Rue de la Tête d'Or

Fin du XVème siècle une maison était citée derrière l'église Saint Sauveur à l'angle de la rue des Bons Enfants.

Au XVIème siècle la rue des Bons Enfants commençait à la rue Serpenoise, à l'emplacement de la future rue Tête d'Or qui n'existait pas encore.

L'hôtel de l'Intendance .

L'intendant de la province demeurait au n° 9 actuel de la rue Tête d'Or, dénommée autrefois rue de l'Intendance. Avant 1552 le bâtiment était habité par la famille de Raigecourt.

Le 26 septembre 1738 l'élargissement de la rue étant prévu aux abords de l'hôtel de l'intendance, la façade de cet hôtel devait être reculée de quinze pieds. L'intendance avait été transféré au Saulcy dans le bâtiment de la préfecture nouvellement construit.

Le 14 février 1746 cette maison qui avait beaucoup souffert de l'élargissement de la rue, avait été vendue au Baron d'Huart qui y fit des modifications avant de la revendre en 1760 suite à une liquidation de ses biens.

L'entrée de cette maison située au-dessus du collège des Jésuites, se faisait par une porte cochère suivie d'un porche au bout duquel se trouvait la chambre du concierge. Le porche arrivait dans une grande cour entourée à gauche par une écurie surmontée d'un grenier à foin, au fond par trois remises. A droite de la cour trois marches conduisaient à un vestibule dans lequel un grand escalier en pierre menait aux appartements.

L'hôtel de l'intendance avait été acheté par Laurent de Chazelles le 28 février 1760. Suite au mariage en 1781 de sa fille Marie Madeleine de Chazelles, il était devenu la propriété du Comte de Fouquet son époux.

Cette maison avait été reconstruite en 1837.

L'auberge du grand Saint Christophe

Cette auberge appartenait vers 1760 à monsieur de Saint Aubin. Situé au n° 14 de la rue, l'immeuble avait été reconstruit vers 1850/1860. En 1871 Fabrice Loizillon en était le propriétaire et un commerce nommé Loizillon existait encore au rez de chaussée en 1903.

Lors de la reconstruction avait été découvert un pilier sur lequel deux inscriptions romaines indiquaient l'existence d'une piscine antique.

Restaurant de la Tête d'Or

Ce restaurant se situait vis à vis de la vielle intendance, à côté de l'auberge du grand Saint Christophe.

Vers 1620 Gabriel Mancel était l'hôtelier de la Tête d'Or, un hôtel existant déjà au XIVème siècle et dont la rue de la Vieille Intendance avait repris le nom.

Cette hôtellerie qui occupait un vaste terrain avait été l'une des plus fréquentées au moyen âge, avec ses jeux nautiques, ses tournois à lances, ses joyeuses cavalcades, ses noces fastueuses et ses bals où l'on dansait au son des tambourins, trompettes, etc.

En 1816 un sieur Thierry tenait dans la rue un café-restaurant dit à la "tête d'or" où se réunissaient les mécontents, partisans du régime impérial. Ce café-restaurant avait comme enseigne un tableau représentant un ermitage que l'autorité avait fait supprimer.

Le sieur Thierry mécontent de cette suppression, à la fin de mars 1817 avait annoncé par affiches, que le jour de Pâques il ouvrirait une nouvelle guinguette appelée l'Ermitage, hors de la porte des allemands près du pont rouge.

Pendant plus de 60 ans le nouvel ermitage était devenu le rendez vous de la bourgeoisie messine.

Il semble que le restaurant de la tête d'or existait encore en 1876.

Les Jésuites dont les bâtiments se situaient entre la rue Chaplerue et la rue de la Chèvre, avaient acheté en 1642 une maison rue Tête d'Or pour y installer des classes. Au printemps 1735 le pavé était défectueux sur une longueur de 28 toises devant la maison donnant dans la rue tête d'or. Cette maison occupée par une grande partie du collège, avait été confisquée en 1790 pour être vendue à des particuliers.

Rue neuve Saint Louis

L'alignement des bâtiments était à revoir en juillet 1732, pour une rue qui se terminait au niveau de la rue de la Chèvre, la rendre plus large et plus régulière pour le passage des voitures. Une maison en mauvais état à l'angle de la rue de la Chèvre était à démolir et à reconstruire.

Le projet de percement de la rue jusqu'à la place Saint Louis avait été déterminé par ordonnance du 25 juin 1733, confirmé par arrêt du conseil du 15 juillet suivant. En 1733 l'élargissement avait déjà été commencé.

Pour l'ouverture d'une nouvelle rue, depuis la rue de la Chèvre jusqu'à la place Saint Louis, la démolition de trois maisons avait été ordonnée en 1733 face à l'église Saint Simplice.

En mai et juin 1733 il avait été procédé à deux estimations différentes des maisons comprises dans le plan du percement de la nouvelle rue.

L'estimation du 29 mai étant exorbitante, Belle Isle avait changé le projet en demandant une nouvelle estimation faite par les officiers de l'hôtel de ville.

La ville n'était pas en mesure de payer l'indemnité due aux propriétaires des maisons comprises dans le périmètre de cette nouvelle rue.

