Le Saulcy, places de la Préfecture et de la Comédie

Avant le 12ème siècle l’eau de la Moselle dans la ville et autour de la ville, appartenait aux évêques qui avaient cédé le droit de pêche ainsi que les moulins à des propriétaires riverains. Il y avait une douzaine de moulins répartis entre le quai des moulins et le Rhimport, dont le moulin à l’étuve à la porte aux chevaux (moulin des quatre tournants), et le moulin Grangier à l’emplacement du Passetemps (asile Sainte Constance).

Les riverains bénéficiaires des moulins étaient appelés les tréfondeurs. La vanne de Wadrineau avait été établie pour les moulins et un atour (règlement) de 1392 réglait son entretien. Les tréfondeurs étaient invités à payer leur part des frais d’entretien, sous peine de confiscation des moulins par la ville.

Au printemps 1425 une rupture de la digue de Wadrineau avait provoqué une telle sécheresse de la rivière qu’on pouvait aller à pieds secs depuis la digue de Wadrineau jusqu’au pont Saint Georges.

L’entretien de la digue était à la charge des tréfondeurs qui n’avaient pas les moyens de supporter les frais de réparation. La ville avait confisqué les moulins contre une indemnité payée aux tréfondeurs. Les moulins avaient dès lors pris le caractère de banalité, c'est-à-dire que tous les habitants devaient y faire moudre leurs grains moyennant la somme de 6 deniers par quarte pour le droit de mouture.

La ville était désormais chargée de l’entretien de la digue. Les habitants avaient été chargés des corvées pour aider les maçons à reconstruire la digue à l’aide de pierres récupérées à l’abbaye du Ban Saint Martin.

La vanne du terme qui n’existait pas fin du 14ème siècle avait probablement été construite dans la première moitié du 15ème siècle, ainsi que celle des Pucelles.

Vers le milieu du 15ème siècle il n’existait plus que 3 groupes de moulins :

  • celui de la terre à l’étuve qui était devenu le moulin de la porte aux chevaux,
  • celui en Xullefort appelé le moulin Baixe-terre
  • celui au Terme outre-Moselle, avec le moulin neuf pour fouler les draps et le moulin à émoudre les couteaux.

Le grand SaulcyUne partie des eaux de la Moselle retenue par les différentes digues y formait une île appelée autrefois le grand Saulcy. C’était un îlot planté de saules marécageux et occupé par des chantiers de bois. Cet îlot était coupé dans sa largeur par un canal qui divisait le terrain en grand Saulcy et petit Saulcy. Le canal était appelé le prêtre ou le rupt le prêtre parce qu’il avait été établi par un curé, messire François du Temple, inventeur du moulin à came. La vanne du rupt le prêtre avait probablement été établie en même temps que le canal en 1478, mais aussi en même temps que la construction du moulin dit le prêtre.

En 1472 la ville avait fait élever dans la plaine du Saulcy une tour de 7 pieds d’épaisseur et 27 pieds de hauteur pour un moulin à vent. Cette tour s’était écroulée par manque de solidité et avait été reconstruite avec les plus grosses pierres du Saint Quentin.

Le 31 janvier 1491 la neige ayant fondu rapidement et la pluie étant survenue en même temps pendant 2 jours et 2 nuits, les maisons situées sur les rives de la Moselle avaient été envahies par les eaux.

En 1492 sur la future place de la Comédie avait été commencée la construction d’une forge à fer, la première de ce genre qui ait été vue dans le pays messin.

Pour la défense de la ville, le duc de Guise avait fait construire en toute hâte, des moulins à poudre fonctionnant à bras d’hommes ou par l’eau.

En 1552 les usines de la ville comprenaient:

  • le moulin de la porte aux chevaux à 2 tournants,
  • celui du terme à 4 tournants,
  • celui de l’huilerie à 1 tournant,
  • celui le prêtre à 3 tournants,
  • la papeterie,
  • le foulon,
  • le moulin à émoudre,
  • le moulin à poudre à la pointe de l’île, le moulin à armures.
  • Trois magasins royaux d’artillerie se trouvaient également au grand Saulcy.

