Le couvent des sœurs de Sainte Chrétienne

Autrefois il existait au Sablon une maison de campagne nommée Tivoly, appartenant au séminaire Sainte Anne fondé en 1661 à Metz à l’angle des rues Lasalle et de la Fontaine.

Sur le premier plan cadastral en 1811 à l’emplacement du couvent de Sainte Chrétienne il existait une parcelle de terrain avec deux bâtiments qui avait pour nom Tyvoly, appartenant au sieur Louis Nicolas François Georges, rentier à Metz décédé le 21 janvier 1832 au Sablon.

L’ensemble du terrain d’environ 60 ares, entourant les maisons appartenait également au sieur Georges. La plus petite maison comportait une porte et 3 fenêtres, la plus grande 17 portes et fenêtres.

Cette maison avait été louée en 1811 par la commune du Sablon au prix de 84 francs annuel pour y créer une école avec l’achat d’un fourneau, d’une table et de deux bancs. Une sœur faisait la classe aux enfants, remplacée en 1813 par un instituteur. Cette école avait fonctionné jusqu’en 1833 date de construction d’une nouvelle école.

Ces deux maisons étaient ensuite devenues la propriété de la veuve Madeleine Georges née Remoiville, domiciliée rue de la Gendarmerie à Metz.

L’on retrouve ensuite en 1847 Claude François Maltête époux de Marguerite Georges en tant que propriétaire de l’ensemble terrain et maisons. Il avait également été Maire du Sablon de 1825 à environ 1830.

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Claude François Maltête était le fils de Claude Maltête et Françoise Richard, son père étant laboureur à Autal en Haute Saône. Il avait épousé à l’age de 37 ans, le 30 floréal an 7 (19 mai 1799) au Sablon Marguerite Georges âgée de 20 ans, fille de Louis Nicolas François Georges et Madeleine Remoiville du Sablon.

Claude François Maltête était décédé le 22 avril 1843 à l’age de 81 ans. Il avait été lieutenant au quartier Chambière puis capitaine en retraite au Sablon et avait reçu la légion d’honneur.

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Vers 1850 Clémentine Bruno, sœur de Sainte Chrétienne, devenue propriétaire de cette propriété avait acheté un are de terrain provenant d’un sentier.

Les maisons démolies et reconstruites en 1852 comptaient 41 fenêtres pour l’une et 63 fenêtres pour l’autre.

Avant la démolition des bâtiments un puits existait dans le jardin et une conduite des eaux de la source Saint André passait le long du mur de séparation avec le parc Sainte Chrétienne et se continuait dans un fossé dans la petite ruelle de Tivoly devenue actuelle ruelle Sainte Chrétienne.

En 1852 deux salles de classe pour filles avaient été ouvertes par les sœurs de Sainte Chrétienne qui étaient payées par la commune. Du mobilier avait été acheté et les enfants pauvres étaient reçus gratuitement. En 1858 en raison de difficultés entre les sœurs et la commune l’école communale était devenue une école libre.

En raison du prix de la scolarité trop élevé pour la classe de filles existante, la commune avait demandé en 1863 à la supérieure de convertir à nouveau son école libre en école communale moyennant un salaire pour les deux sœurs qui donnaient les cours. Cette proposition avait été acceptée.

En 1870 une ambulance militaire avait été créée dans le couvent des sœurs.

En 1873 deux sœurs de Sainte Chrétienne, se rendant au Sablon, avaient été attaquées et maltraitées par deux étrangers. Un passant voulant leur porter secours avait également été blessé. La population avait été très émue à la suite de cet attentat.

En juin 1881 la supérieure du couvent se plaignait que le niveau d’eau du puits sans aucun problème depuis 25 ans, n’était plus suffisant pour la maison, la buanderie et le jardin.

Le couvent était imposé en 1893 pour une porte cochère et 35 ouvertures portes et fenêtres.

Le 8 septembre 1900 la première pierre de la chapelle avait été posée. Celle-ci avait été bénite un an plus tard, le 4 septembre 1901.

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En 1903, 153 fenêtres étaient comptées, le jardin ayant une superficie de 51 ares auquel s’ajoutaient 83ares98 par mutation en 1903.

Lors de la deuxième guerre mondiale le bâtiment donnant sur la rue Saint Bernard détruit par le bombardement avait été reconstruit en 1954.

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Un haut mur de pierre entourait le bâtiment donnant sur la rue Saint Bernard, l’entrée se faisant par une grande porte métallique située à l’angle des rues près de la chapelle.

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Le bâtiment de la rue Saint Bernard avait été vendu à la ville de Metz dans le courant des années 1980.

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En 1990 le couvent accueillait les sœurs âgées de Sainte Chrétienne.

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Le 28 août 1994 jubilé pour les sœurs qui fêtaient de 25 à 70 ans de leur vie religieuse.

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