Les Boulangers Pâtissiers

Atour (règlement) des XIVème - XVème siècle concernant le métier des waisteliers

Les waisteliers étaient des boulangers, pâtissiers ou marchands de wastiaux (gâteaux).

Extrait

Le corps de métier était composé de maitres et de jurés. Ceux-ci se rendaient une ou deux fois chez les waisteliers pour constater la qualité du pain et des autres produits. Le pain chaud était goûté le lendemain.

Les boulangers pâtissiers qui payaient 20 sols messins pour leur établissement, étaient libres de fixer le prix de leurs produits comme ils l'entendaient.

Les boulangers pâtissiers ne pouvaient faire alliance entre eux pour contourner le règlement établi.

La corporation des waisteliers se réunissait tous les ans le 8 février. Si la date du 8 février était un dimanche, la réunion était reportée au lendemain lundi 9 février.

Les amendes et autres sommes encaissées par les jurés étaient à payer chaque mois au clerc de la ville, la moitié pour le compte de la ville et l'autre moitié pour le maitre et les jurés pour l'entretien de leur tour et de leur matériel.

Arrêt du parlement du 8 juillet 1676

Sentence rendue à l'hôtel de ville le 21 mars 1676. Le corps des pâtissiers avait été condamné à payer la maltôte (impôt) sur la farine leur servant à faire le pain. Le fermier de la maltôte de la pâtisserie l'avait encaissée, mais suite à la plainte des pâtissiers, un arrêt du parlement avait ordonné que l'amende soit rendue aux pâtissiers.

Extrait des registres de l'hôtel de ville de Metz du vendredi 9 mars 1691

Conflit entre Jacques Philippe, maitre pâtissier bourgeois de Metz, fermier de la maltôte des pâtissiers, suivant sa requête du 12 janvier 1691, et Dominique Chodecq pâtissier à Longeville.
Dominique Chodecq avait été condamné à laisser Jacques Philippe contrôler la quantité de pâtisseries apportées à Metz pour y être vendues. Le droit de maltôte devait être payée sur cette quantité à la réserve de la pâtisserie invendue.
La condamnation à une amende de trois livres tournois avait été signifiée le 17 mars 1695 à Dominique Chodecq.

Une requête avait été présentée par les maitres des pâtissiers de Metz le 1er mai 1701.

D'après un jugement du 20 juin 1631 il était interdit aux particuliers d'exercer la profession de pâtissier et de travailler en maison bourgeoise sous peine de 10 livres d'amende.

En 1701 les pâtissiers découvraient toujours des abus faits à leur communauté par des particuliers qui n'étant pas pâtissiers allaient ou envoyaient leurs domestiques dans des maisons bourgeoises pour y préparer et faire la pâtisserie qui leur étaient demandée.

De ce fait les pâtissiers se trouvaient privés du bénéfice de leur métier qui était de travailler pour les grands repas et festins.

Suite à cette requête le procureur du roi avait ordonné que le règlement soit exécuté selon sa forme et en conséquence défendait à tout particulier de Metz de travailler en maison bourgeoise à peine de 10 livres d'amende ainsi qu'il avait été pratiqué dans le passé suivant le règlement du 20 juin 1631.

Un Saint Patron pour les pâtissiers

Le 3 septembre 1713 le corps des pâtissiers avait choisi un patron protecteur des pâtissiers pour en célébrer la fête tous les ans. Après délibération et consentement, la communauté avait choisi le bienheureux Saint Michel archange, dont l'église célébrait la fête tous les ans le 29 septembre.

Pour en solenniser la fête, il avait été convenu que le 29 septembre il serait fait un service solennel pour les trépassés, que ce même jour il serait fait un pain bénit pour être distribué à tous les confrères pendant la grand messe.

Le pain serait offert par le maitre de la corporation et pour subvenir aux frais de la cérémonie chaque maitre du corps payerait 30 sols. En cas de quelques deniers restants ils seraient remis entre les mains du jeune six en exercice, qui en rendrait compte à la fin de l'année.

Ce surplus servirait pour faire des prières à Dieu pour les confrères qui pourraient décéder au cours de l'année.

Le maitre en exercice serait tenu de faire la semonce à tous (invitation) la veille de la fête.

Les maitres du corps devaient assister à la messe solennelle et le lendemain à la messe des trépassés, à peine de 3 livres d'aumône au profit des pauvres de l'hôpital Saint Nicolas, sauf cause légitime pour laquelle ils seraient tenus d'en avertir la corporation .

Il ne serait permis à aucun maitre de travailler le jour de cette fête sous la même peine d'aumône. Pour vérifier que la chose soit exécutée le maitre le plus vieux serait tenu de faire la visite de toutes les boutiques des maitres de la corporation.

En cas de contravention le vieux maitre en ferait le rapport sans aucune autre procédure, au lieutenant général sous la contrainte duquel serait payé la somme de trois livres.

Et pour que la chose soit ferme et définitive le corps de métier souhaitait que la décision prise soit homologué pour être maintenue, gardée et observée de point en point. Fait en communauté assemblée le jour du 3 septembre 1713.

Demande d'homologation

Les maitres des pâtissiers de Metz disant qu'ils s'étaient assemblés et avaient délibéré pour s'ériger en confrérie à l'invitation de tous les arts et métiers de Metz, avaient choisi pour patron le bienheureux Saint Michel archange. Ils s'engageaient à faire un service solennel dans l'église des Révérends Pères Récollets de Metz tous les ans.

Le service solennel ne pouvait être exécuté ainsi que les pâtissiers le désiraient sans une permission pour laquelle ils en faisaient la demande.

Le maitre pâtissier observait que tous les corps de communauté des arts et métiers de Metz avaient un patron protecteur dont ils solennisaient la fête tous les ans à l'exception des pâtissiers qui ne reconnaissaient ni saint ni fête à ce sujet.

Demande adressée à Robert Medar dit Maintenon, maitre moderne, lui demandant de faire la semonce à tous les corps de métier pour le jour de la Saint Michel à 5 heures de relevée (après-midi). Ce maitre lui avait répondu qu'il n'y aurait point de semonce sans en justifier les raisons.

Suite à ce refus le maitre pâtissier avait demandé à être reçu au domicile de Robert Medar au jour et heure qu'il lui conviendrait afin de comprendre les raisons du refus pour un fait aussi honorable s'agissant d'un service divin. Il faisait remarquer que la fête de Saint Michel était le vendredi suivant et organisait une réunion des maitres de l'office devant son domicile le 27 septembre 1713, à une heure de relevée.

Le 27 septembre à 9 heures du matin suite à cette requête, l'autorisation avait été donnée aux maitre et six jurés du corps des pâtissiers. La police de Metz demeurant place Royale, avait reçu une copie de ce décret avant 11 heures du matin.

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