De l'Esplanade à la place de la République

La citadelle

Avant sa construction, sur l’emplacement de la citadelle, se trouvaient :

  • l’abbaye des dames de Saint Pierre, fondée avant l’an mille près de la tour d’enfer. Les religieuses avaient été relogées à la commanderie Saint Antoine, au quai des moulins.
  • Les chevaliers du temple installés à Metz au 12ème siècle, d’abord dans une chapelle près de Sainte Glossinde, ensuite sur l’emplacement de la future citadelle, où ils avaient construit un oratoire à 8 pans. Lors de leur suppression au 14ème siècle, leurs biens avaient été partagés entre les hospitaliers de Saint Jean, près du moyen pont et les chevaliers teutoniques à la porte des allemands. L’oratoire des templiers qui existe encore aujourd’hui, avait été restauré en 1859.
  • Les pères de la trinité en 1266 étaient arrivés dans la maison dite la cour du Voué, près de l’entrée de la rue des Clercs, sur l’emplacement de la rue de l’esplanade. Leur église avait été bâtie en 1319. Laissant la place pour la construction de la citadelle, les trinitaires s’étaient installés au haut de Sainte Croix.
  • En outre, tout ce terrain était couvert d’habitations qui avaient été démolies pour laisser place à la citadelle.

Parmi les tours défendant l’enceinte de ce côté depuis la porte Serpenoise, se trouvait la grosse tour d’enfer qui servait d’hôpital, de prison ou de refuge en cas de siège. Elle était entourée par les tours de différents métiers, qui allaient jusqu’à la porte d’Anglemur qui s’était écroulée en 1884.

L’église Saint Jean près de la place royale, avait été construite vers 1552 en souvenir de l’ancienne église détruite à cette date.

La citadelleEn 1556 le maréchal de Vieilleville, gouverneur de Metz, avait jugé nécessaire de construire une citadelle et de l’établir à la crête de la montagne Saint Hilaire. Les travaux de construction ne furent terminés qu’en 1563. Les fossés de la citadelle aboutissaient aux maisons du côté de Sainte Glossinde et à l’extrémité des rues des Clercs et Serpenoise.

L’autorité militaire avait fait démolir les clochers de Saint Jacques et de Saint Martin pour qu’ils ne dominent pas la citadelle.

Lors du projet de construction il avait été envisagé de démolir la maison de la Haute Pierre, mais l’assemblée du 15 mai 1567 avait décidé qu’elle servirait de logement pour le lieutenant du roi à Metz.

Sur ordonnance du maréchal du camp des armées du roi, les jurés de la ville s’étaient transportés le 16 septembre 1658, dans les magasins à blés de la citadelle. Ils avaient mesuré une petite couche du plus vieux blé d’une quantité de 333 quartes et deux coupillons. Une autre grande couche contenait 2.004 quartes de blé. Dans le grenier situé au-dessus de celui à blé, une couche de riz contenait 104 quartes. Une nouvelle visite le 22 novembre 1659 avait permis de juger le blé d’assez bonne qualité pour être gardé de longues années.

Le grand magasin avait été construit en 1710 dans le voisinage de l’église Saint Jean. Les sous- sols servaient de demeures à des forçats occupés avec les prisonniers militaires aux travaux de la citadelle. Une œuvre des forçats existait à Metz, destinée à procurer à ces malheureux des aliments chauds. A la révolution les forçats avaient été remplacés par les suspects.

En 1726 le roi avait formé six compagnie de cadets dont l’une d’elle logée à la citadelle. Elle comprenait 96 cadets, 4 sergents, 3 lieutenants, 1capitaine, 1 aumônier et un maître à danser. C’était une jeunesse tapageuse qui avait été supprimée en 1732.

En 1776 il avait été constaté que des restes d’abbaye subsistaient sous l’arsenal de la citadelle. On y voyait encore la forme des piliers de la nef et du cœur de l’église.

