus. Presque toutes les façades portent des traces telles que trous, pignons écornés. Ce sont là les quartiers épargnés, de temps à autres on rencontre une place vide, là fut une maison incendiée.</p>
<p>La bibliothèque et le musée sont complètement détruits avec tout ce qu’ils contenaient. Les quatre murs ne restent même pas en entier. Il semble qu’on se soit acharné sur ces bâtiments car les maisons voisines ont peu souffert. C’est bien là l’œuvre d’une nation qui prétend tenir à la main le flambeau de la science ! Elle nous a surtout montré dans cette triste guerre son ardeur à brandir la torche incendiaire.</p>
<p>La cathédrale a beaucoup souffert aussi de ce vandalisme. Le désastre est moindre cependant que je ne l’avais crû. La toiture ne s’est pas effondrée comme on l’avait dit. S’il y en a eu des dégâts de ce côté ils ont été réparés. C’est sur la flèche que l’artillerie ennemie s’est particulièrement acharnée. La façade nord de la flèche est la plus endommagée, celle qui se trouve du côté du portail a été un peu plus ménagée. D’une manière générale c’est le côté nord de la ville qui a le plus souffert, les batteries prussiennes étant établies dans cette direction. La façade nord de la cathédrale a souffert aussi mais moins que la flèche et l’on voit bien clairement que tous les efforts de ces nouveaux barbares se sont concentrés sur cette merveille de l’art.<br />
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guerre_1870/IMGP9258.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p>Une maison située exactement en face de la flèche et dans son axe par rapport aux batteries, et sur laquelle tombaient les projectiles qui n’arrivaient pas à la tour, est complètement détruite, tandis que celles du voisinage sont relativement épargnées.</p>
<p>Au pied de l’édifice sont d’énormes blocs de pierre de toutes les formes arrachés de tous côtés aux parties les plus délicates de cette dentelle de pierre. Ce ne sont que corniches écornées ou emportées, que statuettes mutilées, que colonnettes rompues, que rosaces privées de leur nervures, que niches presque détruites, dont les restes sont suspendus dans le vide, retenues encore par leurs armatures de fer.</p>
<p>Jusqu’à la croix elle-même qui surmonte la lanterne n’a pas trouve grâce devant ces nouveaux iconoclastes. Elle est à demi couchée dans l’espace. Que de mal ne s’est t-on pas donné pour atteindre à une pareille hauteur un corps aussi ténu ! Que d’application dans le tir et quelle persistance dans la volonté de détruire. Il parait d’ailleurs que les officiers d’artillerie prussienne se sont glorifiés depuis, de leur adresse, ils se sont vantés d’avoir fait de la croix une cible sur laquelle les paris étaient ouverts. Depuis l’occupation ils ont fini par sentir l’odieux de cette profanation, ils ont placé autour de la croix quelques échafaudages pour la redresser.</p>
<p>L’intérieur de l’édifice a moins souffert qu’on ne l’avait dit, la voûte s’est elle effondrée ? Il n’y parait plus guère, la toiture seule s’est effondrée, la voûte était percée dans un grand nombre d’endroits, elle formait une vaste écumoire. Les principaux dégâts étaient réparés lors de mon passage. Ils ont été constatés par tous les voyageurs qui sont allé s à <strong>Strasbourg</strong> peu après la capitulation.</p>
<p>Les objets d’art tels que la chaire, l’horloge sont intacts. L’orgue a été traversé par un ou plusieurs projectiles qui ont mis sens dessus dessous les tuyaux. Un grand nombre de vitraux ont été brisés.</p>
<p>Si de la cathédrale on se rend à la promenade¸ on se trouve après avoir passé devant maintes maisons détruites de fond en comble, en face du théâtre ou plutôt de ses restes. En effet les murs seuls subsistent et dans quel état !</p>
<p>Nous approchons de la partie qui a été le plus maltraité, nous sommes en effet sur les bords de l’<strong>Ill</strong> qui coule au pied des remparts. Toutes les maisons qui bordent la rivière sont effondrées ou éventrées. Ce qui reste de mur est criblé d’éclats de bombe, les murs du quai sont en maints endroits couchés dans la rivière.</p>
<p>Un gros mur du château a résisté avec une puissance étonnante, c’est une épaisse muraille de briques qui entoure un jardin. Les boulets l’ont entamé de tous côtés, un surtout est entré très profondément en faisant une immense ouverture conique dans laquelle il a éclaté. Il a emporté un énorme morceau mais il n’est pas arrivé à perforer son viril et solide adversaire.</p>
<p>A quelques pas de là on traverse l’<strong>Ill</strong> sur un pont qu’il a fallu relever et on entre dans le faubourg de la Pierre. Ici les bombes ont fait merveille. C’est le comble de la désolation tout ce quartier n’est plus qu’un monceau de décombres, pas une maison debout, la plupart sont au ras du sol, les autres montrent encore un ou deux étages représentés par des pans de murs que l’on craint à chaque instant de voir s’écrouler.</p>
<p>Ce quartier ne peut mieux se comparer qu’à celui de certains lieux de <strong>Paris</strong> lorsque les démolisseurs d’<strong>Haussmann</strong> y avaient achevé leur tâche.</p>
<p>Aussi loin que s’étend la vue, on aperçoit que des bâtiments effondrés et ce ne sont pas seulement des maisons pauvres et mal bâties qui ont été ravagées avec cette fureur. Des restes nombreux de belles pierres, des vestiges d’architecture provenant de solides constructions, alertent de la violence des moyens de destruction. Nous arrivons à la <strong>porte de la Pierre</strong> qui est aussi dans un triste état et nous voulons sortir de la ville pour juger de l’effet du bombardement sur les remparts, mais nous avions compté sans le poste prussien qui garde cette porte et qui nous empêche absolument de passer.</p>
<p>Le palais de justice, la préfecture ont été cruellement maltraités comme le reste. A chaque pas on rencontre des monuments, des églises qui ne sont plus reconnaissables que par quelques pans de murs sur lesquels figurent une fenêtre en ogive ou les débris d’une rosace.</p>
<p>Partout la désolation, il n’y a pas de demi mal là ou l’œuvre de destruction a commencé, elle ne s’est pas arrêtée. C’était ce que cherchaient les prussiens.<br />
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guerre_1870/IMGP9259.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p>Chaque fois qu’un incendie avait été allumé par les bombes, le feu redoublait et on envoyait sur le bâtiment enflammé et sur les environs, quantité de boites à mitraille qui répandaient la mort parmi ceux qui cherchaient à arrêter les progrès des fléaux. La citadelle n’est qu’un amas de décombres, unique en son genre.