Une demande avait été faite par la ville à Belle Isle, initiateur du projet, pour qu'une troisième estimation moins onéreuse soit préférée aux deux premiers projets.

Le nouveau projet ne comprenait que trois maisons très vieilles à démolir, alors que le plan précédent en comprenait six ou sept. Ces trois maisons seraient indemnisées à l'estimation des officiers de la ville.

  • Concernant la première maison, il était nécessaire de récupérer 9 pieds de façade, sous laquelle se trouvait une cave voûtée à démolir entièrement. Sur cette voûte se trouvait une grange surmontée de deux appartements et de deux greniers.
  • La deuxième maison où résidait le cocher de l'intendant, consistait en une allée accolée à une boutique donnant sur la rue, ainsi qu'une chambre donnant sur une cour où se trouvait un escalier conduisant à une chambre haute donnant sur la rue et une autre chambre ouverte sur la cour. Dans la même cour un autre escalier conduisait à un appartement de deux chambres.
  • Le troisième bâtiment était composé d'une allée donnant sur une cour où se trouvait une chambre à four, une décharge voûtée et un puits. Un escalier en pierre de taille partant de la cour conduisait aux appartements.

Belle Isle avait adopté le troisième projet beaucoup moins coûteux.

Lors de la démolition des trois maisons situées à l'emplacement de la nouvelle rue, des colonnes, chapiteaux, statues, inscriptions romaines avaient été découverts. Egalement trouvé un aqueduc où coulait une eau abondante, qui semblait provenir de celui situé dans la rue des Bons Enfants.

La rue neuve Saint Louis avait été ouverte en 1749. Dans cette nouvelle rue restaient deux maisons dépendant des arcades de la place Saint Louis, ainsi que quatre autres construites après l'ouverture de la rue.

Il avait été décidé en avril 1751 que l'entretien des pavés de la rue neuve serait dorénavant à la charge des particuliers riverains.

Le sieur Aubry s'opposant à un paveur qui réparait le pavé devant sa maison, avait injurié celui-ci. Un autre riverain nommé Broussa dit Toulouzin, était intervenu avec insolence contre le paveur qui ne faisait qu'exécuter les ordres reçus par la ville. Suite à cette altercation, un procès verbal avait été déposé le 14 avril 1783 au greffe du bureau des finances.

En 1792 Toute la rue avait pris le nom de rue de la Liberté.

Plusieurs petites maisons des Jésuites concernées par l'élargissement de la rue en 1735, avaient été vendues à des particuliers lors de la révolution. La ville les avait rachetées en 1845 pour y créer une ouverture vers la rue de l'évêché. En construisant la grande maison vis à vis de cette nouvelle rue, au n° 24, un égout avait été découvert qui se prolongeait vers le nord.

Au n° 33 existait un pilier avec un bas relief représentant un gladiateur en attitude de combat avec un bœuf abattu à ses pieds.

Dans cette rue commerçante beaucoup de commerces en 1936.

N° 3 /5 crédit lyonnais, n° 7 "Toute la mode" confection pour dames, n° 11 Chapelier Demange, n° 13 droguerie, n° 15 marchand de meubles, n° 17 "Au vieux nègre" cafés torréfiés, n° 19/21 Maxima, n° 29 coiffeur, n° 31 articles pour boulangerie, épicier, confiseur, n° 33 bâches Saint Frères, n° 35 cannes et parapluies
Rue neuve Saint Louis N° 1 boucherie et vêtements Robert, n° 3/5 comestibles et coiffeur, n° 9 Sibille nouveautés,

  • année 1913
  • année 1923
  • année 1926
  • année 1930
  • année 1931
  • année 1895
  • année 1961
  • année 1960
  • année 1895
  • année 1895
  • année 1913
  • année 1960
  • vers 1920
  • année 1922
  • année 1923
  • année 1927
  • année 1926
  • année 1927
  • année 1927
  • vers 1920
  • année 1926
  • année 1927
  • année 1926



n° 2 pharmacie principale, n° 4 corsets, n° 6 Taverne Amos, n° 8 boulangerie pâtisserie, n° 10 maroquinerie parfumerie, n° 12 charcutier, n° 14 bonneterie chemiserie Weydert, n° 16 coiffeur, n° 17 chaussures Sacksteder, n° 18 confiserie Paulus, n° 20 restaurant, n° 22/24 nouveautés, n° 26 boucherie charcuterie, n° 28 lingerie, n° 30 fabrique de bougies et cierges, n° 32 ameublement tête d'or, n° 34 lustrerie en gros, n° 36 tabac, n° 38 épicerie, chapelier Auguste.
Rue neuve Saint Louis n° 2 quincaillerie Fourquin et horloger-bijoutier, n° 4 galerie Saint Louis bazar et magasin de porcelaines.

  • année 1895
  • année 1895
  • année 1895
  • année 1913
  • année 1914
  • année 1923
  • année 1926
  • année 1996
  • année 1999
  • année 1915
  • année 1914
  • année 1922
  • année 1913
  • année 1913
  • année 1923
  • année 1923
  • année 1926
  • année 1929
  • année 1930
  • année 1933
  • année 1895
  • année 1918
  • année 1931




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