En 1603 Abraham Fabert, maître échevin, avait obtenu de la ville la cession de terrain sur la place du petit Saulcy. Sur ce terrain un ancien moulin à vent du 16ème siècle avait été démoli pour laisser place à la construction de l’hôtel et de l’imprimerie Fabert. En échange Abraham Fabert avait été chargé de relater et d’imprimer le voyage du roi Henri IV à Metz. En 1605 il avait encore reçu un terrain situé derrière ses bâtiments, mais à charge de laisser libre le passage pour le moulin à poudre. Abraham Fabert, père du maréchal, était décédé en 1638.

En 1607 la veille de la Saint Jean des chats avaient été brûlés sur la place du Saulcy et le feu mis à un moulin voisin.

En 1615 une scierie à eau avait été installée sur l’emplacement de la préfecture actuelle, puis remplacée en 1705 par une fabrique de monnaie et en 1714 était devenue le chantier de bois de chauffage de la garnison.

En 1633 une forge installée aux termes était devenue en 1694 un moulin à papier.

Après 1667 le moulin à poudre avait été remplacé par un pilon à écorce, une tréfilerie et un moulin à ciment. En 1676 le pilon à écorce était devenu un moulin à blé près de la maison Fabert qui devait laisser libre le passage vers le moulin loué par la ville à un poudrier.

En 1705 un moulin à farine à deux tournants avait été établi derrière la maison de l’étape.

La maison Fabert avait été vendue en 1718 à la fille de Monsieur de Courcelles, sous le nom maison du palais royal. Elle fermait l’entrée de la promenade Fabert.

En 1732 le feu avait détruit un grand bâtiment et le feu s’était communiqué aux chantiers de bois.

Vers 1730-1740 le canal rupt le prêtre traversant une partie de la place, en passant à gauche de la maison de Monsieur de Courcelles avait été comblé dans la partie inférieure de son cours et déversait désormais ses eaux dans un canal souterrain vis-à-vis de l’usine de la porte aux chevaux qui avait reçue quatre tournants.

Le canal séparait le grand et le petit Saulcy qui étaient encore séparés par une porte qui fermait l’entrée du grand Saulcy, entre le moulin et la Moselle près du pont de la porte aux chevaux.

La place de la préfecture

En 1738 près du pont Moreau avait été construite la maison de l’étape dans laquelle était distribués des billets de logement pour les troupes de passage.

La même année avait été reconstruit le grand moulin sur l’emplacement du canal le prêtre. Un corps de bâtiment faisant face au pont de la préfecture était destiné à un corps de garde et à un bureau de police, avec logements au premier étage pour un officier de place et un commissaire de police.

A la même période, la scierie et les chantiers de bois avaient été supprimés, un jardin appartenant à l’hôpital Saint Georges acheté pour y construire l’hôtel de l’intendance. Une aile de l’hôtel de l’intendance était affectée aux bureaux.

Le mur de soutènement des terres qui s’était écroulé, avait été rétabli et consolidé. A la pointe regardant vers le pont Saint Georges, deux murs formaient une pointe pour empêcher l’ensablement de la Moselle en cet endroit.

Le sol avait été fortement exhaussé et la place plantée d’arbres le long de la préfecture et du quai et une fontaine y avait été établie.

Les bouchers des cinq quartiers de la ville : en vieille boucherie, au Quarteau, au pont Sailly, à la porte des Allemands, boucherie Saint Georges, abattaient le bétail chez eux. Un abattoir commun avait été établi en 1737, à côté de l’hôtel Fabert, derrière le moulin et l’abattage avait été interdit chez les bouchers et sur les places. La tuerie bâtie en 1737 étant encore trop petite, elle avait été agrandie en 1739, sur la Moselle. En 1850 la ville avait construit à l’île Chambière un vaste abattoir qui avait amené la suppression de celui de la place de la préfecture qui avait été remplacé par une scierie.

En 1783 le moulin des 3 tournants près de l’intendance et le pilon à écorce avaient chômé pendant 3 mois à partir du 15 juin en raison de réparations au port devant l’intendance. Ce moulin qui n’avait que 3 paires de meules au commencement du 14ème siècle, en avait eu 5, puis 11 en 1838.

Le 19 juin 1792 les titres de noblesse avaient été récupérés à l’intendance pour être été brûlés.

