Rue Mazelle

Une charte datée de 826 et 848 mentionnait les vignes de Maticella.

Au XIIIème siècle le nom de cette rue, cité dans le ban des tréfonds, mentionne une vigne et une maison situées à la porte Maizelle, à côté du Chaukeu (pressoir) Saint Clément. U acte d’aman (notaire) de la même période note la présence d’une vigne aux Mezeles, hors la porte de Seille.

Plusieurs actes de fondation du XIIIème siècle font mention de Mezele d’Oultre-Seille. Ces mezels (lépreux) installés en Oultre-Seille avaient été transférés vers 1280 au lieudit les Bordes, près de Vallières.

Le nom de Mazelle avec éventuellement deux origines dériverait de Macellum (marché) qui existait sur la place du même nom, mais peut-être aussi de la léproserie dite Mezele.

Au XIVème siècle la grande rue d’Oultre-Seille formait le quartier du paraige d’Oultre-Seille. Celui-ci était issu d’anciennes familles bourgeoises qui s’étaient regroupées en associations dans les différents quartiers de la ville.

En 1399 la Seille avait débordé et inondé la rue Mazelle.

Cette rue au XIVème siècle avait pour nom Grande rue d’Outre Seille ou Grande rue de Saint Maximin.

Près de la ruellette du Poncé se trouvait l’hôtel de Conrad de Serrier. En 1494 la duchesse de Lorraine avec une suite de 200 personnes s’était installée dans cet hôtel. La ville lui avait offert 2 bœufs, 1 chevreau, 25 moutons, 25 chapons, 200 pigeons, 60 quartes d’avoine et 400 florins de Metz dans une coupe.

Début 1600 la rue était dénommée rue à Maiselle

L’auberge de la ville de Rome avait été tenue jusqu’en avril 1635 par Humbert Bertrand veuf d’Isabelle depuis août 1625. Il était surnommé le Romain en raison de l’enseigne de son auberge.

Le boulanger Humbert en 1692 se trouvait proche de l’auberge de la ville de Rome.

L’auberge du cygne existait en 1727 dans la rue.

Près du pont Sailly se trouvait la maison occupée par Nicolas Emmery, procureur au baillage, son fils Jean Claude y étant né le 26 avril 1742.

La société des amis des arts en 1759 se réunissait dans une maison face à l’église Saint Maximin. Cette maison vendue, les réunions avaient lieu dans rue des Allemands.

Le 15 janvier 1770, demande faite par Louise, Ursule, Agathe et François le Payen enfants mineurs, sous l’autorité de leur père, procureur du roi.

Hors de la ville le principe était alors que les rivières appartenaient au seigneur du territoire, le canal de la Seille appartenait donc au Roi qui avait la haute justice sur la Seille.

Le Roi par arrêt du conseil d’état du 10 août 1769 avait autorisé le sieur le Payen à faire dans la Seille vis-à-vis de sa maison les constructions demandées, à condition qu’elles ne portent aucun dommage aux moulins de la Haute et Basse Seille.

Pour cette installation le prix à payer était de 20 sols de cens (location) à verser à la recette des domaines de sa majesté.

L’emplacement prévu une maison du bas de la rue Mazelle qui aboutissait à la Seille. En cet endroit le simple courant était suffisant pour mouvoir la rue à aube alimentant le mouvement à moulinage. La construction de cet ouvrage avait été retardée en raison de fréquentes inondations.

Le syndic de la ville avait condamné le sieur le Payen à supprimer quelques uns des pilots placés dans le canal et à payer une amende de 3 livres au profit de l’hôpital Saint Nicolas.

La rue Mazelle communiquait avec le cimetière Saint Simplice par la ruelle du Poncet et le pont du même nom. Cette communication avait été supprimée en 1808 et remplacée par le pont d’Iena. Des bains, dits étuves pour femmes, se trouvaient au Poncet.

En 1858 il avait été découvert six grosses colonnes en pierre grisâtre avec piédestal à 2,5 mètres de profondeur. La rangée de colonnes formait un angle de 45° avec la rue actuelle. L’absence de sculptures et l’abondance de tuiles laissaient supposer que ces colonnes formaient une halle ou marché. Il avait également été trouvé de nombreux ossements d’animaux provenant d’une ancienne boucherie ou d’un marché de bestiaux.

Vingt ans plus tôt au carrefour de la rue de la Grande Armée, il avait déjà été trouvé des colonnes semblables avec lesquelles il avait été faits des piliers de cave.

Une ancienne rue romaine à 2,5 mètres de profondeur était apparente avec trois couches superposées, l’une en pierre, l’autre en gros cailloux de Moselle et par-dessus du gravier mélangé de mortier très consistant.

En 1870 se trouvaient au n° 61 la fabrique de Saint Maximin, n° 97 séminaire Saint Simon, n° 66 église Saint Maximin, n° 94 génie militaire (garde).

Eglise Saint Maximin

Autour de l’église dite Saint Mamin aux vignes, au XIIIème siècle, le chapitre de la cathédrale sous le patronage de Saint Paul, possédait la plupart des vignes. Des pressoirs dans ce quartier couvert de vignes, il en était un, pressoir banal appelé Chauken sous le nom de Saint Paul. Ce pressoir servait aux vignerons des environs qui payaient une redevance à la cathédrale.

Une ancienne chapelle qui contenait de nombreuses sculptures avait été remplacée par l’église Saint Maximin. La famille de Gournay y avait fondé en 1365 une chapelle sépulcrale.

En août 1704 commencement de la démolition du portail de l’église Saint Maximin. Lors de l’ouverture de l’ancien portail on découvrait que la voûte était fendue en plusieurs endroits. Les ouvriers avaient arrêté les travaux. Une autorisation de reconstruction avait alors été demandée.

