Dépôt de pétrole Tasse et Grandjean
27 déc. 2004 michele L'annexion allemande 1
En septembre 1869 le sieur Tasse ,épicier, et le sieur Grandjean , marchand de couleur à Metz, avaient établi sans autorisation, deux dépôts d'essence, d'huile et de pétrole, le long de la route de Magny. Il y avait environ 50 fûts de 150 litres de pétrole entreposés dans une construction en planches.
En 1870 les propriétaires qui allaient demander une autorisation, déclaraient que Monsieur Tasse entreposait 5.250 litres d'huile et autant d'essence, et que Monsieur Grandjean entreposait 6.000 litres d'huile et 1500 litres d'essence.
Monsieur Krafft, fabricant de caoutchouc à 700 mètres de la porte Saint Thiébault, établi depuis 20 ans et employant une vingtaine d'ouvrier, avait protesté car les dépôts étaient adossés contre un chantier en bois et proches de sa fabrique de caoutchouc. Il précisait qu'il y avait peu, deux loges de jardin, situées non loin du dépôt de pétrole avaient brûlées et que des flammèches auraient pu atteindre le dépôt.
Le dépôt de Grandjean était situé sur un terrain en contre bas d'une route, le long de laquelle coulait un petit ruisseau communiquant avec la Seille, et distant d'environ 60 mètres de l'entreprise Krafft.
Metz s'opposant à l'établissement de dépôts de pétrole à l'intérieur de la ville, c'était donc au dehors que les emplacements devaient être recherchés.
L'autorisation avait finalement été donnée par le Maire du Sablon le 17 novembre 1873.
Il y était entreposé 11.250 litres d'huile et 6.750 litres d'essence. En mars 1874 le Préfet avait ordonné le démantèlement du dépôt sous 8 jours, chose matériellement impossible.
Grandjean quant à lui, estimait que son magasin se trouvant dans les champs, tout danger était écarté. Il avait cependant établi une nouvelle demande, car sa première demande datait d'octobre 1869 et l'autorisation accordée de mars 1870. Les événements de la guerre avaient interrompu la suite de cette affaire.
Finalement en juillet 1875, le prévenu Grandjean avait été condamné par défaut à une amende de 100 marks pour avoir ouvert un dépôt sans autorisation. En cas d'insolvabilité, l'amende serait convertie en 4 semaines d'arrêts. Le tribunal considérant que la destruction de la baraque n'était pas prévue, se déclarait incompétent pour sa destruction.
En janvier 1877 Grandjean présent, reconnaissait tenir un dépôt de pétrole sans autorisation, mais prétendait qu'il aurait celle-ci sous peu. Il était puni d'une amende de 150 marks ou à 3 jours d'arrêts.
Bonjour,
J'ai habité 11 rue saint pierre de 1978 à 1986 et je me délecte de lire toutes ces anecdotes et d'une manière générale tout ce qui a trait au sablon qui était un quartier extrêmement agréable et très humain du fait de la taille limitée des immeubles et de leur style convivial. Je suis très heureux de pouvoir voir aujourd'hui ce que ce quartier est de venu car je n'y suis plus revenu depuis dix ans maintenant. J'habite Saint Malo et ce n'est pas la porte à côté. Mon bon souvenir à tous mes EX voisins de la rue saint PIerre .