Les cordiers

Les cordiers fabriquaient des cordes, des cordeaux, de la ficelle.

Un atour daté de 1382 réglementait que la corde toute en fil ou toute en chanvre devait être assemblée au crochet. Elle ne devait être fabriquée ni avec du fil mouillé, ni avec du chanvre mouillé.

Le maître et les jurés appliquaient pour des ouvrages avec défaut, des amendes qui étaient partagées par moitié entre la ville et la corporation des cordiers.

Le métier se rassemblait le 3 octobre au moustier Saint Pierre.

Un nouvel atour du 28 janvier 1412 rajoutait au précédent que pour s’établir le cordier devait payer la somme de 20 sols messins.

Les cordes et cordons ne devaient pas être fabriquée dans la rue.

Chaque cordier œuvrait comme il lui plaisait de jour et de nuit, pour tel prix et marché comme bon lui semblait.

Nul marchand forain ne pouvait amener à Metz et vendre en place commune, publiquement devant le moustier en Change ou au Champasaille, ni en Chambre, aux habitants de Metz.

L’étranger qui voulait s’établir et vendre en la cité ne pouvait le faire qu’après un an et un jour à Metz, avec un mois pour payer son établissement.

En cas de décès du cordier sa femme pouvait continuer le métier toute sa vie sans payer d’établissement

Les cordiers ne pouvaient faire nulle alliance ou accord entre eux que celui contenu dans l’atour.

Pour purger le métier de cordier des abus qui s’y étaient glissés depuis quelques années, les gens du métier avaient organisé le 5 octobre 1617 une assemblée au haut palais pour procéder aux plus de voix à l’élection du maître, qui avait prêté serment de faire observer le règlement du métier pendant le cours de l’année. Lors de cette assemblée, les cordiers avaient donné chacun 5 sols pour subvenir au frais du métier.

Extrait du nouveau règlement

Nul n’était reçu en qualité de maître s’il n’avait au préalable fait un apprentissage de 3 ans sans interruption et présenté un chef d'œuvre. Celui-ci était composé d’une corde de 6 toises de long et d’un poids d’une livre pour une toise, un cordeau de 4 cordons de 12 toises de long et d’un poids de deux livres pour une toise, un cordeau de 6 cordons de 10 toises de long et pesant une livre pour une toise, de la ficelle d’une longueur de 60 toises pesant un quarteron.

Le cordier ayant présenté son chef d’œuvre offrait le déjeuner aux maîtres qui avaient assisté à la perfection de celui-ci.

Pour s’établir il était tenu de payer la somme de 6 livres à partager entre la ville de Metz et la corporation des cordiers.

Celui qui était trouvé faisant le métier de cordier, sans avoir satisfait à la présentation d’un chef d’œuvre après un apprentissage, était puni d’une amende de 60 sols et son établissement réduit de moitié était donné aux fils des maîtres.

Chaque maître pouvait avoir autant de serviteurs que bon lui semblait pour l’aider aux ouvrages de cordier qu’il distribuait en une seule boutique.

Les maîtres travaillaient toutes sortes de cordages de bonne longueur, comme des traits de charrue de 7 pieds et de 8 filets, des licols de 6 pieds et de 8 filets.

La chaume faite par les maîtres et qui s’exposait en vente devait être bien préparée, et celle qui était à l’usage des cordonniers être composé de pur cœur de chanvre.

Toute veuve pouvait continuer le métier toute sa vie.

Les maîtres et jurés du métier pouvaient visiter tous les ouvrages exposés en vente, soit en boutique, soit en marché public. S’il s’y trouvait des défauts à chaque fois l’ouvrage était saisi et brûlé en place publique, l’amende due étant de 20 sols messins.

Étaient aussi sujet à visitation tous les cordages distribués, excepté ceux qui avaient été longtemps mis en œuvre par les maîtres.

Les maîtres requis par autrui pour quelques difficultés du métier étaient payés 20 sols et si le plein métier y était appelé le salaire était également de 20 sols pour les autres maîtres.

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