Union Philharmonique de Metz-Sablon

Les statuts de l'association sous l'intitulé "Société Philharmonique du Sablon" avaient été déposés le 24 août 1876. Il était spécifié que l'allemand était la langue officielle mais qu'une traduction française pouvait être jointe aux publications. Avec le Président Jacques Schwartz, 28 personnes formaient la société musicale sous le patronage du maire. Les statuts précisaient que la partie chorale prêterait toujours son concours pour les solennités religieuses de la localité.Un cachet de 1911 portait le nom de "Société Union Philharmonique Sablon" alors qu'un en-tête de lettre de 1912 prenait le titre d'"Union Philharmonique du Sablon".



En 1889 le Président Houppert avait donné sa démission le 20 juillet et avait été remplacé par Nicolas Schroeder. Cependant le 17 mai 1894 le secrétaire annonçait qu'il avait fait une tentative pour reconstituer la société en nommant Président pour trois mois, Léon Michaux. Le dimanche suivant une tournée dans le village avait été programmée si le temps le permettait, avec arrêts chez les débitants de boisson. En cas de succès, une constitution définitive du comité et du bureau pouvait être envisagée.

Léon Michaux avait ensuite constaté qu'il avait fait son possible pour reconstituer la société, qu'il avait invité plusieurs fois le comité et les membres actifs, mais que personne ne s'était présenté.

On retrouvait de nouveaux statuts en allemand en décembre 1908.

Le 23 mai 1912 l'Union Philharmonique avait demandé la bénédiction de sa bannière, l'église avait refusé au prétexte que la bénédiction ne pouvait être accordée qu'à une association catholique alors que l'Union était une société laïque. La bannière n'avait pas de symbole religieux, tel l'image d'un saint ou d'une croix. D'autre part pour être béni le drapeau ne devrait pas paraître à des réjouissances purement mondaines, ni à des cérémonies auxquelles l'église se refusait de participer.

Le 25 décembre 1933 l'Union avait donné une soirée musicale et théâtrale dans la salle de la République. Le Président Elvard avait fait observer une minute de silence pour les victimes ferroviaires de la catastrophe de Lagny. Une comédie en trois actes "Les joies de la paternité" avait été suivie d'un bal.

En 1934 une subvention extraordinaire avait été accordée par la ville pour le renouvellement de la tenue des 50 musiciens en échange de deux concerts publics.

En 1937 voyage à Paris, en 1938 fête au Sablon. (Photos Serge Elwart)


La Philharmonie à Paris


La fête au Sablon avec la Philharmonie le 27 décembre 1938



Le 19 mai 1945 l'Union réunie au café Dératte était en cours de réorganisation. Le 10 juin suivant l'Union se déplaçait à Pagny pour récupérer la bannière de l'association qui avait été sauvée par monsieur Pierné. De retour au Sablon, les musiciens avaient exécuté leurs plus beaux morceaux au café de la Paix.



Article rédigé par Jacques Lorrain

On ne saurait trouver un site web dédié au Sablon, à ses quartiers, à son histoire et à la vie des Sablonnais sans parler de l'Union Philharmonique du Sablon. Je précise que ma contribution ne sera pas complète car j'ai rejoint l'UPS vers 1964, alors qu'elle était déjà très active et que je l'ai quittée en même temps que la Lorraine, en 1973. J'espère que d'autres personnes viendront compléter ce témoignage et rendront l'hommage qu'ils méritent à ceux que j'oublie. Que ceux que cette histoire intéresse consultent le billet ci-dessous !

  • Les lieux:

Dans les années 60, c'est l'école de filles, rue de la croix, qui accueillait les cours de musique et les répétitions dans une salle du sous-sol de l'école. La salle était toute carrelée, derrière une lourde porte. Puis, vers 1970, pour je ne sais quelles raisons, l' UPS a dû déménager. C'est le café de la République, rue de la Chapelle qui est devenu pour quelques temps le lieu de rendez-vous de la philharmonie. De mémoire, on n'est pas resté longtemps hébergé à "La Republique" et un peu avant que je ne quitte la région messine, l'UPS avait trouvé une salle de répétition au rez de chaussée de l'ancien presbytère, vers l'extrémité de la rue St Pierre, face à la rue du Lavoir.

