Les Voleurs

Nuit du 9 au 10 février 1733
Dominique porte plainte contre Barthelemy qui a démoli sa palissade et volé deux poules. Interrogé Barthelemy a dit que son chagrin était cause du remue ménage qu'il voyait faire dans sa maison, mais qu'il ne dit pas qu'il se donne de son couteau dans le ventre ce dont il n'a jamais pensé. Il dit qu'il est bien malheureux d'avoir fait un pareil coup puisqu'il avait de la viande suffisante sans les deux volailles.

Il a été condamné à être appliqué au carcan de la place publique et à y demeurer attaché par le col, l'espace de deux heures et qu'il soit banni pour un an du ban de la seigneurie et condamné à 12 livres d'amende envers le seigneur et à la même somme en dommages et intérêts envers le demandeur.

Il a dit que c'était la première fois de sa vie qu'il faisait pareille chose. Il a dit que c'étaient les femmes qui avaient couru la nuit masquées qui lui avaient donné l'occasion de le faire parce qu'il croyait qu'on les en accuserait.

14 mai 1787
Dans la nuit un vol a été commis chez Pierre aubergiste sous l'enseigne "Le Sergent d'Auvergne". Le volet d'une chambre basse donnant sur la grande route avait été forcé, un carreau cassé, on avait soulevé l’espagnolette et on était entré dans la chambre. Deux armoires avaient été forcées.

Avaient été volés, une jupe à rayures rouges sur fond blanc, une jupe de toile et coton à rayes rouges et fond blanc, une pièce de huit aulnes de Paris à guirlande, deux taies de linge à rayes rouges à fond blanc plusieurs taies de toile de chanvre à raye rouge, plusieurs paires de draps de toile de chanvre, une chemise d'homme de toile de hollande neuve garnie d'un jabot de mousseline, plusieurs chemises d'homme et de femmes de toile de chanvre, plusieurs serviettes de toile de chanvre et nappage, un mouchoir à carreaux rouge non ourlé, une veste étoffe de soie pour fille, bleu de ciel.

Jacques et Michel sont comparus pour dire que le quinze à 4 heures du matin, allant au marché et que passant devant la maison, ils auraient trouvé sur la grande route tous les effets volés et les auraient déposés chez un parent en attendant de les rendre en revenant du marché.

9 novembre 1813
Par devant le bureau de paix a comparu Jean lequel a dit qu'il a laissé de confiance et à titre de prêt à Pierre son fils une couche roulante, une table bois de noyer, une grande armoire bois d'ébène, un pressoir, deux hottes de sapin, six hottes de vieilles futailles, un grand cuveau à lessive, deux petits, une baignoire, une tourtière en cuivre rouge, des outils de foin ainsi que des outils de jardinage.

Et comme Jean qui résidait dans la même maison que son fils avait lieu de croire qu'ils vivaient dans l'union et l'harmonie, mais au contraire se trouvant vexé et menacé continuellement par son dit fils il ne lui reste d'autre moyens pour passer le reste de ses jours tranquillement que celui de vivre ailleurs.

A cet effet il avait réclamé ses meubles mais son fils a refusé de les lui rendre pour quoi il était dans l'intention de former demande en justice contre lui pour qu'il soit tenu de lui remettre lesdits meubles ou qu'il ait à lui payer la somme de cent dix sept francs pour lui en tenir lieu.

Ayant été obligé d'abandonner sa maison à cause des mauvais traitements que lui faisait éprouver ledit fils, Jean se trouve aujourd'hui privé de tous les avantages qu'il devait lui procurer.

A aussi comparu Pierre lequel a dit que c'est mal à propos que son père le menace d'une demande en justice ce dernier ne lui a rien prêté et il défie le demandeur d'en administrer aucune preuve au moyen de quoi il la soutiendra non recevable s'il donne suite à sa prétention.

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