Place Saint Jacques

Déjà nommée place Saint Jacques au 12ème siècle, elle s’appelait alternativement Saint Jacques ou Saint Sauveur. A la période révolutionnaire elle était devenue place de la République, ensuite place d’Austerlitz pour redevenir plus tard place Saint Jacques.

L’église Saint Jacques se trouvait sur la place, proche de Saint Sauveur fondé en 879.

En 1127 l’évêque avait cédé l’église Saint Jacques à la collégiale Saint Sauveur. Le jour de la fête de Saint Jacques les chanoines de la cathédrale venaient y officier et le célébrant bénissait les fruits qui lui étaient présentés.

Au 13ème siècle vente d’une maison avec grange et grand ressaige (l’aisance) de la voûte qui se trouvait en face de Saint Sauveur. Une maison était aussi mentionnée derrière l’église.

En 1387 jugement par lequel le maître échevin avait reconnu que la place devant la maison de Saint Sauveur appartenait au chapitre de cette collégiale. Le sieur Jean Maujat avait été obligé de désencombrer la place en enlevant certains mairiés (matériaux) qu’il y avait déposés.

La haute maison avec un puits située devant Saint Sauveur était une vigie semblable à celles qui existaient dans diverses parties de la ville.

En 1443 une maison située derrière Saint Sauveur était dénommée la tour de Rupeney c'est-à-dire la tour du seigneur de Rupigny.

La place devant Saint Sauveur était dite l’estappe du vin. Il y avait une petite ruelle au bout de laquelle se trouvait la place allant vers la rue des tappes (actuelle rue Fabert) où était la fontaine dite de Saint Jacques. Cette fontaine avait été déplacée à l’angle des rues du petit Paris et Serpenoise. Le côté de la place, de la fontaine à la rue Taison, semble s’être appelé rue Meltry.

Fin du 15ème siècle existait une pierre appelée pierre de Saint Sauveur parce que située près de cette église Les voisins de cette pierre donnaient en son honneur des fêtes auxquelles étaient conviés les chanoines de la collégiale de Saint Sauveur qui demeuraient également à proximité.

Le 5 janvier 1511 deux maisons contiguës situées derrière Saint Jacques, vers le cimetière s’étaient écroulées, seuls les murs de façade restant debout.

En 1565 le gouverneur de Metz, commandant de la citadelle et l’ingénieur en chef, après avoir visité l’église Saint Sauveur avaient constaté quelle était si élevée et si solide, qu’en y plaçant de l’artillerie on pouvait battre en brèche la citadelle. La conclusion avait été qu’il fallait tout simplement la démolir. L’autorité militaire avait donc fait démolir le clocher de l’église Saint Jacques lui aussi trop élevé et toute l’église Saint Sauveur.

En 1574 l’église Saint Jacques dans laquelle les chanoines de Saint Sauveur s’étaient retirés pour la célébration des offices, avait été elle aussi démolie pour former une place sous le nom de Saint Jacques.

En 1603 un mur de clôture avait été construit devant l’emplacement qu’occupait auparavant l’église Saint Jacques.

Vers 1610 il existait une place pour vendre le poisson près de la fontaine tirant vers le marché au blé.

Un arrêt du parlement avait ordonné en 1659 le déplacement de la fontaine reportée derrière le charnier qui se trouvait dans le cloître de Saint Sauveur. Le cloître avait été transformé en marché à la viande.

En 1676 des difficultés étaient survenues pour des boutiques construites avançant trop dans la rue vers l’angle de la place.

Au début du 18ème siècle une trentaine de maisons était située sur cette place. En 1738 un agrandissement avait été prévu avec la démolition de maisons canoniales mais sur l’opposition des chanoines ce projet avait été abandonné.

Vers 1750 en abaissant le parvis de la place d’armes et des rues Fournirue et Vielle Tappe, le chemin de la place Saint Jacques avait été également abaissé et pavée. Dans la fontaine située sur la place, composée d’un grand bassin se trouvait la statue du Saint avec trois lions à ses pieds. La fontaine Saint Jacques avait été démolie pour être remplacée par des bornes en pierre pour aligner les troupes de la garnison. En 1759 la fontaine démolie avait été rétablie au carrefour des rues du petit Paris et de Ladoucette.

En août 1752 la maison située à l’angle de la place et de la rue des Vieilles Tappes (rue Fabert) occupée par un épicier-droguiste avait pris feu par la maladresse d’un garçon qui s’était approché trop près d’un tonneau d’eau de vie, une chandelle à la main.

En décembre 1769 un cardeur habitant d’une baraque avait offert par affiches apposées dans la ville, la vente d’un perroquet gris jaune qui disait bien des choses.

Les habitants de la place étaient paroissiens de Saint Gorgon mais après la démolition de l’église ils avaient été réunis à Saint Victor place de chambre.

En 1832 la halle aux légumes avait été construite sur l’emplacement de l’église et du cimetière Saint Jacques. Lors des fouilles avaient été trouvés à six mètres de profondeur des vestiges de l’ancienne église. La halle avait été ouverte au public en janvier 1833.

En avril 1848 le mari d’une vendeuse de la halle aux légumes avait été élu député à l’assemblée nationale. Pour fêter son élection le préfet accompagné de sa dame avait pris part aux festivités organisées dans la halle à cette occasion.

En 1901 les propriétaires et les locataires des maisons situées sur la place avaient demandé à l’administration municipale la démolition du marché aux légumes pour le transférer à la caserne Coislin. Les auteurs de la pétition semblaient ignorer l’existence des caves qui se trouvaient sous le marché aux herbes pour y conserver hiver comme été les légumes que les maraîchers y apportaient la nuit ou de très bonne heure le matin.

En 1909 la halle aux légumes démolie, la place avait été transformée.


Les commerces en 1936

N° 2 A la ville de Paris, n° 4 maison Bienaimé, n° 6/8 Recette municipale, n° 10/12 Bar Saint Jacques, dans la cour Bazar Forissier, n° 14 pharmacie du laurier, n° 16 Simon Louis frères graines, bijouterie, n° 18 teinturerie Klotz, n° 20 cafetier
Année 1895 Année 1914 Année 1914 Année 1922 Année 1923 Année 1926 Année 1928 Année 1982 Année 1913 Année 1922 Année 1934 Année 1914 Année 1926 Année 1926 Année 1913 Année 1918 Année 1926 Année 1930 Année 1941 Année 1897 Année 1930 Année 1919 Année 1929 Année 1929 Année 1929 Année 1930 Année 1931 Année 1933 Année 1965 Année 1914 Année 1922 Année 1922 Année 1923 Année 1924 Année 1951

N° 9/11 chaussures Weiler, n° 12/17 Au grand marché nouveautés, n° 19/21 boissellerie Kollen, n° 23 crèmerie Select, n° 25 articles d’électricité, boucherie, n° 27 café-pâtisserie, n° 29 expéditions des galeries lorraines, n° 33 tissus, fournitures pour cordonniers, n° 35/37 vannerie Mangenot, n° 39 coutellerie centrale.
Année 1927 Année 1914 Année 1930 Année 1929 Année 1923 Année 1932

Le 15 août 1940, les messins s’étaient réunis place Saint Jacques, aux pieds du monument de la Vierge pour une manifestation contre l’occupant et y avaient déposé des fleurs bleues, blanches et rouges.


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