Rue du Champé

Cette rue mettait en communication la rue du pont Sailly avec la rue du pont de Grève. Elle offrait un séjour agréable grâce à la vue sur la Seille.

Champel ou Champé ce nom n’avait pas changé depuis 1221, date à laquelle était citée une maison au Champel.

Vers 1250 un nommé Hanriot ainsi qu’un sieur Fluratte habitaient au Champel.

En 1266 la rue du Champé s’appelait le Haut Champel et la rue du petit Champé était nommée le bas Champel.

Cette rue était occupée par des tanneurs, des chandeliers, des tripiers, des teinturiers.

En 1320 cette rue ainsi que la rue Saulnerie avaient été réduites en cendres.

En 1323 Goudeffrin de Vauval avait vendu à Ancillon de Verrixe (Varize) un cens grevant une maison située au Champel.

En 1405 un autre incendie avait détruit treize maisons.

En 1486 Philippe femme de Conrad de Serrières, avait donné en location au sieur Guillaume, une maison avec jardin sise au haut Champel.

L’année 1585 Nicole Louve, d’une grande famille messine, qui avait laissé de nombreuses traces de ses libéralités à la ville, possédait une maison au haut Champel.

En 1702 un acte du bailliage de Metz relatif à un acensement passé au profit de Jean le Vosgien, concernait une maison située au Champel.

En 1727 une maison du Champé appartenait au chapelain de la chapelle de Saint Jean à l’église Saint Maximin.

Le Champé avait été souvent inondé, ainsi en 1740 les habitants du bas Champé s’étaient réfugiés dans leur grenier, l’eau atteignant 15 pieds de hauteur. En 1784 trois hommes avaient été noyés.

En 1749 monsieur de Belle-Ile avait prévu un élargissement de l’entrée des rues du Champé et des Allemands. Pour assurer ce dégagement la ville avait acheté et démoli une maison sur la place du pont Sailly.

En 1776 monsieur Gorrot, dessinateur géographe était domicilié rue du Champé.

En 1787 une maison de cette rue était habitée parle comte Emery, huissier au baillage.

La Seille n’ayant été canalisée qu’au XVIIIème siècle, jusque là la rue pouvait présenter des terrains en prairies ou en culture comme à la Grève. Des maisons appartenaient aux hôpitaux Bonsecours, Saint Georges et Saint Jacques.

Au XVIIIème siècle dans cette rue la célèbre maison aux cailloux était habitée par le tripier Vernier, l’un des notables du quartier, échevin à Saint Eucaire. Il écrivait des poèmes en vers dont la mémoire était conservée par l’un des poèmes en patois messin.

Le 6 juin 1832 le magasin de grains situé dans cette rue et le moulin à vapeur situé au Cambout avaient été pillés par la population à cause de la cherté des grains. La crainte du choléra avait exaspéré les habitants, quelques jours plus tard le cholera sévissait à Metz et surtout dans la rue du Champé.

Le Champé étant inondé en 1844 un service de bateaux avait été organisé pour secourir les habitants.

Au XIXème siècle la famille Blondin était originaire de cette rue où leur ancêtre était chandelier. Un huilier se trouvait également dans cette rue où était située une importante tannerie, une fabrique de chandelles de flambeaux ainsi que la boulangerie Jacob qui avait donné le jour à 18 enfants vivants.

En 1865 la ville avait acquis le quai qui longeait la rue du Champé.

Sur réclamations des habitants de la rue, la ville avait acheté en 1903 le magasin à poudre de la place de Grève pour prolonger la rue du Champé jusqu’au chemin de Saint Julien. La ville étant entrée en 1905 en possession du terrain militaire situé entre la place de Grève et le rempart des Allemands, le magasin à poudre allait être démoli pour commencer le percement du prolongement de la rue du Champé.

Commerces en 1936
N° 1 café du vrai coin, n° 1a Brasserie Prieur, n° 1bis comestibles, n° 3 épicerie, n° 5 vieux métaux, n° 7 épicerie, n° 21 cordonnerie, n° 23 boulangerie, n° 27 relieur , menuisier, n° 31 tapissier, n° 37 à 41 savonnerie, n° 49 épicerie les Eco, N° 2 pâtisserie, n° 4 boulangerie, n° 6 laiterie, n° 8 cafetier, n° 10 cordonnier, n° 18 brocanteur, n° 20 serrurier, entreprise de peinture, n° 22 charbons, n° 24 entreprises de toitures, n° 28 épicerie, n° 36 épicerie, n° 44 imprimerie, n° 48 boulangerie, n° 50 cafetier, n° 54 charbons, n° 56 marchand de journaux, n ° 62 peintre, n° 64 cordonnier.



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