Il faut enfin quitter cette malheureuse ville où tout contraste, les ruines, la multitude des soldats allemands, les affiches moitié allemandes moitié françaises où les conquérants intiment des ordres de style hautain.<br />
<img src="http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/public/images/michele_2/2020/guerre_1870/IMGP9260.JPG" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /><br /></p>
<p>Nous déjeunons et nous partons pour <strong>Kehl</strong>, nous passons sous une porte mise à jour par les projectiles et nous parcourons cette avenue si belle jadis qui joint <strong>Strasbourg</strong> au pont de <strong>Kehl</strong>.</p>
<p>Tous les arbres ont été coupés sur la droite, on rencontre les ruines de deux batteries qu’avaient établies les prussiens, mais qui n’ont pas tenues longtemps devant le feu des marins. D’ailleurs la plaine était inondée et l’ennemi n’a pas pu s’approcher beaucoup de la ville de ce côté.</p>
<p>Partout sur la ligne des remparts se voit la trace des boulets. Au pont de bateaux on nous fait descendre de voiture, nous et nos sacs de nuit, le reste des bagages reste dans la voiture, même les couvertures. On demande une explication.</p>
<p>A l’autre bout du pont c’est bien autre chose, on nous fait passer dans une longue galerie d’où nous sortons à moitié asphyxiés par le chlore. Nous sommes donc atteints de quelque maladie contagieuse, avons-nous traversé quelque contrée pestiférée, je n’en sais rien mais le résultat de cette opération me parait bien compromis, nos bagages n’y étant pas soumis comme nous.</p>
<p>Le pont de chemin de fer sauté n’est pas rétabli encore. La partie détruite baigne toujours dans le <strong>Rhin</strong>. On est en train de la remplacer provisoirement par une passerelle en bois sur laquelle une seule voie pourra être placée.</p>
<p>La gare est fortement endommagée par les boulets français, on ne peut pas s’en servir encore. Le service des voyageurs se fait dans un hangar de la gare aux marchandises. Là on nous apprend qu’on nous a donné une fausse indication sur la direction du train qui va partir et qui s’en va sur <strong>Karlsruhe</strong>. Nous avons deux heures à attendre avant que notre tour arrive.</p>
<p>Monsieur <strong>Janin</strong> nous offre de nous donner le moyen de voyager gratuitement comme il le fait sur les lignes allemandes. Celles-ci donnent cet avantage aux ambulances volontaires. A cet effet il faut s’adresser à l’Etapen Commando de l’endroit qui vous délivre un papier intitulé Requisitionshein qui sert de laisser passer. Nous allons donc trouver l’etapen commando qui nous délivre notre permis.</p>
<p>Deux heures nous restent, nous les employons à nous promener dans cette longue rue qu’on appelle <strong>Kehl</strong>. La ville a beaucoup souffert du canon de <strong>Strasbourg</strong>, un assez grand nombre de maisons sont complètement détruites, je reconnais avec plaisir que nos boulets ont épargné l’église.</p>
<p>Mais l’heure du départ approche, nous rentrons à la gare et nous nous dirigeons vers le train. Monsieur <strong>Jamin</strong> s’installe dans un compartiment et nous nous disposons à en faire autant, mais <strong>Niepce</strong> a l’imprudence de montrer notre requisitionshein à un employé à figure sournoise, qui lui répond immédiatement en très bon français. Votre permis ne vous donne droit qu’au parcours sur les trains ordinaires, le train qui va partir est un train poste vous ne pouvez monter.</p>
<p>Nous réclamons sachant parfaitement que le parcours sur les trains poste est autorisé quand on n’a pas de bagages encombrants. Nous allons au bureau, rien n’y fait, on nous objecte toujours le règlement. Il nous faut payer nos places ou attendre encore deux heures un train qui au lieu de nous mener jusqu’à <strong>Bâle</strong> comme celui qui est en partance, nous fera coucher à <strong>Fribourg en Brisgau</strong>.</p>
<p>La hâte de fuir les pays allemands, l’horreur des casques à paratonnerre, nous engage à passer sous ces fourches caudines plutôt que de rester un jour de plus sur le territoire allemand. Nous nous exécutons, nous prenons des billets et nous montons dans le train accompagnés du sourire sardonique de notre conducteur enchanté d’avoir joué un si bon tour à des français.</p>
<p>A <strong>Appenweir</strong> nous quittons notre train qui se dirige sur <strong>Karlsruhe</strong> et nous attendons une grande heure le train de <strong>Bâle</strong>. Pendant le trajet on nous demanda plusieurs fois nos billets pour juger de sa valeur, querelle d’allemand qu’on nous avait cherché à <strong>kehl</strong>. Nous nous gardons de montrer nos billets nous présentons notre réquisition.</p>
<p>L’empoté conducteur n'a même pas laissé à <strong>Niepce</strong>, le temps de tirer la notre de la poche à la seule vue de celle de monsieur <strong>Jamin</strong>. Il se retire sans demander plus. La conduite de ce brave homme nous édifie complètement sur la mauvaise foi des gens de <strong>Kehl</strong>.</p>
<p>A 8 h et demi nous arrivons à <strong>Bâle</strong> sur le sol hospitalier de la <strong>Suisse</strong>. Nous ne verrons donc plus d’uniformes prussiens.</p>
<p>Nous descendons au <strong>Schweizerhof</strong> où on nous fait attendre une heure un dîner pourtant bien court.</p>
<p><strong>7 Novembre</strong>Départ de <strong>Bâle</strong> à 7h25 du matin. La présentation de nos cartes d’ambulance nous fait obtenir la demi place.</p>
<p>Nous nous retrouvons en wagon avec le capitaine blessé qui partait de <strong>Metz</strong> en même temps que nous. Nous lions conversation et nous voila bientôt formant dans ces grandes voitures où tout le monde est réuni et peut circuler librement, un groupe où l’on discute avec animation les affaires de la guerre et le siège de <strong>Metz</strong> en particulier.