En 1738 cette place portait le nom d’ancien Saulcy, en 1739 elle était devenue place de la nouvelle intendance, en 1792 place de l’égalité, en 1799 place des subsistances et finalement en 1800 place de la préfecture.

La PréfectureL’hôtel de l’intendance avait servi d’appartement et de bureaux pour l’intendant sous la révolution, les tribunaux et le district y avaient siégés jusqu’en avril 1800. Le comte Colchen, préfet de la Moselle, s’était installé à la préfecture et les tribunaux étaient allés au palais de justice. En 1803 un incendie avait détruit une partie de la préfecture, l’aile gauche ayant été respectée par le feu. La reconstruction était intervenue en 1806.

Le marché aux poissons qui se tenait sur la place de Chambre avait été transféré place de la préfecture en 1806.

Le palais royal qui occupait l’entrée de la promenade Fabert, avait été remplacé par une salle de manège et un lavoir au bord de la Moselle. A côté de l’abattoir une baraque en planches servait de morgue, remplacée en 1862 par une salle en maçonnerie. Dépourvu de murs de soutènement le terrain au bord de l’eau était planté d’arbres.

En 1858 ces diverses constructions avaient disparu, les lavandières avaient quitté l’emplacement, en raison de la construction sur cet emplacement, d’un mur destiné à relier celui qui existait au dessus du moulin avec celui qui soutenait le terrain du jardin Fabert. Le terrain avait été exhaussé et la place avait reçu une plantation d’arbres qui en avait fait une promenade dénommée promenade Fabert.

Au bas de la jonction des deux murs avait été construit un escalier qui conduisait à la Moselle.

Un embarcadère pour bateaux à vapeur, dits inexplosibles, avait été installé, desservi par l’escalier. Cet embarcadère qui se trouvait en face de la porte d’entrée de l’hôtel de la préfecture, était destiné au bateau transportant les voyageurs de Metz à Trèves. Ce service avait cessé en 1850 avec l’arrivée du chemin de fer.

La même année Charles Pêtre sculpteur messin, avait été chargé de décorer les fenêtres de la préfecture avec les armoiries des villes de Metz, Sarreguemines, Thionville et Briey. Au dessus du portail il avait installé la sculpture de deux aigles.

En 1861 la serre de l’exposition d’horticulture, avait été transportée sur cette promenade et servait de salle de réunions et d’expositions.

En 1870 une ambulance sous tentes, occupait le jardin d’amour.

En 1870 le bureau de police était situé au n° 12, la préfecture au n° 12bis, la scierie au n° 13, le moulin au n° 14, la maison d’étape au n° 15 et l’ancien abattoir.

Le grand moulin laissé à bail pendant plus de 30 ans à Emile Bouchotte, avait été incendié le 12 juillet 1872. Reconstruit avec une turbine vers 1880, il avait été loué à monsieur Tillement. Le système de mouture par cylindre avait obtenu dans un concours à Paris en 1884, le premier rang pour ses produits. Ce système donnait une quantité plus importante de farine plus blanche qu’avec les meules. En 1899 une seconde turbine avait été installée au grand moulin.

Le moulin des quatre tournantsLes boulangers de Metz s’étaient plaints en 1891 au maire, contre le monopole exercé à Metz par monsieur Tillement, le meunier du grand moulin. Ils faisaient remarquer que les meuniers étrangers pouvaient venir vendre à Metz à un prix concurrentiel de la farine mais que leur production était insuffisante.

Le bâtiment formant corps de garde et bureau central de la police n’avait pas été rétabli et des mesures prises pour mettre le bâtiment des archives construit par le département, à l’abri de l’incendie.

La maison de l’étape près du pont Moreau avait été démolie vers 1890 pour être réunie au moulin de l’ancien abattoir.

La ville avait cédé à la société de gymnastique, le terrain du jardin Fabert et s’était engagée à y établir une salle. En 1891 les marronniers de la promenade Fabert avaient été coupés pour commencer la construction de cette salle destinée à la société allemande de gymnastique.

Le foulon la hollandaise se trouvant en mauvais état, les locataires avaient été invités à évacuer le bâtiment le 1er octobre 1905, date fixée pour la démolition du foulon.

La préfectureEn 1936 à la préfecture, existaient les archives départementales et le bureau de la circulation.

