Notre ciné…..suite

Voilà, je reprends le cours de mon histoire, après une petite escapade au bord de mer. J’ai pris un énorme coup de soleil et je suis rouge comme Arlette.

Après les préliminaires, le film commençait. Mais quels films voyons nous à cette époque, au début des années 60. Il y en avait plusieurs catégories. Du pur navet au film culte.
D’abord, les western. De la série B. Les grandes productions allaient toujours à l’Eden ou au Rex. Alors on trouvait des sous produits des 7 mercenaires ou de Rio Bravo. Enfin, il y avait des cow boy, des indiens, les premiers exterminaient les seconds, bref, tout était dans l’ordre. Du massacre de Fort Apache à Little Big Horgne, comme disaient les Sablonnais.

Ensuite, les films de guerre. Même principe. D’un côté les bons, de l’autre les méchants. Les premiers exterminant les seconds. Rien de neuf sous le soleil, sinon un film qui m’a fortement marqué : A l’Ouest rien de nouveau.

Puis il y avait les péplums. Des masses musculaires huilées qui soulevaient des tonnes de rochers. Toujours habillés d’une serpillière trop courte cachant un maillot de bain dernier cri. Ils pouvaient se battre contre tous les argonautes, la serpillière ne tombait jamais. Pour les scénarios, c’était simple ; trois produits de base : Hercule, Ursus et Maciste. Ensuite, ils se battaient contre tout ce que la mythologie comptait de monstre, d’hydres et autres harpies.
Tenez vous bien, et sûrement dans un louable but de diversification, je me rappelle même d’Hercule contre Zorro et de Maciste contre les trois mousquetaires. Milady ne s’ennuyait pas trop. En poussant un peu, on aurait même pu voir Ursus contre le gendarme de St Tropez.

Autre catégorie ; les films de cape et d’épées. C’était un niveau plus haut, surtout quand les scénaristes s’appelaient Dumas, père et fils. En sortant de ces séances, ça nous faisait notre soirée. Le moindre bâton trouvé dans un terrain vague nous servaient d’épées, et nous courrions d’une drôle de manière, à la façon d’un cheval de trot.

Autre style, les films comiques français. Les scénarios, si tant est qu’il y en eut, réunissaient les grosses têtes de l’époque qui, semblait il, improvisaient plus qu’ils ne jouaient. C’était les temps des Poiret et Serrault, des Roger Pierre et Jean Marc Thibault, Francis Blanche, Sophie Desmaret, Jacqueline Maillant, Darry Cowl et tant d’autres.

Enfin, une mention spéciale pour les films employant les chanteurs de l’époque. Si l’on veut chercher le navet du siècle, il se trouve dans ce genre. L’idée de base était simple ; un scénario débile pour réunir les yéyé. C’était le pretexte qui leur était donné pour chanter leur dernier tube. Je me souvient de « cherchez l’idole » avec Franck Alamo, Sheila, Sylvie Vartan, Johnny, Eddy Mitchell et d’autres. Le navet absolu. Une mention spéciale à « pour moi la vie va commencer » avec Johnny. Débile mais le scénario prenait déjà les même principes des « feuilleton de l’été » politiquement correct diffusés actuellement chaque année. Un jeune en perdition, de la drogue, des méchants qui veulent le faire replonger, des amis gentils qui ont un ranch en Camargue, des chevauchées sous le soleil et puis, la rédemption. Alléluia.

Tout ça, c’était le mauvais. Mais heureusement, il y avait d’autres films, autrement mieux monté ; des acteurs de grande classe, un scénario impeccable. Je pense aux Don Camilo par exemple ou aux Gabin/Audiart. Un mention spéciale pour le chef d’œuvre, les tontons fligueurs.

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