Rue Gisors
17 juin 2018 michele Outre Seille 0
En 1736 la rue s’appelait rue Guerard. De la rue des Allemands elle aboutissait à la rue de l’épaisse muraille.
Le nombre d’habitants augmentant de jour en jour, ainsi que le passage des voitures, il était devenu nécessaire de former des dégagements dans cette rue.
Du côté de la rue des Allemands son entrée large de 9 pieds était trop étroite, ses détours, ses encoignures et ses sinuosités la rendaient impraticable. Dans sa plus grande largeur elle ne mesurait que 16 pieds.
Devant la difficulté à l’élargir, il avait été jugé préférable au printemps 1736 de la remplacer par une nouvelle rue ayant 20 pieds de large, communiquant directement de la rue des Allemands en droite ligne jusqu’à la grève.
La nouvelle rue commencerait à la maison du perruquier Delisle contiguë au couvent des Minimes, passant en partie sur le terrain des Minimes, sur le terrain du sieur Tellier et sur la presque totalité du terrain de la dame Lefèbvre. En contrepartie la rue Guerard serait abandonnée et donnée aux propriétaires en contrepartie des terrains récupérés.
Les riverains interrogés le 4 janvier 1737 étaient d’accord pour l’élargissement de la rue. Ils s’appelaient alors Riche à l’entrée dans la rue des Allemands, Lefèbvre avec une grande porte cochère était à l’opposé de la rue par rapport à Riche. Voillot avec une porte de grange, Gondreville avec une petite porte et une écurie, avait un mur mitoyen avec le jardin du Curé de l’église Saint Eucaire, la demoiselle Lorrain ayant une sortie au fond d’une encoignure. La maison Lefèbvre située à côté de l’épaisse muraille était opposée à la maison dite du Panier Fleury et la maison de la veuve Maintenon était à l’opposé du mur de Lefèbvre. Entre les maisons Lefèbvre et Delisle qui était opposée à la maison Alliz, se trouvait une encoignure où était située la maison Pallez. La maison du sieur Goutter se trouvait à l’angle de la maison de Saint Sauveur.
L’alignement de la rue avait été déterminé le 6 février 1737, la démolition des façades à démolir pour les rétablir sur l’alignement avait été fixée dans la quinzaine de jours. La rue Guerard serait abandonnée et remplacée par la nouvelle rue à créer.
La ville avait acheté en 1737 la maison de Jean Pierre Remy, orfèvre, située du côté de la rue de l’épaisse muraille à l’endroit où serait percée la nouvelle rue Gisors.
Le projet de nouvelle rue allant de la place au Lièvre à l’épaisse muraille, englobait en entier la maison appartenant à Jean Tellier, essayeur de la monnaie. Maison qu’il avait fait démolir en juillet. En compensation celui-ci avait reçu en indemnité la petite rue qui joignait sa maison avec permission de bâtir suivant le plan approuvé le 19 juillet 1737.
Ouverte en 1738 la rue Gisors établissait une communication entre la rue des Allemands et le Champé. Elle avait été créée sur l’emplacement de la maison au Lièvre, une grande maison située derrière le chœur des Minimes.
Les maisons bâties du côté des Minimes sur l’emplacement de l’ancienne maison dite du Lièvre étaient derrière le chœur de l’église et aboutissaient à la rue de l’épaisse muraille. Toutes les maisons situées du côté de Saint Eucaire avaient leur principale entrée dans la rue derrière l’église Saint Eucaire.
Une plaque en marbre blanc placée sur la façade d’une maison près de la place au Lièvre, rappelait les titres de monsieur de Gisors, fils unique du Duc de Belle-Isle, tué à Krefeld à l’age de 26 ans.
N’ayant fait aucune construction, le curé de la paroisse de Saint Eucaire, et le sieur de Gondreville ainsi que d’autres personnes, avaient fait une demande le 22 avril 1738 pour que le sieur Tellier laisse un emplacement libre sur le terrain lui appartenant pour la décharge des bois et charbons.
Les propriétaires des maisons dans le cul de sac de la rue avaient constaté qu’il était nécessaire de leur conserver une ruelle pour accéder à leurs maisons. De plus le 9 août 1738 ils demandaient que les eaux en provenance de leur maison aient leur écoulement libre dans la rue Gisors.
Il était prévu que le cul de sac soit fermé par un mur construit au frais du sieur Tellier et que les eaux soient conduites dans la rue Gisors.
En juillet 1739 la rue entièrement construite, il restait un puits dans un terrain en retrait qui formait un vide où étaient déposées des immondices provenant d’une maison contiguë au terrain. Dans ce lieu se réunissaient des soldats qui se battaient entre eux et recevaient des filles de mauvaise vie. Tout le voisinage était incommodé par cette situation.
Nicolas Antoine maréchal-ferrant était en juillet 1738 nouvellement propriétaire d’un terrain sur lequel il avait construit une maison à l’angle des rues Gisors et des Allemands. De par sa profession, il lui était nécessaire pour ferrer les chevaux d’avoir un emplacement devant sa porte d’entrée. Une petite place existant devant sa maison, il avait demandé l’autorisation de l’utiliser pour y exercer sa profession.
En 1742 un dépôt général d’eaux minérales avait été créé dans cette rue.
Les commerces en 1936
N° 1 épicerie les Eco, n° 19 cannage pour chaises,
n° 2 café, n° 4 tailleur, n° 8 charretier, n° 12 installateur.