Nous trouvons là un habitant de <strong>Strasbourg</strong> qui nous raconte différents détails sur le bombardement qui nous intéressent vivement.</p>
<p>Les sujets de conversation affluent et nous arrivons sans nous en apercevoir à <strong>Berne</strong> où nous déjeunons à la hâte, encore sommes nous obligés de renoncer à la moitié de notre breakfast grâce à la lenteur qu’on met à nous servir.</p>
<p>Nous changeons de train, nos compagnons de route se retrouvant dans la même voiture et les causeries reprennent. Un jeune homme m’aborde, il est inspecteur des finances et chargé par le gouvernement d’une maison en <strong>Suisse</strong>.</p>
<p>Tout en causant le voyage se fait rapidement, nous passons devant <strong>Fribourg</strong> et nous apercevons le <strong>Léman</strong>.</p>
<p>Ces messieurs reparlent tous de l’armistice dont il avait été question à <strong>Nancy</strong>. On le regarde comme signé, les journaux en parlent dans le même sens.</p>
<p>Monsieur <strong>Jamin</strong> nous quitte à <strong>Lausanne</strong> en nous promettant de venir à <strong>Genève</strong> demain dans l’après midi, afin de s’occuper de nous trouver une pension qui soit moins onéreuse pour nos bourses, que les hôtels. Arrivée à <strong>Genève</strong> à 4 heures.</p>
<p>D’après le conseil de monsieur <strong>Jamin</strong>, nous descendons à l’hôtel de <strong>la Balance</strong> où l’on nous donne une chambre affreusement triste et des lits détestables. <strong>Lagrange</strong> nous quitte à 5 h 35 partant pour <strong>Chalons sur Saône</strong>.</p>
<p><strong>8 novembre</strong> <strong>Niepce</strong> part de grand matin allant à <strong>Pontcharra</strong>. Nous restons <strong>Fremy</strong> et moi seuls, enviant le sort de nos deux camarades qui vont avoir la joie de retrouver leur famille.
Quand reverrons nous la nôtre ?
Je vais faire visite à madame <strong>Rilliet</strong> qui de la manière la plus gracieuse me fait accepter l’hospitalité chez elle.</p>
<p><strong>Fin du récit</strong></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/La-guerre-de-1870-autour-de-Metz-Suite-et-fin-10#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2688La guerre de 1870 autour de Metz - Suite 9urn:md5:25bb9e7f314eead7ec038b0cf1b0c4b72020-04-19T13:59:00+02:002020-04-19T13:59:00+02:00micheleLa guerre de 1870capitulation Metz 1870guerre 1870 <p><strong><span class="text-blue">La capitulation de Metz</span></strong><br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">Octobre 1870</span></strong><br /></p>
<p><strong><span class="text-blue">Notes officielles</span></strong> <br />
<br /></p>
<p><strong>26 octobre</strong><br /></p>
<p><strong>Rapport au médecin major sur l’infirmerie de la réserve d’artillerie.</strong><br /></p>
<p>L’infirmerie ayant été donné ce matin par nous au maréchal commandant en chef, les malades qui tous étaient en meilleur état ont été renvoyés à leur batterie.<br /></p>
<p>Il y a eu en tout dans les 5 batteries, dix neuf hommes exemptés la plupart pour affection extrême.<br /></p>
<p>Il n’a pas été relevé un seul billet à l’hôpital ce matin. Des hommes préfèrent rester à leur corps que venir aux hôpitaux de Metz.<br /></p>
<p>Demain la visite sera passée aux camps à 8 heures. <br />
<br /></p>
<p><strong>27 octobre</strong> <br /></p>
<p><strong>Circulaire</strong><br /></p>
<p>Les commandants d’artillerie sont invités à se trouver aujourd’hui à midi et demi au bureau du général commandant l’artillerie et à donner des ordres pour que les officiers et la troupe ne s’absentent pas de leurs campements.<br />
<br /></p>
<p><strong>28 octobre</strong><br /></p>
<p><strong>avis</strong><br /></p>
<p><strong>Copie prise au quartier général de la ronde pour les réserves.</strong><br /></p>
<p>La capitulation a été conclue hier de manière à sauvegarder autant que possible les intérêts des officiers.<br /></p>
<p>Demain 29 à midi la porte <strong>Mazelle</strong> et les forts seront remis au roi à 10 heures.<br /></p>
<p>On fera l’inventaire du matériel dans les forts. Les armes seront versées aujourd’hui même dans les forts. L’artillerie de réserve versera à 3 heures ses armes, les officiers seront présents les munitions seront livrées également.<br /></p>
<p>Demain 29 à midi les troupes du 6ème corps seront conduites par leurs officiers jusqu’à hauteur de <strong>Ladonchamps</strong>, et de là les officiers prussiens les conduisent à leur camps. <br /></p>
<p>Les officiers français rentreront soit dans leur lignes, soit à Metz et ne pourront franchir les lignes sans autorisation, restant prisonniers de guerre sur parole.<br /></p>
<p>On laissera aux officiers leurs armes, leurs chevaux et leurs ordonnances ainsi que leurs bagages.<br /></p>
<p>Il y aura deux catégories d’officiers : <br /></p>
<p>1er) ceux qui seront prisonniers en Allemagne <br /></p>
<p>2ème) ceux qui resteront en France sous condition de ne pas servir pendant la campagne.<br /></p>
<p>Les médecins ne sont pas prisonniers.<br /></p>
<p><strong>Circulaire explicative du protocole</strong><br /></p>
<p>D’après le protocole, les officiers qui opteront pour la captivité conserveront leur épée ou sabre, ainsi que tout ce qui leur appartient personnellement.<br /></p>
<p>Il en résulte que toute autres armes que l’épée ou le sabre ne pourront être conservées. Elles devront être versées à l’arsenal de Metz, munies d’une étiquette.<br /></p>
<p>Par ces mots ce qui lui appartient personnellement, il faut comprendre les bagages, les chevaux qui sont la propriété des officiers, en un mot tout ce qui n’appartient pas à l’état.<br /></p>
<p>Les officiers pourront encore conserver leurs ordonnances réglementaires.<br /></p>
<p>Les domestiques civils seront libres de rentrer dans leur foyer.<br /></p>
