La guerre de 1940 - 1945

L'emplacement de l'église Sainte Thérèse pas encore construite, avait servi de terrain d'entraînement pour les militaires des casernes environnantes. Par la suite cette place était devenue un terrain de football.

Des français réquisitionnés en 1938/1939 avaient monté la garde à la gare de triage du Sablon.
Année 1938 Octobre 1938
Année 1939 Année 1939
Un couloir en zigzag servant d'abri se trouvait place de l'église entre le monument aux morts pas encore construit et le trottoir.

Un bassin rempli d'eau prévu pour éteindre les incendies était situé à l'emplacement du terrain de sport actuel, place de l'église près du presbytère.

A l'école Saint Bernard avait été installée une infirmerie militaire allemande de convalescence.

Les sœurs ayant quitté le couvent le 20 novembre 1940, le bâtiment donnant sur la rue Saint Bernard avait servi de centre d'information pour l'aviation allemande, avec un important personnel dont les femmes étaient appelées les souris grises (blitzmädel) en raison de leur uniforme. Lors des processions, elles s'asseyaient sur le mur du couvent et se moquaient des personnes qui y participaient.

Le couvent bombardé le 1er mai 1944 en raison de l'activité qui s'y cachait, avait été touché par deux bombes La première avait éclatée en haut du couvent sur le mur de façade qui avait pris feu. La deuxième bombe avait traversé tout le bâtiment. Environ 80 victimes y avaient été retrouvées dans les décombres, adossées la tête coupée contre un mur.
Les soldats allemands de l'infirmerie militaire située dans le collège avaient voulu éteindre le feu, mais il n'y avait pas d'eau dans la bouche d'incendie (à l'angle de la rue Saint Bernard et de la rue Eugène Jacquot, à l'emplacement de la cabine téléphonique).
Bombardement du couvent
Une soixantaine de personnes avaient été tuées lors de ce premier bombardement sur le Sablon. Les nombreuses victimes avaient été enterrées, leurs cercueils alignés étant recouverts du drapeau allemand.

Une des occupantes nazie, protestante, n'approuvait pas que ses collègues décapitent les statues et jouent au ballon avec leurs têtes dans le parc Sainte Chretienne. Pour préserver la statue de Notre Dame de Lourdes qui se trouvait près de l'entrée dans une grotte, elle l'avait poussée au fond de la cavité et cachée sous le lierre. Cette femme avait été la seule épargnée par le bombardement, étant en ville ce jour là.

Une bombe tombée près de l'église actuelle, entre celle-ci et le couvent, avait creusé un grand trou dans la place occasionnant des dégâts à l'église. Une autre bombe non explosée était tombée à l'intérieur de l'église. L'école Saint Bernard avait aussi beaucoup souffert du bombardement.
Dégats à l'église]
Dégats à l'école Saint Bernard L'école Saint Bernard côté rue Eugène Jacquot
Une autre bombe était tombée dans le jardin d'un pâté de maison en bas de la rue Kellerman, près du cinéma Lux. D'une maison proche il n'était resté qu'un escalier en colimaçon où des personnes s'accrochaient pour ne pas chuter dans le vide
Les bombardements avaient fait de nombreuses victimes et de gros dégâts dans tout le Sablon.
Près du cinéma Lux Rue Auguste Prost
Rue de Castelnau Rue Saint André
Rue Saint Bernard Rue Saint Bernard
Rue Saint Bernard Rue Lothaire
Route de Magny Viaduc route de Magny




Les habitants voulant éviter un deuxième bombardement s'étaient sauvés vers la kip (le schoutt), mais avaient été tués sur les routes. D'autres avaient été épargnés parce qu'ils s'étaient rendus à la foire.
Impacts des bombes. Le chemin de fer, (ligne droite) dans le secteur du pont de la horgne Démolition du pont rue de Pont à Mousson et du viaduc route de Magny
Collection Miroir du Temps Viaduc route de Magny
Au printemps 1945, plus de 6 mois après le bombardement, il restait encore des débris de wagons près du pont démoli.

Dégâts à la gare de triage.





En mars 1945 la gare de triage était presque entièrement dégagée.

Le Sablon avait été libéré par les Américains vers le 20 novembre 1944.

En décembre 1944 monsieur Muller, fermier de la Horgne qui possédait 3 chevaux et 7 vaches, n'avait plus comme fourrage qu'un peu de paille que lui avait donné un voisin.

Les sœurs de Sainte Chrétienne étaient revenues au couvent vers la mi-février 1945 pour y effectuer des travaux de déblaiement.

En octobre 1945 une explosion à la gare du Sablon avait tué un soldat et en avait blessé une dizaine d'autres qui déchargeaient un train de munitions venu d'Allemagne.
Monument aux morts au cimetière du Sablon

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Danel MAHUT

Anecdote
Je me souviens parfaitement de toutes ces maisons en ruines et de ces rues encore encombrées de gravas. En 1946-47, j'allais à l'école primaire du Graouilly, pour ce faire, venant de Montigny, je passais rue S-Bernard. A l'emplacement du n°2 actuel, la maison avait été soufflée: il ne restait plus que les caves. Dans une des caves au miliieu des décombres, se trouvait le squelette d'un sous-officier Allemand, portant encore l'uniforme et le pistolet-mitrailleur sur la poitrine. Inutile de dire qu'enfants, nous avions peur de ce squelette, mais toutefois, par bravade, on descendait le voir, souvent poussé par les autres gamins.
Bien plus tard, en 1955, cette maison a été reconstruite. Les propriétaires y ont habité. Encore 10 ans après, c'est moi qui suis venu habiter dans cette maison, car en effet, je me suis marié avec la fille des propriétaires.
L'histoire du squelette laissait sceptiques ceux à qui je la narrais. Jusqu'au jour, ou déblayant un tas de terre et pierres dans le jardin au niveau de la cave, j'ai retouvé ce qui restait ( les parties métalliques) du pistolet-mitrailleur, d'un révolver et les insignes du soldat (croix gammée, aigle en alu).
Comme quoi le destin...

Danel MAHUT mercredi, 26 janvier 2011 - 22:32

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