Avant la révolution le roi Louis 16 aurait envisagé de chercher un refuge dans la citadelle de Metz.

Fin de l’année 1791 le maréchal de camp commandant l’arrondissement de Metz, avait demandé que le bataillon des volontaires nationaux de la Meurthe soit autorisé à faire ses exercices dans l’église de la citadelle. La ville de Metz s’y était opposée et le local précédemment occupé par les forçats leur avait été accordé.

Un décret du 5 fructidor de l’an 5 (22 août 1797) avait décidé la démolition de la citadelle pour la transformer en promenade. Déjà en 1791 pour occuper des ouvriers sans travail, avait été commencé le nivellement des fossés du côté de la ville, dont l’achèvement était intervenu en 1803.

Des difficultés étaient intervenues entre le génie militaire qui revendiquait les terrains et la ville qui s’appuyait sur la loi de l’an 5.

Les travaux de démolition des murs de 10 pieds d’épaisseurs, n’avaient commencé qu’en 1802.

Les fossés vendus en partie aux enchères publiques entre 1804 et 1806, avaient été comblés en 1813/1814. La partie restante avait servi à l’agrandissement de l’esplanade.

En décembre 1812 adjudication à Joseph Berné et Fiacre Sailly des matériaux de l’église de la citadelle. Les adjudicataires avaient été obligé de transporter dans un des magasins du génie 20 tonnes de fer composées de cuirasses et de pots en tôle qui se trouvaient dans l’église. Il était prévu de laisser jusqu’à nouvel ordre quatre mètres de hauteur au mur de face de l’église Saint Jean démolie en 1813, située près des magasins de vivres.

Les décombres provenant de la démolition, ainsi que celles amoncelées près du mur de l’église, avaient été transportés dans le grand fossé. Les tombeaux de plusieurs lieutenants du gouvernement avaient été trouvés dans l’église et en 1840 dans les fouilles faites à l’angle de la citadelle, les sépultures du cimetière de l’église avaient également été retrouvées.

La ville avait nivelé en 1835 le chemin dans le prolongement de la rue des Clercs, le mettant en communication par la voûte de la citadelle, avec la route de Montigny. Les communications avec Montigny se faisaient auparavant par la porte Saint Thiebault. Les habitants de Montigny avaient fait établir à leur frais un pont de bois sur le grand fossé pour pouvoir communiquer avec la ville.

En 1836 l’ouvrage à corne devant la citadelle avait été réduit. La grande caserne construite en 1751 avait été reconstruite sur la place royale au 19ème siècle.

En 1846 le congrès archéologique avait visité la vieille église Saint Pierre renfermant de nombreux restes de pierres sculptés, la salle capitulaire avec ses peintures antiques et l’oratoire des templiers. Une partie de l’ancien cloître de l’abbaye saint Pierre avait été démoli en 1875. Les peintures murales avaient été copiées et déposées au musée de la ville.

Il ne restait à la citadelle que les bâtiments et le front vis-à-vis de Montigny dont la porte servait de communication jusqu’en 1852 époque de la construction de la porte Serpenoise.

La citadelle auparavant comprenait le magasin à poudre, le magasin aux vivres, le logement du lieutenant du roi, le pavillon pour loger les officiers et les employés, le pavillon royal pour le logement des officiers, démoli en 1860 pour construire le petit dépôt d’artillerie.

La caserne renfermait un puits et une poterne conduisant à la fontaine des forçats, donnant la meilleure eau de la ville. Le commandant utilisait l’eau du Saint Quentin.

Le bâtiment de l’école donnant sur les fossés du côté de l’esplanade, servait de logement au commandant et de salle pour l’école régimentaire.

La grande avenue place royale avait été construite en 1840. La citadelle ouvrait par une porte vis-à-vis de la rue des Clercs et une autre à l’extrémité, dont un pont sur le grand fossé au sud communiquait avec la Moselle.