<p>Quant à la troupe il est bien entendu que les soldats conserveront leur sacs, tentes, couvertures, marmites etc… c'est-à-dire tous leurs effets et objets de campement.<br /></p>
<p>L’exécution des articles du protocole s’effectuera de la manière suivante.<br /></p>
<p>La remise des armes aura lieu aujourd’hui et demain conformément aux prescriptions de la circulaire n° 3 déjà citée, qui est envoyée à chaque corps.<br /></p>
<p>Les grands gardes resteront armés et à leurs postes jusqu’à demain midi, heure d’arrivée des troupes prussiennes.<br /></p>
<p>Elles devront alors se replier, elles se conformeront à la circulaire n° 3 déjà citée.<br /></p>
<p>Resteront également armées et à leur poste jusqu’à demain midi, une compagnie par fort, y comprit le fort <strong>Saint Privat</strong> et un régiment de la division <strong>Laveaucoupet</strong> dans la place de <strong>Metz</strong>.<br /></p>
<p>Demain matin dès le réveil les barricades des routes seront enlevées et ces routes mises en état de viabilité.<br /></p>
<p>Demain à 10 heures du matin, les grands gardes devront laisser passer les détachements prussiens d’artillerie et du génie, qui se présenteront pour aller dans les cinq forts recevoir livraison des magasins à poudre. Les commandants de ces magasins feront cette remise et conserveront avec leur compagnie la garde de l’ouvrage jusqu’à midi, comme il a été dit précédemment.<br /></p>
<p>A midi les troupes prussiennes se présenteront pour occuper les 5 forts et la porte <strong>Mazelle</strong> en suivant les routes ci après : <br /></p>
<p>devant le fort <strong>Saint Quentin</strong> par le chemin de <strong>Châtel</strong> à <strong>Lessy</strong><br /></p>
<p>devant le fort de <strong>Plappeville</strong> par la route d’<strong>Amanvillers</strong> à <strong>Plappeville</strong><br /></p>
<p>devant le fort <strong>Saint Julien</strong> par la route de <strong>Sainte Barbe</strong> à <strong>Saint Julien</strong><br /></p>
<p>devant <strong>Queuleu</strong> par la route de <strong>Grigy</strong> à <strong>Metz</strong><br /></p>
<p>devant <strong>Saint Privat</strong> par la route de <strong>Frescaty</strong> à <strong>Saint Privat</strong><br /></p>
<p>devant la porte <strong>Mazelle</strong> par la route de <strong>Grigy</strong> à <strong>Metz</strong><br /></p>
<p>Les grands gardes et les commandants des forts se conformeront à ce qui a été dit plus haut.<br /></p>
<p>Un chef de bataillon du régiment désigné pour la garde de la place de <strong>Metz</strong> sera chargé de la remise de la porte <strong>Mazelle</strong>.<br />
<br /></p>
<p>Demain à 1 heure le départ des troupes françaises aura lieu conformément à l’article VIII dans les directions ci après :<br /></p>
<p>Le 6 ème corps et la division de cavalerie de <strong>Forton</strong> suivront la route de <strong>Thionville</strong> jusqu’à <strong>Ladonchamps</strong><br /></p>
<p>Le 4ème corps sortant entre les forts de <strong>Saint Quentin</strong> et de <strong>Plappeville</strong> par la route d’<strong>Amanvillers</strong> sera conduit jusqu’aux lignes prussiennes</p>
<p>La garde, la réserve générale d’artillerie, la compagnie du génie et le train des équipages du grand quartier général passant le chemin de fer prendront la route de <strong>Nancy</strong> jusqu’à <strong>Tournebride</strong><br /></p>
<p>Le 2ème corps avec la division <strong>Laveaucoupet</strong> et la brigade <strong>Lapasset</strong> qui en font partie sortira par la route qui conduit à <strong>Magny</strong> sur Seille et s’arrêtera à la ferme de <strong>Saint Thiebault</strong><br /></p>
<p>La garde nationale mobile de <strong>Metz</strong> et toutes les autres troupes de la garnison, autre que la division <strong>Laveaucoupet</strong> sortiront par la route de <strong>Strasbourg</strong> jusqu’à <strong>Grigy</strong><br /></p>
<p>Enfin le 3ème corps sortira par la route de <strong>Sarrebruck</strong> jusqu’à la ferme de <strong>Bellecroix</strong><br /></p>
<p>Les officiers désignés dans la circulaire n° 4 pour la conduite des troupes se conformeront aux prescriptions de ladite circulaire. Dès qu’ils auront remis à l’officier prussien les états indiqués, les officiers remettront la conduite de leurs troupes aux sous-officiers et rentreront dans le camp retranché ou dans la place de <strong>Metz</strong>, conformément à l’article 3 du protocole. Ils y attendront des ordres ultérieurs et pourront adresser toutes les demandes qui leur conviendraient au commandant de la place qui est chargé d’y faire droit et d’apporter dans leur solution toutes les facilités possibles.<br /></p>
<p>Conformément aux conventions établies, les troupes après avoir été remises par leurs officiers aux autorités prussiennes, seront conduites par leurs sous-officiers sur des emplacements où elles camperont avec leurs petites tentes et où elles trouveront réunis des vivres et du bois de chauffage.<br /></p>
<p>Il sera immédiatement donné connaissance de la présente circulaire aux troupes de chaque camps et chaque commandant de corps d’armée sera chargé en ce qui le concerne, de l’exécution des dispositions qu’elle contient et préservera sans en référer au commandant en chef, les mesures de détails qui auront pu être omises.<br /></p>
<p>Des ordres seront donnés ce soir pour la remise dans la journée de demain des chevaux et du matériel de l’état.<br /></p>
<p><strong>PS</strong> Comme le maréchal commandant le 6ème corps l’a dit ce matin aux généraux de division, tous les généraux et officiers ainsi que les employés militaires ayant rang d’officiers, qui engageront leur parole d’honneur par écrit de ne pas porter les armes contre l’Allemagne et de n’agir d’aucune autre manière contre ses intérêts jusqu’à la fin de la guerre actuelle, ne seront pas fait prisonniers de guerre. Les officiers et employés qui accepteront cette condition conserveront leurs armes et les objets qui leur appartiennent personnellement.<br /></p>
