Metz, quelques anciennes inondations relatées dans les archives

Du 15 au 25 décembre 1301- caves inondées.

Année 1333 Moselle et Seille, dégâts aux ponts et moulins.

En 1373, 3 jours et 3 nuits de grandes pluies - grandes eaux au pont des Morts, à Woippy et Saint Eloi (dans l’église).

5 avril 1400 grandes eaux autour de Metz. Si hautes qu’elles montent aux bas des murs par-dessus les créneaux.

Année 1421 les arches du pont des Morts sont cachées, l’eau est dans les fossés du Pontiffroy et par-dessus le mur derrière les Pucelles.

Année 1426 Moselle débordée jusqu’aux 3 ormes à Saint Martin devant Metz, pont Quinqueroille (pont des Morts) submergé soudainement en juin pendant 8 jours.

3 janvier 1737, 2 heures de relevée (après-midi) Depuis l’extrémité du glacis de la poudrerie jusqu’au bas du talus qui soutient le bord de la rivière, la superficie des eaux est supérieure à celle du terrain, de la quantité d’un pied neuf pouces (environ 30cm).

Du côté de la baraque des pêcheurs placée sur le bord de la rive du canal des trois pucelles, l’eau effleurait le seuil de la porte de la dite baraque.

Par la rue de la Haye, le reflux des eaux de l’abreuvoir de Saint Marcel s’était étendu jusqu’au seuil de la porte du nommé Vuillaume, maître tonnelier, situé vis-à-vis le cinquième boutant qui soutient le mur du cimetière de la paroisse Saint Marcel.

Dans l’hôtel de Morback, les eaux étaient dans la cour et dans l’appartement de la gauche en entrant, d’une hauteur de 2 à 3 pouces (environ 8 cm), ainsi que dans les cuisines et chambres de l’appartement du fond dudit hôtel d’un pied 10 pouces( environ 40 cm).

Passer devant le pont Moreau, à l’aide de plusieurs grosses pierres qui y étaient placées de distance en distance.

Le long du mur du jardin de Saint Vincent les eaux gagnaient le seuil de la porte du cimetière de l’hôpital Saint Georges.

Au pont Moreau, les voisins se plaignaient que les eaux avaient pénétré dans la cave d’une hauteur d’un pied et demi (environ 40cm). Sur le pont, la superficie des eaux couvrait l’appuy de la croisée du moulin, construit en place de la papeterie.

Au moulin des Thermes, le meunier pour en faciliter l’entrée, avait été obligé de placer plusieurs planches en forme de pont, au dessous desquelles les eaux s’écoulaient dans la rue de 9 pouces (20 à 25 cm) de hauteur devant sa porte.

De pareille hauteur leur violence avait déplacé les pierres de taille du pavé du petit pont qui communique de ce moulin au second, de même que plusieurs pierres de la tablette du garde fou.

Impossibilité de passer à l’usine à fouler les draps qui était totalement inondée.

A l’abreuvoir de Chambière, les eaux étaient dans l’alignement de l’angle inférieur de la maison curiale de Saint Georges.

Hors de la porte de France, à côté du cours, au chantier des bois de marnage, dans les terrains les plus élevés, les eaux y étaient de 9 pouces (20 à 25 cm) de hauteur.

17 et 18 octobre 1740 Inondation du Champé et des parties basses : 15 à 16 pouces d’eau (environ 40 cm).

1 au 2 décembre 1806, Dans la nuit un ouragan se déchaîne sur Metz et les environs. Il est tombé de la grêle, les éclairs ont brillé, et quelques coups de tonnerre.

3 décembre 1806, vers 9h du soir les eaux de la Moselle sont à 6 pieds (environ 150cm) au dessus de leur niveau ordinaire. La place de la comédie et la rue de l’arsenal sont inondées ainsi qu’une partie de la rue Saint Marcel.

4 décembre 1806 à 2h du matin les eaux de la Moselle ont sensiblement baissé et dans la journée elles sont à peu près rentrées dans leur lit ordinaire, mais les rives sont couvertes de bois de planches et d’arbres déracinés que les eaux ont charriés.

1er juin 1856 la Moselle passait de 3 à 4 pouces (environ 10 cm) au dessus des piles de la digue des pucelles. Elle passait aussi sur la route entre Longeville et Moulins. Depuis février 1844 elle n’avait pas atteint cette hauteur, les eaux se sont retirées lentement et l’été a continué à être très humide.

Année 1857, il y a si peu d’eau dans la Moselle que même le 25 novembre les laveuses du pont des Morts sont au milieu de la rivière pour pouvoir laver leur linge.

Année 1858 la Moselle n’a pas descendu aussi bas que cette année, les moulins de Metz attendaient qu’il y ait assez d’eau pour pouvoir travailler pendant une grande partie de l’été et de l’automne. On pouvait aller du Sauvage au Saulcy en passant sur la digne de Wadrineau où il ne coulait pas d’eau.

21 novembre 1858 la Moselle très jaune, ce que l’on n’avait pas vu depuis le mois de mars est à pleins bords, elle monte même sur le chemin de hallage du moyen pont.

28 décembre 1858, la Seille est très sale et coule à pleins bords, la Moselle déborde pour la première fois depuis le 1er juin 1856, c'est-à-dire depuis 2 ans ½. A midi elle charrie beaucoup d’herbe et augmente encore dans la soirée où elle atteint son niveau le plus élevé.

En 1861 la Moselle continue à monter, la Seille est à son plus haut niveau depuis 1844. La rue du quai de la haute Seille a un mètre d’eau, dans la rue vigne Saint Avold l’eau bouillonne en sortant des caves. Il y a aussi un mètre d’eau rue du Champé. Enfin l’aspect de cette inondation dans la plaine de Magny, en dehors de la porte Mazelle est tristement magnifique. Le 1er janvier, le préfet est allé à Magny pour organiser des secours pour les inondés. La Moselle a encore beaucoup augmenté, elle passe bien au dessus des piles de la digue.

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