La porte de France
19 avr. 2009 michele Autour du Pontiffroy 0
La porte de France qui avait été établie pour communiquer avec le pont des morts était composée de trois portes avec pont-levis.
La route de Moulins qui aboutissait à la porte en longeant la Moselle, passait à la droite du cours planté de marronniers. Cette route avait été déplacée en 1852 pour laisser place au chemin de fer et reconstruite entre la plaine du Ban Saint Martin et le cours planté de marronniers. Les beaux peupliers bordant l’ancienne route avait été abattus.
Un autre chemin aboutissant à la porte de France conduisait à Devant les Ponts, à Plappeville et au Ban Saint Martin.
En 1740 hors de la porte, dans un terrain servant de potence publique, une plantation de mûriers pour l’élevage des vers à soie n’avait pas donné le résultat escompté.
Un cimetière établi en 1774 sur le glacis de la porte de France avait été déplacé plus tard sur la route de Devant les Ponts.
Le pont extérieur de la porte avait été terminé en 1844.
Chaque porte avait un bureau d’octroi en bois. En 1847 le génie militaire avait autorisé la construction d’un bureau en maçonnerie à la porte de France. L’année précédente des bascules pour voitures y avaient été installées.
Comme à toutes les portes de la ville, la porte de France avait un corps de garde avec un logement pour l’officier chargé de la garde de cette porte. Un autre bâtiment était affecté au logement du portier de ladite porte.
Suivant la saison, les portes de la ville fermaient chaque soir à 9 heures ou 11 heures et ouvraient le matin à 5 heures ou 9 heures.
Les clés restant chez le colonel habitant le pavillon de la place, un caporal escorté de deux soldats armés allait les chercher pour chaque ouverture ou fermeture de la porte.
L’ouverture permanente des portes de la ville était impossible et la porte ne s’ouvrait la nuit que dans des cas d’urgence.
Le portier était chargé de la fermeture et du contrôle des passeports et papiers de tous les étrangers qui entraient dans la ville. Celui n’étant pas en règle était conduit à la place par des hommes de garde.
Aucun corps de troupe ne pouvait entrer en ville sans échange de mot d’ordre avec le chef du corps de garde. Celui-ci escorté de deux soldats armés, allait au devant de la troupe pour demander le mot d’ordre qui était changé chaque jour. Ce mot était donné le soir par le major de la place à tous les chefs de porte réunis en cercle sur la place. Des factionnaires sur les remparts changés toutes les deux heures, communiquaient entre eux par le cri factionnaire garde à vous .
Des officiers escortés d’un soldat porteur d’un falot, faisaient à chaque heure de la nuit, la ronde d’un rempart et des portes. Ils déposaient à chaque porte dans une boite un marron. La boite était contrôlée chaque jour et le nombre de marrons indiquait si l’officier avait fait régulièrement sa ronde.
Les portes du Saulcy et de Chambière s’ouvraient et se fermaient à des heures différentes.
La porte de France et ses ponts-levis avaient été démolis en 1898 pour élargir la chaussée et faciliter la circulation. Les ponts-levis avaient été remplacés par des portes en fer à claire voie.