La place de la Comédie

En 1739 Belle Isle avait entrepris l’assainissement en construisant des murs de soutènement autour de la place et en relevant le terrain qu’il avait planté d’arbres le long de la rive en face des Roches, mais également au jardin d’amour transformé en promenade qui avait été livrée au public en 1750.

Le théâtreEn 1720 la ville avait transformé la salle du jeu de paume de la rue Nexirue en salle de théâtre. En 1739 avait été commencée sur la place de la Comédie la construction d’une salle de spectacle. Ce bâtiment adossé à la rivière était isolé des maisons voisines par un large terrain qui formait au rez-de-chaussée un péristyle à arcades destiné à abriter les troupes de passage à leur arrivée. Le théâtre avait été ouvert le 6 février 1752.

Tous les trains de bois arrivant auparavant par la Moselle au quai des Roches, le bois à vendre était déposé en face au Saulcy qui avait reçu plus tard le nom de place de la comédie. Le marché au bois avait été transféré par la suite à l’île du Saulcy et les chantiers de bois installés près du moulin à poudre.

La ville avait entrepris vers 1750 la construction du pavillon à droite du théâtre, qui achevé en 1755 avait été occupé par des officiers supérieurs de la garnison. Ce pavillon servait aussi de magasin pour les décors du théâtre. L’auberge au Grand Soleil avec son logement appartenait à la ville. Ce pavillon s’était nommé plus tard le pavillon des douanes lorsque l’entrepôt des douanes avait été créé à Metz.

La place de la comédie avait été pavée en 1752 et la garde s’y réunissait chaque jour.

En 1755 le mur sur la Moselle avait cédé et la hauteur du bâtiment Saint Marcel à gauche du théâtre, avait été réduite. La ville avait installé au rez-de-chaussée les poids de la ville et ceux de la laine, ainsi que le grenier à sel auparavant au Quarteau. Dans les étages des officiers occupaient les appartements. Après la révolution ce bâtiment avait été vendu à des particuliers qui y avaient installé un établissement de bains.

Cette place se nommait à l’époque de la révolution place de l’égalité et la guillotine y était installée en permanence en 1792 pour y rester pendant 18 mois.

En 1802 pendant le spectacle, la Moselle ayant débordé sur la place, les spectateurs du théâtre ne pouvaient pas sortir à la fin de la représentation. Beaucoup d’hommes avaient offert de porter les dames sur leurs épaules pour traverser l’espace inondé. Pour d’autres la sortie s’était effectuée en bateau. Suite à l’inondation construction d’une écluse.

En 1826 la ville avait acheté la maison n° 7 pour agrandir le magasin de la douane.

Un débarcadère avait été installé à la pointe du jardin d’amour. Le bateau à vapeur l’Austrasien avait entrepris son premier voyage de Metz à Nancy le 26 avril 1840. Les eaux de la Moselle étant trop basses pendant l’été pour la navigation des inexplosibles, les bateaux avaient été obligés de renoncer à faire leur service.

Mlle Rachel, célèbre tragédienne, était venue au théâtre pour deux représentations en août 1845. En 1846 des nouveautés avaient attiré la foule. Un chinois vendait du patchouli et du thé aux messines. Enfin une fort belle personne exécutait des exercices, traversant la Moselle sur une corde tendue entre le théâtre et les Roches.

La foire de mai se tenait chaque deux ans sur les deux places de la comédie et de la préfecture.

En 1858 le fronton du théâtre avait été décoré avec des sculptures et un bassin avec jet d’eau installé sur la place en 1868.

En 1870 lors du siège, un parc militaire stationnait sur la place de la comédie dont les arbres avaient eu leur écorce rongée par les chevaux affamés des attelages.

Place de la ComédieDu macadam avait été mis en 1877 sur la place, permettant aux officiers de la garnison d’y faire des exercices d’équitation. Le trottoir avait été élargi le long du quai.

Journellement vers 1890, des bateaux débarquaient sur le quai de la place du blé et des pommes de terre.

Temple protestantAu début du 20ème siècle des ouvriers abattaient les beaux arbres qui faisaient l’ornement du jardin d’amour pour dégager l’emplacement devant le temple militaire.