<p>Les médecins militaires sans exception resteront en arrière pour prendre soins des blessés, il en sera de même du personnel des hôpitaux.<br />
Signé <strong>Henry</strong></p>
<p><br /></p>
<p>Protocole entre les soussignés le chef d’état major général de l’armée française sous Metz et le chef de l’état major de l’armée prussienne devant Metz, tous deux munis des pleins pouvoirs de son excellence le maréchal <strong>Bazaine</strong> commandant en chef et au général en chef son Altesse Royale le <strong>Prince Frédéric Charles de Prusse</strong>.<br /></p>
<p><strong>La convention suivante a été conclue</strong><br /></p>
<p><strong>Article 1</strong> L’armée française placée sous les ordres du maréchal Bazaine est prisonnière de guerre. <br /></p>
<p><strong>Article 2</strong> La forteresse et la ville de <strong>Metz</strong> avec tous les forts, le matériel de guerre, les approvisionnements de toutes espaces et tout ce qui est propriété de l’état seront rendus à l’armée prussienne dans l’état où tout cela se trouve au moment de la signature de cette convention.<br /></p>
<p>Samedi 29 octobre à midi les forts de <strong>Saint Quentin</strong>, <strong>Plappeville</strong>, <strong>Saint Julien</strong>, <strong>Queuleu</strong> et <strong>Saint Privat</strong>, ainsi que la porte <strong>Mazelle</strong> (route de <strong>Strasbourg</strong>) seront remis aux troupes prussiennes à 10 heures du matin de ce même jour.<br /></p>
<p>Des officiers d’artillerie et du génie avec quelques sous officiers seront admis dans les dits forts pour occuper les magasins à poudre et pour éventer les mines.<br /></p>
<p><strong>Article 3</strong> Les armes ainsi que tout le matériel de l’armée consistant en drapeaux, canons, mitrailleuses, chevaux, caisse de guerre, équipages de l’armée, munitions, seront laissés à Metz, dans les forts, à des commissions militaires institués par monsieur le maréchal Bazaine, pour être remis immédiatement à des commissaires prussiens. <br /></p>
<p>Les troupes sans armes seront conduites rangées d’après leur régiment ou corps et en ordre militaire aux lieux qui seront indiqués pour chaque corps. Les officiers rentreront alors librement dans l’intérieur du camp retranché ou à Metz, sous la condition de s’engager sur l’honneur à ne pas quitter la place, sans l’ordre du commandant prussien.<br /></p>
<p>Les troupes seront alors conduites par leurs sous-officiers aux emplacements de bivouacs. Les soldats conserveront leurs sacs, leurs effets et les objets de campement (tentes couvertures..).<br /></p>
<p><strong>Article 4</strong>Tous les généraux et officiers, ainsi que les employés militaires ayant rang d’officiers, qui engageront la parole d’honneur par écrit, de ne pas porter les armes contre l’Allemagne et de n’agir d’aucune autre manière contre ses intérêts, jusqu’à la fin de la guerre actuelle, ne seront pas fait prisonniers de guerre. Les officiers et employés qui accepteront cette condition conserveront leurs armes et les objets qui leur appartiennent personnellement.<br /></p>
<p>Pour reconnaître le courage dont ont fait preuve, pendant la durée de la campagne, les troupes de l’armée et de la garnison, il est en outre permis aux officiers qui opteront pour la captivité, d’emporter avec eux leurs épées ou sabres ainsi que tout ce qui leur appartient personnellement.<br /></p>
<p><strong>Article 5</strong> Les médecins militaires sans exception resteront en arrière pour prendre soins des blessés. Ils seront traités d’après la convention de Genève, il en sera de même du personnel des hôpitaux.<br /></p>
<p><strong>Article 6</strong>Des questions de détail concernant principalement les intérêts de la ville seront traitées dans un appendice, ci-annexé qui aura la même valeur que le présent protocole.<br /></p>
<p><strong>Article 7</strong>Tout article qui pourra présenter des doutes, sera toujours interprété en faveur de l’armée française.<br /></p>
<p>Fait au château de <strong>Frescaty</strong> le 27 octobre 1870
<br /></p>
<p>Signé <strong>Jarras</strong> – <strong>Stichle</strong>
<br /></p>
<p><strong>Appendice à la convention militaire en ce qui concerne la ville et les habitants</strong><br /></p>
<p><strong>Article premier</strong> Les employés et les fonctionnaires civils attachés à l’armée ou à la place de Metz pourront se retirer où ils voudront en emportant avec eux tout ce qui leur appartient.<br /></p>
<p>Article 2 Personne, soit de la garde nationale, soit parmi les habitants de la ville ou réfugié dans la ville, ne sera inquiété à raison de ses idées politiques ou religieuses, de la part qu’il aura prise à la défense ou des secours qu’il aura fournis à l’armée ou à la garnison.<br /></p>
<p><strong>Art 3</strong>Les malades et les blessés laissés dans la place recevront tous les soins que leur état comporte.<br /></p>
<p><strong>Art 4</strong>Les familles que les membres de la garnison laissent à Metz ne seront pas inquiétées et pourront également se retirer librement avec tout ce qui leur appartient, comme les employés civils.<br /></p>
<p>Les meubles et les effets que les membres de la garnison sont obligés de laisser à Metz ne seront ni pillés, ni confisqués, mais resteront leur propriété. Ils pourront les faire enlever dans un délai de 6 mois à partir du rétablissement de la paix ou de leur mise en liberté.<br /></p>
<p><strong>Art 5</strong> Le commandant de l’armée prussienne prend l’engagement d’empêcher que les habitants soient maltraités dans leur personnes ou dans leurs biens.<br /></p>
<p>On respectera également les biens de toutes nature du département, des communes, des sociétés de commerce ou autres, des corporations civiles ou religieuses, des hospices et des établissements de charité.<br /></p>
