L'école d'après-guerre

Dans les années d'après-guerre, les écoliers se rendaient à l'école habillés avec un tablier, souvent noir. Parfois leurs chaussures avaient une semelle en bois. Pour les filles, les pantalons étant interdits, en hiver leurs jambes étaient protégés par des chaussettes et le froid passait sous la robe leur glaçant les cuisses.

Arrivés à l'école la journée commençait par une leçon de morale. Il fallait rester toute la journée assis les bras croisés sur la table, sans parler. Pour répondre à une question de l'instituteur, il fallait lever le doigt et attendre que le maître donne la parole à un écolier.

Lorsqu'un élève était dissipé il devait présenter le bout de ses doigts regroupés et la punition se révélait être un ou plusieurs coups de règle sur le bout des doigts, ce qui faisait très mal. Une autre punition à faire à la maison consistait en la recopie d'une phrase une dizaine et parfois jusqu'à cinquante fois suivant la sévérité de la punition. :-(

A la récréation, pas de ballon, rien que l'imagination des enfants : sauter sur des cases marquées à la craie au sol pour arriver jusqu'au ciel, jouer au gendarmes et aux voleurs, un camp pour les gendarmes qui devaient courir derrière les voleurs pour les mettre en prison dans un coin de la cour, et puis aussi la corde à sauter.

Chaque semaine le meilleur élève de la classe recevait en prêt une médaille qu'il accrochait à son tablier à l'aide d'une épingle et qu'il arborait fièrement pendant toute la semaine. 8-O

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Fil des commentaires de ce billet

Grosse Berta

Sous Grosse Berta se cache une femme née à Metz qui a vécu 25 ans à Metz et depuis 1996 est revenue à Metz ;-)

Grosse Berta samedi, 12 mars 2011 - 10:13
Grosse Berta

Oui! ca doit être dans les années 60 si ma mémoire est bonne! :-)

Grosse Berta samedi, 12 mars 2011 - 10:09
Chantal C.

Bonjour "Grosse Berta" -

J'ignore qui se cache sous ce pseudo mais sachez que j'ai de vagues souvenirs qui ressemblent aux vôtres. C'était il y a bien longtemps...

Chantal C. vendredi, 25 février 2011 - 13:18
grosse berta

Pour la récréation les filles et les garçons aussi jouaient à un, deux, trois soleil, et les garçons entre eux jouaient aux billes. Malheur si l'une d'elles s'échappait de la poche en cours . Je me souviens aussi des 2 cahiers : avec le protège cahier bleu, le cahier du jour et le protège cahier rouge, le cahier mensuel.
Le cahier du jour était utilisé tous les jours. On y portait le jour, la date. Il fallait poursuivre par le résumé de la morale reçue tous les matins. Nous continuions par les exercices de calcul et de grammaire notés sur 10 bien sûr. En fin de journée si le temps le permettait avec nos crayons de couleur nous dessinions une petite frise car un trait ne suffisait pas pour séparer les journées. Ces cahier étaient à faire signer par les parents en fin de semaine..
Le cahier mensuel était réservé aux compositions une fois par mois. C'est d'après les notes obtenues dans ce cahier qu'était évalué le classement de la classe, le tableau d'honneur où les encouragements.
Parlons un peu du cahier brouillon en papier jauni qui était cher! Pour celui-ci nous avions l'obligation de le tenir propre sous peine d'avoir des points retiré sur nos notes. Rien ne paraissait sur ce cahier mais dans la marge et en rouge du cahier du joue : on pouvait lire : -3 ou -5 cahier d'essai mal tenu !!!
Cette stupide encre violette a fait des ravages car en plus des pâtés on s'en mettait plein les doigts.

grosse berta mercredi, 23 février 2011 - 20:49
Michèle

Concernant l'article sur l'école d'après-guerre, il n'y a pas d'inconvénient à ce que vous le reproduisiez, d'autant plus que vous m'en faites la demande.
Concernant les commentaires, ils ne m'appartiennent pas et je ne peux donc pas donner d'autorisation au nom des personnes qui sont intervenues sur mon site.

Michèle mardi, 8 février 2011 - 13:41
RICHON

Puis-je emprunter vos commentaires sur les blouses et les bureaux de votre blog pour les valoriser sur mon site consacré en partie sur le musée école de Lamarque où je propose des moments de classe à l'ancienne .
vous pouvez consulter le site www.lagruere.info et à votre tour prendre le texte ou l' image qui vous intéresse.
jean-marie RICHON

RICHON dimanche, 6 février 2011 - 17:41
mannheim andre

je ne porte pas de blouse mais des manchettes pour protege les manches de la chemise ou du pull de l'encre et les deux dernieres semaines etait plutot un avant gout des vacances on jouaient en classe a des jeux de societe ou autres je me souviens aussi des punitions la regle sur les doigts ou sous les genoux donner par l'instituteur mais aussi par l'abbe pendant l'heure du catheschisme mais aussi des bon points et de la tasse de chocolat ou de lait a la recre de dix heures

mannheim andre mardi, 8 juillet 2008 - 15:23
Michèle

Dans les années d'après-guerre, le dernier jour d'école avant les grandes vacances était un jour sans travail scolaire.