Le caféEn 1936 au n° 1 la poste, n° 2 Imprimerie commerciale, n° 3 café du théâtre, n° 6a Croix rouge française, comité de Metz, n° 6bis Office public d’habitations à bon marché de Metz et Fédération nationale des mutilés et invalides du travail.

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Fil des commentaires de ce billet

Roland Curzydlo

Encore à Michèle. Je n'ai qu'une seule diapositive en couleur de la rue St Médard prise en 1964 lors de ma dernière visite en France. J'aimerais bien la faire partager si je trouve le moyen de le faire. Mais, peut-être que le site que vous avez mentionné serait une bonne manière de faire connaître ce site-ci. Tel qu'il est référencé actuellement, il ne permettrait pas le savoir tout ce qu'il contient sur l'Ile Chambière.

Roland Curzydlo

Encore à Michèle. Je n'ai qu'une seule diapositive en couleur de la rue St Médard prise en 1964 lors de ma dernière visite en France. J'aimerais bien la faire partager si je trouve le moyen de le faire. Mais, peut-être que le site que vous avez mentionné serait une bonne manière de faire connaître ce site-ci. Tel qu'il est référencé actuellement, il ne permettrait pas le savoir tout ce qu'il contient sur l'Ile Chambière.

ROLAND CURZYDLO

À Michèle. Quant aux photos, je n'en ai presque pas. Comme ma famille ne possédait pas d'appareil photo, je n'ai que quelques clichés pris par des amis, mais ceux-ci n'ont pas de context historique. Encore une fois, mon principal intérêt pour ce site n'est pas la reconnexion sociale mais de donner une touche personnelle à l'histoire de ce cher vieux quartier. Ne me méprenez pas, je n'hésiterais pas à dire bonjour à mes vieux copains (coquins) qui sont toujours en vie! À suivre...

ROLAND CURZYDLO mardi, 12 mai 2020 - 20:58
ROLAND CURZYDLO

Ah, merci à nouveau! N'étant pas du tout incollable sur la numérique je tâcherai de le faire un jour. Mais, entretemps, je tiens à avoir quelques réponses sur ce site et blog exceptionels. J'ai plutôt hâte d'avoir la participation de mes chers concitoyens de coeur du vieux Pontif et Ile Chambière dans le cadre de ce site. Il doit y en avoir quelques-uns toujours en vie qui veuillent partager les souvenirs avant qu'ils ne se passent à la trappe de l'oubli et du néant.

ROLAND CURZYDLO mardi, 12 mai 2020 - 19:23
Michèle

Je ne sais pas si vous êtes inscrit sur le groupe de Metz "Metz en photos , en histoire, en images". Si vous avez quelques photos à partager, il y a souvent beaucoup de commentaires et des personnes à retrouver, qui peuvent vous répondre.

Michèle mardi, 12 mai 2020 - 17:40
ROLAND CURZYDLO

Merci Michèle! C'est toujours mon espoir que quelqu'un y réponde, mais sinon, peut-être que ceci pourra rapprocher l'antiquité à un temps un peu plus récent. J'ai incorporé ces petits récits et bien d'autres dans un petit bouquin autobiographique en anglais non-publié. Je souhaite un jour le mettre en ligne mais je n'ai pas encore décidé.

ROLAND CURZYDLO mardi, 12 mai 2020 - 16:14
Michèle

Bien intéressants vos souvenirs d'enfance dans ce vieux quartier de Metz. Je souhaite que les lecteurs de vos commentaires se reconnaissent dans cette vie d'après guerre.

Michèle mardi, 12 mai 2020 - 14:14
ROLAND CURZYDLO

Les leçons apprises sur la Revolution française étaient bien ancrées dans l'esprit collectif de mes camarades de classe d'Ecole des Frères, rue St Vincent. Chaque fois que nous traversions la place de la Comédie, nous frémissions en pensant aux excutions qui avaient lieu juste là. Bien que très peu de personnes aient été guillotinées à ce lieu, la terreur en était bien engravée dans nos esprit. Nous en avons parlé pendant un bon moment, et l'idée que cet engin mortel était prétendument entreposé quelque part dans la Porte des Allemands était d'autant plus nourrissante pour alimenter notre conversation. On songeait même à y entrer pour verifier cela! Macabre!


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