<p>Il ne sera apporté aucun changement aux droits que les corporations ou sociétés, ainsi que les particuliers, ont à exercer contre les autres en vertu des lois françaises au jour de la capitulation.<br /></p>
<p><strong>Art 6</strong> A cet effet il est spécifié en particulier que toutes les administrations locales et les sociétés ou corporations mentionnées ci-dessus, conserveront les archives, livres et papiers, collection et documents quelconques, qui sont en leur possession. Les notaires, avoués et autres agents ministériels conserveront aussi leurs archives et leurs minutes ou dépôts.<br /></p>
<p>Art 7 Les archives, livres et papiers appartenant à l’état resteront en général dans la place et au rétablissement de la paix, tous ceux de ces documents concernant les portions du territoire, restitués à la France feront aussi retour à la France.<br /></p>
<p>Les comptes en cours de règlement nécessaires à la justification des comptables ou pouvant donner lieu à des litiges, à des revendications de la part de tiers, resteront entre les mains des fonctionnaires ou agents qui en ont actuellement la garde, par exception aux dispositions du paragraphe précédent.<br /></p>
<p>Fait au château de <strong>Frescaty</strong> le 27 octobre 1870. <br /></p>
<p>signé <strong>Jarras</strong> <strong>Stichle</strong>.<br />
<br /></p>
<p><strong>Mon cher colonel j’ai l’honneur de vous envoyer ci-dessous copie d’une dépêche de son excellence le commandant en chef</strong>.<br /></p>
<p>Monsieur le Maréchal,<br /></p>
<p>Je vous prie de faire établir sur le champ dans votre corps d’armée les états ci-après :<br /></p>
<p><strong>1er</strong> État nominatif des officiers de tous grades avec l’indication en regard d’eux, le nombre de chevaux qu’ils possèdent en propriété dans les limites réglementaires et le nom de leur ordonnance (ceux qu’ils comptent emmener).<br /></p>
<p>Il y aura un état pour l’état-major du corps d’armée, un par état-major divisionnaire, un par chaque régiment et bataillon de chasseurs, des états pour l’artillerie (batterie de la réserve, batterie divisionnaire et parc), des états pour le génie (compagnie de la réserve et compagnies divisionnaires) et des états pour le train des équipages.<br /></p>
<p><strong>2ème</strong> l’état numérique des hommes de troupe savoir :<br /></p>
<p>un pour l’état-major du corps d’armée, indiquant les hommes de troupe qui peuvent n’être pas compris dans les corps.<br /></p>
<p>un pour chaque état-major<br /></p>
<p>un pour chaque régiment et bataillon de chasseurs<br /></p>
<p>un par batterie d’artillerie<br /></p>
<p>un par compagnie du génie<br /></p>
<p>un par compagnie du train des équipages<br /></p>
<p><strong>3ème</strong> L’état nominatif des personnes civiles et des domestiques civils. En regard de chaque personne civile, on portera le nombre de chevaux qui lui appartiennent en propriété et le nom des ses ordonnances. Ceux-ci pourront être concernés jusqu’au départ mais seront prisonniers de guerre.<br /></p>
<p>Les payeurs et interprètes non liés au service militaire seront compris dans les personnes civiles.<br /></p>
<p>Cet état sera établi pour tout le corps d’armée.<br /></p>
<p>Les états n° 1 et 3 seront apportés demain, à midi au commandant de place prussiens à Metz par :<br /></p>
<p>Un officier de l’état-major du corps d’armée<br /></p>
<p>Un officier de chaque état-major divisionnaire <br /></p>
<p>Un officier de chaque régiment ou bataillon de chasseurs<br /></p>
<p>Le commandant de l’artillerie<br /></p>
<p>Le commandant du génie<br /></p>
<p>Le commandant du train des équipages militaires<br /></p>
<p>Les états n° 2 seront remis à l’officier prussien qui recevra les troupes aux avant-postes par :<br /></p>
<p>Un officier de l’état-major général<br /></p>
<p>Un officier de chaque état-major divisionnaire<br /></p>
<p>Le commandant de chaque régiment ou bataillon de chasseurs<br /></p>
<p>Le commandant de chaque batterie d’artillerie ou compagnie du train<br /></p>
<p>Le commandant de chaque compagnie du génie<br /></p>
<p>Le commandant de chaque compagnie du train des équipages%%</p>
<p>Signé <strong>Bazaine</strong><br />
<br /></p>
<p>L’état des personnes civiles et domestiques civils, de payeurs et des interprètes non liées au service militaire, sera envoyé ce soir même à l’état major général du 6ème corps qui centralisera le travail qui les concerne.<br /></p>
<p>En conséquence les états n° 1 et 3 (même néant) seront envoyés demain matin à 8 heures chez le général commandant l’artillerie du 6ème corps. Il n’y aura qu’un seul état n° 1 pour chaque division, réserve ou pas, cet état sera établi par l’état major batteries et réserve divisionnaire.<br /></p>
<p>Pour les états n° 2 ne seront pas compris les ordonnances que les officiers comptent emmener avec eux.<br /></p>
<p>Quant à la troupe il est bien entendu que les soldats conservent leurs tentes, couvertures, marmite.., c'est-à-dire tous leurs effets et objets de campement.<br /></p>
<p>Demain à 1 heure, le départ des troupes françaises aura lieu pour le 6ème corps et la division de cavalerie <strong>Forton</strong> par la route de <strong>Thionville</strong> jusqu’à <strong>Ladonchamps</strong>.<br /></p>
<p>Les troupes après avoir été remises par leurs officiers aux autorités prussiennes, seront conduites par leurs sous-officiers sur des emplacements désignés, où elles camperont avec leurs petites tentes et où elles trouveront réunis des vivres et du bois de chauffage.<br /></p>
<p>Des ordres seront donnés ce soir pour la remise dans la journée de demain des chevaux et du matériel de l’état. <br />
<br /></p>
<p><strong>28 octobre</strong><br /></p>
<p><strong>ordre</strong></p>
<p>Demain 29 octobre les chevaux propriété de l’état (officiers et troupe) les mulets, les chariots de batterie et les charrettes à bagages seront remis à 1 heure de l’après midi entre les mains de l’autorité prussienne.<br /></p>