Collection D. MahutEn 1900 la visite des souterrains de la porte d’enfer et des galeries de la citadelle, interdite jusqu’à cette date, avait été autorisée pour le public. Cette vieille tour encastrée dans un des bastions était composée de trois étages, avec de vastes salles voûtées qui avaient servies de prison et qui donnaient accès à un chemin circulaire. Des galeries souterraines communiquaient avec toutes les parties de la citadelle.

Le 25 juin 1900 avaient été commencés les travaux de démantèlement des remparts de la citadelle. L’emplacement depuis l’ancien canal jusqu’à la fontaine des forçats, était destiné à l’hôtel du commandant du corps d’armée. Le terrain réservé par l’autorité militaire comprenait la citadelle avec ses fossés et remparts, ainsi que l’ouvrage établi en avant de la citadelle, sur lequel avaient été créées les casernes.

En juillet, ouvrant la vue sur le Saint Quentin et la vallée de la Moselle, avait déjà été enlevée une partie des remparts sans employer de dynamite.

Un délai de 8 mois était prévu pour le nivellement du terrain destiné à la construction du bâtiment de l’état major. Il avait été choisi pour cette construction l’emplacement situé entre la porte de la citadelle et la porte Serpenoise. La grande poterne du passage vers la gare avait été supprimée.

La démolition de la porte de la citadelle (construite en 1562) et son passage voûté sous le grand cavalier avait commencé en octobre. Tout près de la porte avaient été découverts deux squelettes et deux autres corps à la base du rempart vers la gare. En outre une série de projectiles en fer paraissaient provenir du siège de 1552.

L’ancien mur d’enceinte de 4 mètres d’épaisseur, la vieille tour en ruine de 4 mètres de diamètre et une ancienne poterne avaient été découverts sur l’alignement de la tour d’enfer.

Les travaux de nivellement de la citadelle avaient rencontré de grandes difficultés qu’il avait fallu détruire à la dynamite.

En démolissant début 1901, le grand mur de soutènement du cavalier qui formait la principale défense de la citadelle, composé de herses superposées d’une grande solidité, dans les décombres avaient été trouvées des colonnes des chapiteaux. D’anciennes brèches et des boulets de pierre semblaient dus à l’artillerie de Charles Quint.

En juin la démolition avait continué avec beaucoup de lenteur et de la dynamite. Il n’avait pas été prévu que les murs et remparts avaient des fondations aussi profondes et aussi massives.

En octobre 1902 un détachement du 16° bataillon avait fait sauter tout un pan du rempart près de l’arsenal, avec 10 mines soit 600 kilos de poudre. Toute l’épaisse maçonnerie avait été soulevée et précipitée dans le canal. Dans la maçonnerie des restes de sculptures gothiques avaient été trouvées.

A la fin de 1902 les murs de l’hôtel du général sur la terrasse de la citadelle, s’élevaient jusqu’à mi hauteur du rez-de-chaussée.

Palais du gouverneurL’établissement d’une pelouse devant le palais du gouverneur avait exigé la disparition de la forge militaire, des écuries et du manège de l’école de guerre. La démolition d’une partie de ces bâtiments avait été commencée en juillet 1903.

La caserne Prince Frédéric Charles qui se trouvait sur l’emplacement de la prolongation de la rue des clercs avait été démolie pour être reconstruite dans l’alignement de la nouvelle rue.

Démolition au printemps 1904 de la fortification avec fausse braye entourant l’arsenal d’artillerie. Les murs étaient encore garnis des tours portant le nom des corporations qui autrefois devaient les défendre. Démolition aussi de la rampe de l’esplanade pour créer la nouvelle voie en bas de l’esplanade pour aboutir au champ de la Vacquinière.

Près de la porte de la citadelle un obstacle imprévu avait retardé les travaux. Le pont très solide de la citadelle n’avait pas été démoli lors du comblement du fossé. Une conduite passait précisément à cet endroit, le pont devait donc être démoli.

La redoute Grogniat à l’angle du chemin de la citadelle, avait été démolie en 1905 et le terrain jusqu’à Montigny avait été nivelé.