En 1712 la ville avait fait construire un magasin de pompes à incendie dans le cimetière de l’église. Cette décision avait provoqué l’irritation des habitants de la rue. Un arrêt du parlement en 1753 avait condamné les opposants à une amende au profit de l’hôpital Saint Nicolas.

La révolution n’avait pas respecté cette église dont le portail datait du début du XVIIIème siècle.

La sacristie étant de 1829, un nouvel orgue avait été installé par monsieur Sauvage de Metz. L’église avait été élargie d’une nef en 1844 sur le cimetière.

Les vitraux de Jean Cocteau

Les sœurs de la Visitation

Une maison avec trois chambres située rue Mazelle était en cours de démolition pour y installer les religieuses de la Visitation Sainte Marie.

Les religieuses avaient fait construire leur monastère. Dans le grand jardin était la chapelle de notre Dame qui possédait le calice de Saint François de Sales. Les dames de la Visitation avaient eu l’autorisation en 1633 de construire deux marches devant l’huis (entrée) de leur maison.

En1729 le couvent étant très abîmé, un emprunt pour sa reconstruction avait été fait auprès de Monseigneur de Coislin.

Le portail de l’église donnait sur la rue avec deux colonnes saillantes. Le cloître avait quatre faces avec parterre et un jet d’eau, ainsi qu’un grand jardin.

Dans les fondations il avait été trouvé un petit bronze représentant Mercure.

La fontaine de la rue Mazelle établie en 1747 contre le bâtiment de la Visitation était alimentée par l’eau des sources du Sablon.

Pendant la révolution l’église avait été transformée en forge. Une partie du couvent avait été vendue à Jean Perrelle.

En 1796 la ville avait installé une école municipale dans le couvent qui fut réunie en 1822 aux frères des écoles chrétiennes.

Après la révolution Monsieur Morlanne avait acheté la chapelle et une partie du couvent.

Le bâtiment du couvent acheté par Morlanne, par arrêté préfectoral, avait été transformé en maison d’accouchements tenue par les sœurs de la maternité. La chapelle Saint Charles située dans la maison d’accouchements Morlanne, avait été restaurée en 1821. Monsieur Morlanne avait réuni dans cette chapelle beaucoup de sculptures, objets d’arts, antiquités, provenant du pillage des églises lors de la révolution

Morlanne et la maternité

Les anciens bâtiments de la visitation avaient été démolis en 1852.

Les Ursulines, puis les Antonistes

La maison de Nicole Louve construite au XIIème siècle dans la rue entre le Poncé et la rue de la Hache, occupée par les Jésuites en 1635, avait été vendue aux Ursulines en 1649. En 1670 les Antonistes s’y étaient installés jusqu’en 1778.

La commanderie de Saint Antoine avait fait démolir de vielles maisons lui appartenant, situées au Poncet, pour éviter le commerce de personnes débauchées qui s’y adonnaient. A cet emplacement serait créé un jardin avec clôture. En 1773 la commanderie avait demandé l’autorisation de faire un mur de clôture de son jardin avec une porte d’entrée donnant dans la rue du Poncet. Autorisation accordée pour construire le mur en ligne droite avec le mur de la ville qui aboutissait au pont.

En 1778 les Antonistes avaient quitté le bâtiment.

Les commerces en 1936

N° 3 épicerie les Eco, n° 5 magasin de chaussures, n° 7 charbon, n° 9 fruits et légumes, n° 13-15 épicerie en gros, n° 21-23 coiffeur, fruits et légumes, n° 25 installations sanitaires, n° 31 beurre œufs fromages, brosserie lorraine, n° 31b menuiserie, n° 35 clinique de radiologie et clinique dentaire, n° 37 librairie, n° 41 église luthérienne, n° 43 alimentation en gros, n° 51 chaussures, n° 53-55 mercerie, boulangerie, n° 61 fabrique de l’église Saint Maximin, n° 63 plissés, n° 69-73 pensionnat Sainte Chrétienne, n° 75 boulangerie, n° 77 épicerie, n° 79bis cordonnier, n° 81-83 coiffeur, comestibles, n° 85 cordonnier, n° 87 crèmerie Saint Maximin, n° 89 boucherie-charcuterie, n° 91 épicerie, n° 93 articles de pêche, n° 95 bonneterie, n° 97 propriétaire grand séminaire, n° 99-103 hôtel de la côte de Delme, n° 105 hôtel restaurant du cheval rouge,

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N° 2 bar Raphaël, n° 4 café du commerce, n° 6 meubles Samuel, automobile-club de Metz, n) 10 brasserie du tigre, n° 12 brasserie lyonnaise, n° 14-16 teintureries réunies, n° 18 épicerie en gros et cafés verts, n° 20 bijouterie, n° 22 couturière, n° 24 boulangerie, n° 26 articles de mode, n° 28 cordonnier, n° 28 imprimerie de la libre Lorraine, n° 30 imprimerie de la libre Lorraine, n° 32 droguerie, n° 34 confection pour hommes, n° 36 ameublement Kraemer, n° 38-38bis-38ter bureau municipal des logements et office municipal et départemental de placement, n° 40-42 graines et semences Fabre, n° 44 bar des amis, n° 46 fruits et légumes, n° 48 coiffeur, n° 50 papeterie Conrad, n° 52 épicerie, n° 54 épicerie Sanal, n° 56 épicerie, n° 58 cafetier, n° 60 crèmerie, n° 62 restaurant de la jeune France, n° 70 cercle catholique Saint Maximin, n° 72 fabricant de meubles, n° 74 pommes de terre (dans la cave), n° 80 fromages en gros, n° 82 épicerie les Eco, n° 84 épicerie, n° 88 cordonnier, n° 90 cafetier, débit de tabac, n° 92 menuiserie, café.

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