Ce jour là les écoliers nettoyaient leur pupitre. Pour supprimer les taches d'encre et autres salissures, il fallait commencer par frotter avec une toile émeri la surface de la table en insistant bien sur les taches. Quand enfin le bois devenait bien net et bien clair, on y passait une fine couche de cire qu'on laissait sécher avant que de frotter énergiquement avec un chiffon sec pour lui donner du brillant.

Ensuite seulement s'il restait du temps avant l'heure de la sortie des classes, les élèves pouvaient bavarder entre eux mais calmement sans chahut.

Ces années là les vacances commençaient le 14 juillet pour se terminer fin septembre. Le jour de congé n'était pas le mercredi mais le jeudi et le samedi était un jour de classe normal.

Michèle mardi, 18 mars 2008 - 20:35
Mireille Lacomère

Dans les années 50 nous étions toutes obligées de porter une blouse/tablier a l'école Poncelet. Par contre je ne me souviens pas si une couleur étais prescrites.
L'encre et son encrier ramènent des souvenirs de nettoyage de bureau avant les vacances scolaires. Il nous fallait amener chiffons, produit et papier de verre pour enlever les taches les plus têtues. A la maison ma mère me donnait la pierre ponce pour faire disparaître l'encre du bout des doigts. Les odeurs d'encre et de poussière de craie restent a tous jamais gravées dans ma mémoire. Elles rejoignent celles de cuir de sacs d'école qui nous accueillaient des que l'on poussait la porte de la cordonnerie Marowski rue du Sablon.
Et puis ces ardoises qui cassaient si facilement! Maman n'était pas contente allouais fallait la remplacer car "nous n'étions pas riche" comme elle nous le rappelait souvent. Nous ramenions l'ardoise a la maison le samedi de temps en temps afin que les parents nettoient les bords a la brosse et javel. Il y avait un petit trou dans le cadre pour y attacher un lacet ou cordon au bout du quel se trouvait un petit coussin (chiffon cousu) pour essuyer l'ardoise a sec. Les enfants avaient chacune une petite éponge dans un boîtier qu'il fallait mouiller avant l'école car la maîtresse n'était pas contente si on demandait a aller le faire pendant la classe.
Quand aux odeurs, il y a aussi celle de recréations sous le préau par jour de pluie. A Poncelet, un des préau était près des toilettes; dois je en dire plus?

Gil

La blouse

La blouse n'était pas obligatoire dans une école communale, pourtant de nombreux élèves en avaient une, car il fallait protéger les vêtements, que l'on portait jusqu'à usure totale, ou jusqu'à ce qu'ils soient devenus trop petits pour les mettre. Les vêtements étaient chers et, de plus, pendant la guerre, ils étaient difficiles à remplacer. (Il fallait obtenir des bons pour pouvoir en acheter, ou, à défaut, acheter du tissu). La blouse était le plus souvent noire car sur le noir on ne voyait pas les éventuelles taches d'encre

L'encre violette

Il y avait dans un coin de la classe une bouteille d'un litre, munie d'un bec verseur, contenant un liquide foncé qu'on aurait pu prendre pour du vin s'il n'avait eu des reflets mordorés. L 'encre violette! Comme nous étions fiers quand, pour la première fois le maître remplissait lez encriers de porcelaine et distribuait les porte-plumes. Apprendre à se servir à ce servir de cet objet n'était pas une mince affaire. Il fallait le plonger dans l'encrier juste assez pour charger la plume afin d' écrire quelques mots, mais pas trop car alors l'encre coulait sur le papier... C'était alors le « pâté » tant redouté qui valait dans la marge la mention « sale » à l'encre rouge, et une mauvaise note.

L'ardoise

Tous les élèves avaient une ardoise. La plus classique était une plaque d'ardoise rectangulaire renforcée par un cadre de bois. Une face était lignée de rouge, pour écrire, l'autre unie, pour dessiner. On écrivait avec un « crayon d'ardoise » Nous utilisions l'ardoise comme brouillon mais aussi pour donner des réponses brèves, telles que le résultat d'un calcul mental.(méthode de La Martinière). Pour ce type d'exercice nous n'utilisions pas le crayon d'ardoise, mais un petit morceau de craie. Le maître énonçait l'opération, nous écrivions la réponse et retournions l'ardoise pour cacher ce que nous avions écrit.; puis au signal du maître, tout le monde levait son ardoise pour présenter sa réponse. Après vérification le maître demandait de reposer l'ardoise, d'effacer, - Nous avions tous un petit chiffon, ou une petite éponge à cet effet.- et on passait au calcul suivant.

Gil mardi, 18 mars 2008 - 11:42

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