L’Esplanade

En 1173 l’évêque avait donné à l’abbaye Saint Pierre, la paroisse Saint Vit dont l’église se trouvait en partie sur l’emplacement de l’esplanade. La paroisse s’étendait sur le terrain des futurs fossés de la citadelle du côté de Serpenoise et de la ville. Lorsqu’il y avait un incendie dans cette paroisse et dans celle de Saint Jean de la citadelle, le garde du beffroi tintait 5 coups.

En 1422 était citée une grange close de murs sise au cul de la Courchie ruelle, dessous Saint Hilaire en axalleu.

En 1444 la ville avait fait construire deux moulins à vent dans le jardin de la maison de Marimont en prévision de la guerre dite des seigneurs. Après la levée du siège l’abbé de Saint Symphorien dont le couvent avait été détruit, s’était installé avec ses religieux, dans cette grande maison.

La cour de Marimont, appelée aussi la grande maison, existait déjà en 1347. L’abbaye de Marimont faisait partie des communes du département de la Meuse. L’abbaye possédait à Metz cette grande maison destinée probablement à servir de refuge aux religieux en cas de guerre. Cette maison avait été construite sur une partie du sol de l’esplanade et occupait le terrain appelé depuis jardin de Boufflers derrière le Palais de Justice actuel.

En 1481 l’abbaye Saint Symphorien ayant fait rebâtir son couvent sur l’emplacement de la grande maison, la maison de Marimont avait cessé d’exister.

Ruinée en 1552, l’église Saint Vit n’existait plus. L’abbaye Saint Symphorien s’était installée en face de l’église saint Martin.

En 1635 le gouverneur avait fait démolir toutes les maisons qui se trouvaient entre la citadelle et l’ancienne cour de Marimont pour y créer le jardin de Boufflers. Les décombres de ces démolitions avaient été déposés sur les remparts de la citadelle et le terrain dégagé avait formé le jardin de Boufflers, la belle promenade dite de l’esplanade.

Entre 1635 et 1640 des tilleuls avaient été plantés le long de la citadelle vers Sainte Glossinde, ainsi que le long de la rue de l’esplanade. Pour créer une esplanade, une double plantation d’arbres avait été faite sur l’emplacement de l’avenue Serpenoise actuelle.

Un décret de l’an 5 avait décidé de la démolition de la citadelle. Le terrain ainsi dégagé avait été affecté à l’agrandissement de l’esplanade. Des plantations d’arbres avaient agrémenté les premières allées et la rue de l’esplanade avait été élargie près du palais de justice. L’esplanade agrandie avait remplacé les fossés comblés en 1803. Les plantations s’arrêtaient au pied des murs d’un magasin à poudre, petit, très vieux et depuis longtemps abandonné. Une petite maison louée au profit de l’état se trouvait aussi placée dans la seconde allée de cette promenade. Le maire avait demandé la suppression de ces deux bâtiments et l’autorisation de disposer de leur emplacement ainsi que des terrains environnants pour achever le Cours Napoléon. Il sollicitait aussi la démolition d’une latrine conservée sur le coin d’un des anciens murs de la citadelle, au milieu de l’esplanade où elle blessait autant la vue qu’elle n’incommodait par l’odeur qui s’en échappait.

L’esplanade avait été achevée en 1816. La plantation d’arbres commencée en 1635 le long du palais de justice avait pris le nom de Cours Napoléon. Des jardins avaient été ajoutés vis-à-vis de la porte du palais de justice. Deux chiens en bronze avaient été offerts à la ville qui les avait installés devant le palais de justice.

Dès son achèvement, l’esplanade était devenue le rendez-vous de toute la société messine. Pendant la belle saison la musique de la garnison donnait des concerts qui attiraient la population sous les magnifiques arbres. Les musiciens s’installaient dans un rond point en bois qui avait été ensuite remplacé par un kiosque élégant éclairé au gaz.