<p>A cet effet les chevaux, mulets et voitures devront être conduits par un sous-officier au <strong>Ban Saint Martin</strong> à 10 heures du matin, pour être livrés à une commission chargée de les recevoir et de les remettre aux autorités prussiennes.<br /></p>
<p>Les militaires en nombre aussi restreint que possible, qui seront employés à la conduite de ces chevaux, mulets et voitures resteront au <strong>Ban Saint Martin</strong> jusqu’à la remise et seront ensuite dirigés sur le camp de la réserve d’artillerie, où un officier sera commandé pour les conduire en ordre aux avant postes afin d’être remis aux officiers prussiens.<br /></p>
<p>Signé <strong>de Berkheim</strong><br /></p>
<p><strong>28 octobre</strong><br /></p>
<p><strong>ordre</strong><br /></p>
<p>Monsieur le général de division <strong>Lafont de Villers</strong> est désigné pour présider demain 29 à la remise de nos troupes aux autorités militaires prussiennes. Tous les officiers de batterie ou de compagnie conduisant leurs troupes.<br /></p>
<p>Le mouvement commencera par l’infanterie à midi ½. <br /></p>
<p>L’artillerie divisionnaire suivra la division à laquelle elle est attachée. <br /></p>
<p>La cavalerie suivra le mouvement de l’infanterie et la réserve d’artillerie le mouvement de la cavalerie. <br /></p>
<p>Le parc marchera à la suite de la réserve. <br /></p>
<p>Signé <strong>de Berkheim</strong><br />%</p>
<p><strong>Ordre général à l’armée du Rhin</strong><br /></p>
<p>Vaincus par la famine nous sommes contraints de subir les lois de la guerre et nous constituons prisonniers.<br /></p>
<p>A diverses époques de notre histoire militaire de braves troupes commandés par <strong>Masséna</strong>, <strong>Kléber</strong>, <strong>Gouvion</strong>, <strong>Saint Cyr</strong> ont éprouvé le nom qui n’entache en rien l’honneur militaire, quand comme vous on a aussi glorieusement accompli son devoir jusqu’à l’extrême limite humaine.<br /></p>
<p>Tout ce qu’il était loyalement possible de faire pour éviter cette fin a été tenté et n’a pu aboutir. <br /></p>
<p>Quant à renouveler un effort suprême pour briser les lignes fortifiées de l’ennemi, malgré votre vaillance et le sacrifice de milliers d’existence, qui peuvent encore être utiles à la patrie, il eut été infructueux par suite de l’armement et des forces écrasantes qui gardent et appuient ces lignes, un désastre en eut été la conséquence.<br /></p>
<p>Soyons dignes dans l’adversité, respectons les conventions honorables qui ont été stipulées, si nous voulons être respectés comme nous le méritons, évitons surtout pour la réputation de cette armée, les actes d’indiscipline comme la destruction d’armes et de matériel, puisque d’après les usages militaires, plans et armements devraient faire retour à la France lorsque la paix sera signée.<br /></p>
<p>En quittant le commandement je tiens à exprimer aux généraux, officiers et soldats toute ma reconnaissance pour le loyal concours, la brillante valeur dans les combats, la résignation dans les privations et c’est le cœur brisé que je me sépare de vous.</p>
<p>Au grand quartier général du <strong>Ban Saint Martin</strong> le 28 octobre 1870<br /></p>
<p>Signé <strong>Bazaine</strong><br />
<br /></p>
<p><strong>28 octobre</strong><br /></p>
<p><strong>Proclamation du général Coffinnières</strong><br /></p>
<p><strong>Habitants de Metz</strong><br /></p>
<p>Il est de mon devoir de vous faire connaître loyalement notre situation, bien persuadé que vos âmes viriles et courageuses seront à la hauteur de ces graves circonstances.<br /></p>
<p>Autour de nous est une armée qui n’a jamais été vaincue et qui s’est montrée aussi ferme devant le feu de l’ennemi que devant les plus rudes épreuves.<br /></p>
<p>Cette armée interposée entre la ville et l’assiégeant, nous a donné le temps de mettre nos forts en état de défense et de monter sur nos remparts plus de 600 pièces de canons. Enfin elle a tenu en échec plus de 200.000 hommes.<br /></p>
<p>Dans la place nous avons une population pleine d’énergie et de patriotisme, bien décidée à se défendre jusqu’à la dernière extrémité.<br /></p>
<p>J’ai déjà fait connaître au conseil municipal que malgré la réduction des rations, malgré les perquisitions faites par les autorités civiles et militaires, nous n’avions de vivres assurés que jusqu’au 28 octobre.<br /></p>
<p>De plus notre brave armée déjà si éprouvée par le feu de l’ennemi, puisque 42.000 hommes en ont subi les atteintes, souffre horriblement de l’inclémence exceptionnelle de la saison et des privations de toutes sortes.<br /></p>
<p>Le conseil de guerre a constaté ces faits et monsieur le maréchal commandant en chef a donné l’ordre formel, comme il en a le droit, de verser une partie de nos ressources à l’armée.<br /></p>
<p>Cependant grâce à nos économies, nous pouvons résister encore jusqu’au 30 courant et notre situation ne se trouve pas sensiblement modifiée.<br /></p>
<p>Jamais dans les fastes militaires une place de guerre n’a résisté jusqu’à un épuisement aussi complet de ses ressources et n’a été aussi encombré de blessés et de malades.<br /></p>
<p>Nous sommes donc condamnés à succomber, mais ce sera avec honneur et nous ne serons vaincus que par la faim.<br /></p>
<p>L’ennemi qui nous investit péniblement depuis plus de 90 jours, sait qu’il est près d’atteindre le but de ses efforts. Il demande la place et l’armée, et n’admet pas la séparation de ces deux intérêts.<br /></p>
<p>Quatre ou cinq jours de résistance désespérée n’auraient d’autres résultats que d’aggraver la situation des habitants. Tous peuvent d’ailleurs être bien convaincus que leurs intérêts privés seront défendus avec la plus vive sollicitude.<br /></p>
<p>Sachons supporter stoïquement cette grande infortune et conservons le ferme espoir que <strong>Metz</strong> cette grande et patriotique cité restera à la <strong>France</strong>.<br /></p>
