Rue des Allemands

Au début du XIIème siècle l’emplacement de la rue était un endroit couvert de vignes où se trouvaient quelques maisons isolées.

Les chevaliers de Sainte Elisabeth de Hongrie, ou chevaliers teutoniques, s’étaient installés près de Saint Eucaire en 1229 où ils avaient créé l’hôpital des allemands. Un prieuré dit Sainte Elisabeth construit près de la porte des Allemands avait été détruit en 1552.

C’est vers le XIIIème siècle que le quartier d’Outre-Seille avait été compris dans la seconde enceinte de la ville.

Cette longue rue avait pris le nom des chevaliers de l’ordre teutoniques, dénommés notre Dame de Jérusalem de la maison des Allemands.

En 1380 près de Saint Eucaire une maison était située en la ruelle nommée la cour au puixe (puits).

En 1498 dans la rue des Allemands se trouvaient l’auberge des trois rois, l’auberge de la belle croix et l’auberge du loup. Plus tard les auberges de la carpe d’argent, du lièvre et de bonne fontaine s’y étaient également installées.

La grande maison de la rue des Allemands en 1493 était l’hôtel de Loys de Lenoncourt. En 1518 il était habité par Nicole Desch. Vers 1604 les Minimes ou frères ermites s’y étaient installés. La maison dont le grand jardin donnant sur la cour au puits touchait également l’emplacement de la future rue Gisors ouverte en 1738. Les Minimes avait fait la demande d’établissement d’une fontaine dans leur cour donnant sur la rue. Cette fontaine installée contre leur maison en 1746 recevait l’eau venant de la source de Scy. Ce couvent supprimé lors de la révolution avait donné son nom à la rue du petit Champé où se trouvait l’église des Minimes.

Au XVIIème siècle existaient dans la rue des Allemands les hôtelleries : de la Corne de Cerf, de l’Aigle d’Or, du Pied de Bœuf, du Grand Cerf, les maisons : du Loup, du cheval gris, du cheval rouge, du Bouc. On y trouvait également en 1604 Jean Didon chandelier de cire à la porte des allemands, une briquerie et le couvent des Minimes.

François Bernard, paveur, avait travaillé en juin 1698 au rétablissement du pavé devant la maison appartenant à Isaac Quentin, tailleur. Celui-ci depuis peu fugitif du royaume, n’avait pas payé les cinq livres tournois pour la remise à neuf du pavé. Abraham Clément, cordonnier, locataire d’Isaac Quentin, quant à lui devait six mois de loyer à son propriétaire en fuite. Le paveur François Bernard avait demandé que lui soit accordé cinq livres tournois sur le montant du loyer impayé en contrepartie du travail effectué.

En 1700 l’avocat Dilange était domicilié dans la maison contiguë à la porte des Allemands, où avait habité en 1625 Michel Rolland, médecin stipendié de la ville de Metz.

Vis-à-vis de la porte des Allemands, la maison d’angle comportait des niches avec les statuettes de la Vierge et de Saint Joseph.

Une maison faisant le contour des rues des Allemands et des Remparts, appartenait en 1734 à Pierre Buchoz. Celui-ci avait adressé une réclamation à la ville concernant la réfection du pavage devant sa maison. Le pavé qui était à l’origine large de huit pieds devant sa maison avait été élargi à deux toises jusqu’au ruisseau, la ville lui demandait de payer le supplément. Par contre le pavé installé de l’autre côté devant les baraques, restait à la charge de la ville. Cette demande avait été refusée par la ville le 28 mai 1734.

