Les vignerons

En juin 1604 la communauté des vignerons d’Outre-Seille avait demandé l’élection d’un maître et de six vignerons pour être gouvernés comme les autres habitants de la ville. Auparavant ils étaient assujettis à la volonté de trois personnes qui prétendaient continuer à perpétuer cette charge.

Il avait été décidé que les trois maîtres des chemins continueraient l’exercice de leur charge leur vie durant pour l’exercer comme ils l’avaient fait mais avec l’assistance d’un maître et de trois autres personnes. Ces sept personnes élus chaque année par les habitants du quartier étaient présentées le premier lundi après le jour de Saint Martin, assistées par le maire du quartier.

Le maître et les six jurés exerçaient alternativement la charge sans pouvoir en attendre ni gages ni salaires. Les profits et émoluments particuliers qui en dépendaient comme les droits d’abornement et de visitations ordinaires étaient dus à la recette de la ville ainsi que toutes les amendes qui se commettaient dans le quartier.

Arrêt du parlement du 12 juin 1779, reprenant l’arrêté du 1er décembre 1741 autorisant les propriétaires de vignes et les vignerons ayant reçus la permission par écrit de leur maître de planter de grosses fèves dites de marais dans les vignes.

Les maires et habitants des villages de Novéant, Dornot, Ancy, Ars, Vaux, Jussy, Chatel sous Saint Germain, Lessy, Scy, Sainte Ruffine et Plappeville se plaignaient des abus en tous genres qui se multipliaient chaque jour depuis plusieurs années dans le vignoble du pays messins

L’arrêt du 1er décembre 1741 défendait de planter des fèves et autres légumes dans les vignes sous peine de 3 livres d’amende pour chaque mouée où il s’en trouvait. Les maires étaient chargés de faire une visite des vignes entre le 15 mai et le 15 juillet, d’ordonner l’arrachage des légumes qu’ils y trouveraient et de condamner les contrevenants à l’amende.

L’expérience avait appris qu’il y avait une différence entre deux espèces de fèves. Les fèves des marais ne nuisaient pas à la vigne, la tige pas très haute ne faisant pas d’ombrage. De plus elle préservait d’un insecte connu sous le nom de chenilleux ou d’écrivain qui attaquait la vigne et en faisait périr le pied. La feuille de la fève des marais attirait cet ennemi de la vigne qui se fixait sur la plante. De plus, la fève des marais servait d’aliment à mettre dans la soupe, quand les vignerons n’avaient que cette sorte de légumes à mettre au pot pendant la mauvaise saison.

Par contre les fèves à rame avaient besoin de tirer une grande partie de la substance de la terre, s’élevaient plus que le ceps et lui faisaient plus d’ombrage. Ces fèves mûrissaient dans la période où le raisin approchait de sa maturité alors que la fève des marais était cueillie avant le 15 juillet au plus tard.

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