La ville avait nivelé en 1835 le chemin dans le prolongement de la rue des Clercs, séparant ainsi la place royale de l’esplanade.

Statue du maréchal NeyDes embellissements avaient été réalisés avec la fontaine et son jet d’eau, le cheval en bronze de Fratin installé à l’extrémité de l’esplanade et la statue du maréchal Ney, œuvre du sculpteur Pêtre à l’autre extrémité.

Le jet d'eauDes ordonnances au sujet de l’esplanade et de la place royale avaient été rendues en 1860, établissant la propriété de la ville de Metz, sous réserve d’une voie militaire le long du mur sur la Moselle.

Le concours régional d’agriculture et l’exposition des arts de l’industrie avaient été organisés à l’esplanade en 1861. Un vaste chalet en bois y avait été établi et transporté ensuite au jardin Fabert pour servir de salle de réunion.

Une transformation en 1865 avec les haies entourant les plates-bandes de fleurs qui avaient été remplacées par des bordures en métal et la petite rampe conduisant au chemin de la citadelle qui avait été remplacée par un bel escalier avec rampe en pierre de taille. Le petit mur qui séparait l’esplanade de la place royale avait été supprimé et remplacé par une plantation d’arbres le long du chemin de la citadelle. Pour compléter l’ensemble un kiosque à journaux avait été installé à l’esplanade.

En 1870 l’esplanade comme la place royale avaient été transformées en une vaste ambulance. Tous les wagons de la gare étaient alignés sur la place et de vastes tentes couvraient la promenade pour abriter les soldats blessés ou malades. Le dimanche le kiosque se transformait en chapelle et une messe y était célébrée en présence des blessés.

Vers 1875 le conseil municipal avait refusé l’installation d’une buvette et de restauration à l’esplanade, mais avait accordé la permission de les créer sous le jardin d’amour. La ville avait fait abattre la deuxième rangée de marronniers de l’esplanade, l’autorité militaire avait planté une avenue de platanes le long de la voie conduisant de la rue des Clercs à la porte de la citadelle.

Dans la nuit du 7 au 8 mars 1877, des voleurs munis d’une voiture avaient dérobé les bancs de l’esplanade sans que la police n’ait rien vu. Le directeur de la police s’était dit prêt à arrêter les voleurs si on les lui signalait.

Le sieur Zeizing avait ouvert en août 1879 près des latrines publiques, un café construit sur le terrain du génie avec l’autorisation de celui-ci, suite à une convention passée entre la ville et le génie, 20 ans plus tôt. La ville étant contre cette installation en avait demandé la suppression.

Fin du 19ème siècle le nombre de bancs avait été augmenté, une nouvelle allée et une rangée de rosiers plantée au jardin Boufflers. La vilaine grille en bois du côté de la citadelle avait été supprimée, un escalier descendant vers la Moselle avait été agrémenté par une petite fontaine d’eau potable installée au bas de cet escalier. Les propriétaires des places de tennis au bas de l’esplanade ayant émis en juillet 1905 des prétentions exorbitantes, pour l’évacuation anticipée de ces places, le conseil avait décidé d’attendre la fin du bail en automne 1906.
Collection D. Mahut Collection D. Mahut Collection D. Mahut Collection D. Mahut

Les fontainesDevant la statue de l’empereur la ville avait fait construire une terrasse en forme de rotonde, avec balustre en pierre, bordée de vastes escaliers, au dessous de laquelle des grottes avec fontaine alimentaient un vaste bassin.

En bas de l'esplanade, au bord de la MoselleEn 1907 le boulevard sous l’esplanade était terminé et la vieille tour transformée en belvédère.
Monument de l'empereur renversé Le poilu Le poilu Point de vue depuis l'esplanade


Place de la République

L’église Saint vit se trouvait en partie sur l’esplanade et sa paroisse était située autrefois à la place des fossés de la citadelle du côté de Serpenoise et de la ville.