<p>Metz le 27 octobre 1870 <br /></p>
<p>signé <strong>Coffinières</strong><br /></p>
<p><br />
28 octobre<br /></p>
<p><br />
<strong>Proclamation du maire et des membres du conseil municipal à leurs concitoyens</strong>.<br /></p>
<p>Chers concitoyens,<br /></p>
<p>Le véritable courage consiste à supporter un malheur sans les agitations qui ne peuvent que l’aggraver.<br /></p>
<p>Celui dont nous sommes tous frappés aujourd’hui, nous atteint sans qu’aucun de nous puisse se reprocher d’avoir un seul jour failli à son devoir.<br /></p>
<p>Ne donnons pas le désolant spectacle de troubles intérieurs et ne fournissons aucun prétexte à des violences ou à des malheurs nouveaux et plus complets encore.<br /></p>
<p>La pensée que cette épreuve ne sera que passagère et que nous messins n’avons assumé dans les faits accomplis, aucune part de responsabilité devant le pays et devant l’histoire, doit être en ce moment notre consolation.<br /></p>
<p>Nous confions la sécurité commune à la sagesse de la population.<br /></p>
<p><strong>F. Maréchal</strong>, maire : <strong>Boulangé</strong>, <strong>Bastien</strong>, <strong>Noblot</strong>, <strong>Géhin</strong>, <strong>de Bouteiller</strong>, <strong>Blondin</strong>, <strong>Bezanson</strong>, <strong>Gougeon</strong>, <strong>Blutingaire</strong>, <strong>Moisson</strong>, <strong>Simon-Favier</strong>, <strong>Marly</strong>, <strong>Sturel</strong>, <strong>Géisler</strong>, <strong>Prost</strong>, <strong>Worms</strong>, <strong>Collignon</strong>, R<strong>émond</strong>, <strong>Puyperoux</strong>, <strong>général Didion</strong>,<strong>Salmon</strong>, <strong>Bouchotte</strong>, <strong>Schneider</strong>.<br />
<br /></p>
<p><strong>31 octobre</strong> <br /></p>
<p><strong>Proclamation du général Von Kummer aux habitants de Metz</strong><br /></p>
<p>La forteresse de Metz a été occupée par les troupes prussiennes et le soussigné est provisoirement commandant de la forteresse.<br /></p>
<p>Je saurai maintenir entre les troupes la discipline prussienne éprouvée; la liberté des personnes et la propriété sont garanties. Les charges qui incomberont ces jours-ci aux habitants avant que les affaires ne soient tout à fait réglées, doivent être respectées. Je reconnaîtrai de la désobéissance ou de la résistance, j’agirai avec toute la sévérité et d’après les lois de la guerre.<br /></p>
<p>Celui qui mettra en danger les troupes allemandes ou leur portera préjudice par des actions perfides, sera traduit devant le conseil de guerre, celui qui servira d’espions aux troupes françaises , ou logera des espions français ou leur prêtera assistance, qui montrera volontairement les chemins aux troupes françaises, qui tuera, blessera ou volera les troupes allemandes ou les personnes appartenant à leur suite, qui détruira les canaux , chemin de fer ou lignes telegraphiques, qui rendra les chemins impraticables, qui mettra le feu aux munitions ou provisions de guerre, enfin qui prendra les armes envers les troupes allemandes sera puni de la <strong><ins>peine de mort</ins></strong>.<br />
<br /></p>
<p><strong>Arrêté</strong><br /></p>
<p><strong>1er</strong> les maisons dans lesquelles ou hors desquelles on commettra des actes d’hostilité envers les troupes allemandes serviront de casernes.<br /></p>
<p><strong>2eme</strong> plus de 10 personnes ne pourront se rassembler dans les rues ou sur les places publiques.<br /></p>
<p><strong>3°</strong> toutes les armes qui se trouveront entre les mains des habitants doivent être livrées jusqu’à lundi 31 octobre, 14 heures de l’après midi, au palais de la division rue de la Princerie. <br /></p>
<p><strong>4°</strong> toutes les fenêtres doivent être éclairées en cas d’alarme pendant la nuit.<br /></p>
<p><strong>Metz</strong> le 30 octobre 1870 <br /></p>
<p>Signé <strong>Von Kummer</strong><br />
<br /></p>
<p><strong>31 octobre</strong><br /></p>
<p><strong>Affiche</strong><br /></p>
<p>Le 31 courant à 10 heures 30 minutes du matin partira de la gare de Metz, un convoi de Metz à Mayenne par Nancy pour les généraux et les officiers d’état-major.<br /></p>
<p>La mise en wagons des chevaux aura lieu à 7 heures du matin.<br /></p>
<p>Messieurs les généraux et les officiers d’état-major sont priés de se trouver à la gare une heure avant le départ du convoi.<br /></p>
<p>Signé <strong>Von Kummer</strong><br />
<br /></p>
<p><strong>31 octobre</strong> <br /></p>
<p><strong>Affiche</strong><br /></p>
<p>Messieurs les officiers subalternes français seront dirigés en <strong>Allemagne</strong> de la manière suivante : <br /></p>
<p><strong>Mardi 1er novembre</strong><br /></p>
<p><strong>1er train</strong> 9 heures 30 minutes, la garnison de <strong>Metz</strong><br /></p>
<p><strong>2eme train</strong> la garde impériale, la division de cavalerie, la cavalerie de réserve, le génie<br /></p>
<p><strong>3eme train</strong> 1er corps et division <strong>Forton</strong><br /></p>
<p><strong>4eme train</strong> 2eme corps, brigade <strong>Lapasset</strong><br /></p>
<p><strong>5eme train</strong> 3eme corps<br /></p>
<p><strong>6eme train</strong> 4eme corps<br /></p>
<p>La direction n’ayant pas assez de wagons de voyageurs, se trouve dans la fâcheuse nécessité de devoir faire usage d’autres wagons mais couverts. Ces messieurs sont priés de prendre les mesures nécessaires afin de pouvoir s’asseoir en route, le maire de la ville ayant déclaré ne pouvoir fournir de sièges.<br /></p>
<p>Metz le 31 octobre 1870
le général de division commandant <strong>Von Kummer</strong><br /><br /></p>http://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/post/La-guerre-de-1870-autour-de-Metz-Suite-9#comment-formhttp://promenade.temporelle.free.fr/dotclear/index.php/feed/atom/comments/2687