  • Les gens:

A mon époque, Mr André Voirin assurait les cours de solfège et d'instruments pour les jeunes qui apprenaient la musique. Il venait après sa journée de travail, arrivait dans sa 203 noire et Royale menthol en renfort, il recevait les uns après les autres les élèves de l'école. Grande patience Mr Voirin ! Je lui dois d'avoir pu surmonter les premières années d'apprentissage du solfège puis d'avoir appris la trompette. Une fois par semaine, c'était répétition générale avec l'ensemble de la philharmonie. Il y avait "la clique": clairons, tambours et l'harmonie. Une trentaine de musiciens: bois, cuivres et percussions. Toujours Mr Voirin, dans le rôle du chef d'orchestre. Le président de l'UPS était Gaston Pierrard. Commerçant du Sablon, il avait sa maison et tenait un petit dépot de charbon devant chez lui, à l'angle de la rue des Robert et de la rue Kellermann. Gaston n'était pas musicien lui-même mais accompagnait toujours les sorties de la philharmonie, avec sa femme Pierrette et ses deux filles. Très dévoué et motivé pour faire vivre l'association, lui apporter un vrai sens de camaraderie parmi l'équipe des musiciens. Les musiciens formaient un groupe plutôt hétéroclite. Des débutants, jeunots d'une dizaine d'années comme moi, à des retraités virtuoses de leur instrument ! Que sont devenus mes copains de l'époque ? Perdus de vue depuis 73 ! Jean-Claude au clairon et Martine, Jean-Marc à la clarinette...si vous lisez ces lignes, vous vous reconnaitrez !

  • Les sorties:

L'UPS était sollicitée dans les nombreuses fêtes de villages autour de Metz. On partait en car et on allait passer la journée dans la campagne messine. Défilé ou concert. On avait de beaux uniformes bleu-marine, casquette blanche à vizière et fourragère. On était beaux ! Surtout vu des majorettes qui venaient des environs et qui nous faisianet frissonner, nous les jeunots que les filles commençaient à intéresser. Qu'est devenue ma première conquête de Ste Marie aux Chênes ? Le retour en car était toujours une autre forme de concert. Les instruments étaient dans les soutes du car, mais les chansons à boire prenaient la relève. Une fois par an, on fêtait Ste-Cécile, la patronne des musiciens. On allait à la messe et on jouait dans l'église du Sablon. L'Ave Maria de Gounot à la trompette dans une église !! Reverb et frissons garantis ! La journée se terminait par le bal qui à grand renfort de publicité permettait à la philarmonie d'arrondir son budget annuel.

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Voilà, il y a encore beaucoup à dire car il y a forcément eu de nombreux développement depuis 1973. Alors, je laisse le soin à ceux qui voudront bien compléter l'histoire d'apporter leur contribution et leurs commentaires. Je vais essayer de partir à la recherche de documents d'époque ! Mais où diable sont-ils ???

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Gross Jean Luc

Ancien musicien de l'union philarmonique du Sablon j'ai commerncé le solfège en 1961 j'avais 8 ans et à 10 ans j'ai apris la clarinette j'y suis resté jusqu'a mon service militaire en Octobre 1971 j'ai rejoind le 153 ème régiment dans la musique régionale ( à Mutzig en Alsace) mon père jouait du tambour et j'ai que de bons souvenirs , nous étion jumelé avec la musique de Mayence en Allemagne et tous les ans nous y allions ou ils venaient.
J'ai énormément de souvenirs , la fête du Sablon , le bal dans la salle du café de la République , la tournée des rubans , Contrexeville le 14 Juillet le matin avant de partir nous faisions le tour du Sablon en musique , clairon , aubade etc .

Gross Jean Luc lundi, 8 mars 2010 - 18:46

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