En 1635 une rangée de tilleuls avait été plantée du côté de Sainte Glossinde le long de la citadelle. Puis en 1639 une double plantation d’arbres avait été créée sur l’emplacement de l’avenue Serpenoise faisant face à la citadelle, située en partie sur la place de la république actuelle.

En 1640 le maréchal d’Armentieres avait donné son nom à l’ancienne place, appelée place Royale.

En 1797 il avait été envisagé de construire un quartier neuf sur l’emplacement de la citadelle, L’autorité militaire s’y était opposé, prétextant avoir besoin de l’emplacement pour y construire des bâtiments militaires.

En 1816 l’esplanade et la place royale avaient été achevées. La ville avait nivelé en 1835 le chemin dans le prolongement de la rue des Clercs, séparant la place royale de l’esplanade.

Cette place était devenue la place principale de Metz et le champ d’exercice des troupes.

La caserne de la citadelle affectée au régiment du génie étant en mauvais état, sa reconstruction avait été commencée en 1833. Le génie voulait avancer cette caserne sur la place en masquant l’entrée de la rue Chatillon, contrairement aux droits de la ville qui s’étant chargée du nivellement des fossés, avait acquis un droit sur les terrains. Cette difficulté s’était terminée par un accord avec l’autorité militaire qui avait laissé un espace entre la nouvelle caserne et les jardins de la rue de la crête (rue Dupont des Loges) et un autre espace entre la caserne et les arbres de la promenade. La ville avait obtenu que la caserne s’aligne sur la rue Sainte Glossinde. La caserne avait été occupée par le régiment du génie en 1840. La façade des deux corps de garde avait été sculptée en 1852.

Le génie militaire avait voulu contraindre la ville à lui procurer un magasin à poudre en remplacement de celui supprimé lors de la démolition de la citadelle. La ville avait refusé se déclarant prête à revendiquer la propriété du terrain entre la nouvelle esplanade et une partie du terrain de la caserne de la place royale, en vertu des accords de 1797.

Après de nombreuses tractations un abornement en 1860 reconnaissait la ville propriétaire du terrain de l’esplanade, sauf la partie longeant la fortification concédée comme voie militaire, et le terrain de la place royale divisé en terrain militaire et terrain municipal délimité par des bornes. La place était entretenue par la ville et la circulation ne pouvait être entravée par aucune construction, avec la faculté pour la ville d’y tenir sa foire de mai tous les deux ans (jusqu’en 1739 au champ à Seille, puis sur l’esplanade de la citadelle).

Le champ de foire n’était éclairé qu’à l’huile et les baraques n’avaient pour éclairage que des godets fumeux à l’huile.

En 1848 les fêtes républicaines s’étaient déroulées sur cette place. Les revues de la garde nationale et de la garnison avaient également lieu à cet endroit. Le 7 avril 1848 un arbre de la liberté avait été planté au milieu de la place et béni par le clergé de Saint Martin. Il était entouré d’une balustrade et gardé jour et nuit par un poste de la garde républicaine.

C’est en 1861 qu’avait été organisée l’exposition des arts et de l’industrie qui avait connu un beau succès.

En 1865 le petit mur qui clôturait l’esplanade le long de la place royale, avait été supprimé et remplacé par une plantation d’arbres le long du chemin de la citadelle.

En 1870 la place royale, mais aussi l’esplanade, avaient été transformées en une vaste ambulance. Tous les wagons de la gare étaient alignés sur la place et de vastes tentes couvraient la promenade pour abriter les pauvres soldats blessés ou malades.

La place royale était devenue en 1903 place Empereur Guillaume par décision du conseil municipal.

Avenue Serpenoise, contiguë à la place de la RépubliqueLe 60ème congrès des catholiques d'Allemagne avaient eu lieu du 17 au 21 août 1913. Les fanfares étaient passées au bas de la place de la République.

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Entre Esplanade et République en 2010 Place de la République en 2010 Place de la République en 2010

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