Instituteur au début du XVIIIème siècle

L'instituteur, le sieur Caplain, se plaignait du non paiement par les parents des mois d'école pour quelques uns des enfants qu'il instruisait. N'existant pas de règles au sujet du salaire qu'il devait percevoir, le conseil municipal avait rédigé un règlement le 7 juillet 1808.

  • le conseil content du zèle et des valeurs du sieur Caplain le maintenait dans ses fonctions d'instituteur et de chantre
  • il recevrait comme chantre un traitement de 50 francs et comme instituteur 200 francs pour ses frais de logement
  • le salaire qu'il devait dorénavant recevoir des parents chaque année par enfant placé dans son école avait été réglé comme suit :
  • pour un enfant au-dessous de 5 ans il serait payé 2.25 francs, pour un enfant entre 5 ans et 10 ans payé 2.75 frs, pour ceux âgés de plus de 10 ans à qui il enseignerait l'écriture ou le calcul payé 4.50 francs.
  • Pour les frais de chauffage, chaque enfant payerait en plus 0.75 francs

Chaque habitant qui placerait à l'école du sieur Caplain un ou plusieurs enfants, signerait au début de chaque année dans un registre destiné à cet usage, une obligation de payer le salaire alloué par le présent règlement.

Il était en conséquence rédigé un rôle de tous les parents ayant des enfants qui fréquentaient l'école, avec l'indication du nombre d'enfants qu'ils y enverraient, avec indication de leur âge et de la somme à payer.

Ce rôle ayant été approuvé et rendu exécutoire par le préfet, le percepteur de la commune était chargé d'en recevoir le payement et de remettre tous les trois mois la somme encaissée à l'instituteur.

Le sieur Caplain s'engageait à recevoir gratuitement dans son école et à instruire avec les mêmes soins que les autres, dix enfants choisis parmi les plus pauvres de la commune. Choisis par le maire ces enfants ne pourraient être refusés par l'instituteur.

Si le sieur Caplain quelqu'en soit la cause, cessait ses fonctions d'instituteur, il s'engageait à céder le logement qu'il occupait à celui qui serait choisi pour le remplacer.

Le sieur Caplain s'obligeait en outre à traiter avec douceur les enfants qui lui étaient confiés, à ne jamais les battre ou les maltraiter de quelque manière et sous quelque prétexte que ce soit. Il pourrait cependant leur infliger des punitions.

Monsieur le Curé serait prié d'exprimer son opinion sur les valeurs du sieur Caplain en tant que chantre.

Le conseil avait approuvé tout le contenu du présent règlement.



Le 1er août 1823 autorisation donnée par le sous-préfet pour l'achat d'une maison pour y loger le maitre d'école. Le 10 janvier 1824 une maison située près de l'église, appartenant au sieur Dominique Royer conviendrait et le prix de 4.050 francs demandé par le sieur Royer n'était pas trop élevé.

La somme de 4.050 francs serait payée comme suit :

  • 2.050 francs au moment de la signature du contrat,
  • les 2.000 francs restants étant payés en quatre années.

Ressources de la commune permettant le paiement par la commune :

  • En caisse chez le receveur 2.600 frs d'où un premier paiement de 2.050 francs ainsi que les frais de contrôle.
  • Pour s'acquitter des 2.000 francs restants la commune pourrait facilement le faire en quatre années.

Revenu de la commune :

  • taxe pour bâtiments 190 francs,
  • patente 30 francs,
  • produit des herbages 240 francs,
  • rentes sur l'état 1.379 francs,
  • loyer de la sablière 138 francs,
  • soit un total de 1977 francs.
  • dépenses prévues 1.400 francs.
  • Restant disponible 577 francs


Changement d'instituteur

Le 27 avril 1824 le maire avec l'autorisation du sous-préfet, avait convoqué le conseil municipal au sujet du changement de maitre d'école .

Il était pris en considération les réclamations de presque tous les habitants qui envoyaient leurs enfants à l'école.

La plainte portait sur le motif que le sieur Caplain, maitre d'école, ne donnait pas aux enfants l'instruction nécessaire et qu'il n'existait aucune discipline dans l'école.

Des pères de famille pour donner les premiers principes à leurs enfants, étaient obligés de les envoyer à l'école dans les communes voisines.

Le conseil déjà prévenu verbalement depuis trois mois et s'étant assuré de la validité des plaintes, estimait qu'il était impossible de continuer ainsi sans nuire à l'instruction de la jeunesse.

En conséquence le conseil demandait au sous-préfet de bien vouloir l'autoriser à renvoyer pour la Saint Martin (11 novembre) le maitre d'école et de l'autoriser à en engager un autre pour entrer en fonction à cet date.

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