Michel Lebrun étant propriétaire en 1744 de la maison à l’enseigne le Renard ne pouvait empêcher ses voisins de droite ou de gauche de reconstruire leur maison sur l’alignement exigé. Un alignement en 1746 pour l’élargissement de la rue concernait la maison du sieur Lemoine aubergiste à l’enseigne des Trois Rois dont la maison avait été reconstruite sur le nouvel alignement. Le sieur Millet et ses voisins en reconstruisant des murs de façade étaient tenus de se conformer à l’alignement, leur mur allant en droite ligne de la maison du sieur Lemoine, à l’enseigne des Trois Rois, jusqu’au sieur Buchaut. La maison de Gabriel Millet construite depuis seulement une vingtaine d’année avait pour voisins trois cabarets. De l’autre côté de la rue la maison Collin située à la porte du cimetière de Saint Eucaire était vis-à-vis de la maison de Lemoine, ainsi que Chrétien Woillot situé vis à vis de Millet. Décision prise d’alignement de la maison Lemoine avec celle de Lebrun et cabaret le Loup sur la ligne perpendiculaire allant de la maison de Lemoine jusque sur le mur de Buchaut, en sorte que leur mur de façade reconstruit aboutisse sur la ligne droite entre ces deux points. rueAllemands.jpg

En 1748 la ville avait acheté une maison située vers le pont Sailly pour élargir l’entrée de la rue.

Nicolas Mouzin, entrepreneur de bâtiment, avait été chargé le 12 août 1788 par le sieur Marchand de reconstruire la façade de sa maison située vis-à-vis de la fontaine des Minimes. Cette maison reconstruite sur le nouvel alignement de la rue, serait composée de trois croisées au rez de chaussée, trois au premier étage et trois autres au second.

Un puits public en bas de la rue avait été remplacé en 1817 par une pompe au frais des propriétaires voisins.

Vers 1850 la ville avait acheté neuf maisons près la porte des Allemands pour former une petite place.

Lors des fouilles faites en 1866 pour des travaux sur les égouts, il avait été découvert une voie très ancienne ainsi que trois murs vis-à-vis de l’église Saint Eucaire. Des sculptures romaines avaient également été trouvées dans une tombe profonde de deux mètres.

En 1902 démolition de la maison n° 47 pour établir une communication en prolongeant la rue Gisors jusqu’à la rue du Wad Billy.

Commerce en 1936

N° 1 comptoir général des cuirs, n° 1bis café du commerce, n° 3 fruits et légumes, n° 7 confiserie Saint Eucaire, n° 7bis imprimerie, n° 9 crèmerie, n° 11 café international, n° 17 laiterie, épicerie, n° 19 relieur, n° 21 pharmacie moderne, n° 23 quincaillerie et machines agricoles, n° 25 boulangerie, épicerie, n° 27 alimentation en gros, alimentation pour bétail, n° 29 boucherie, n° 31 pâtisserie confiserie, n° 35-37 garage, fournitures pour automobiles, n° 39 statuaire, n° 41 boucherie charcuterie, n° 43 épicerie, n° 45 épicerie Sanal, n° 49 aux caves de Vallespir vins au détail, n° 51 fourniture pour électricité, n° 53 fruits et légumes, n° 55 corderie, n° 57 coiffeur, n° 59 épicerie, n° 59bis tabac, n° 61 crèmerie, n° 63 glace à rafraîchir, n° 65 coiffeur, n° 67 éclairage électrique, bicyclettes et accessoires en gros, épicerie, n° 69 boucherie charcuterie, n° 71 blanchisserie, bazar, n° 73 ferblanterie, n° 77 café de la porte des allemands,


N° 2 boucherie chevaline, n° 4 coiffeur, n° 20 boucherie charcuterie, n° 22 cordonnier, coiffeur, n° 24 bonneterie, n 28 épicerie, n° 30 boucherie charcuterie, n° 32 sculpteur sur bois, n° 34 aux vignes de France vins au détail, n° 54-56 tailleur, n° 62 café de la paix, n° 64 boulangerie, n° 66 restaurant Saint Eucaire, n° 68-70 coopérative de lorraine épicerie, n° 78 Michelin dépôt de pneus, n° 80 bonneterie, TSF, n° 82 cordonnier, n° 84 chaussures, n° 86-88 laboratoire, n° 90 café de la renaissance, n° 94 épicerie, n° 96 cordonnerie Saint Eucaire, n° 98-104 église Saint Eucaire, n° 106 épicerie, n° 112 boulangerie, n° 114 épicerie, n° 116 pompes funèbres privées, n° 118 café Saint Eucaire, n° 120 graineterie, n° 122 couturière, n° 124 café du quartier.


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AC

:-) Bravo et merci pour ces recherches !

AC mardi, 4 avril 2023 - 15:29

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