Refuge Saint Charles

Refuge Saint Charles et Hôpital Saint Georges En février 1703 le Roi avait confirmé l’établissement d’une maison du refuge en la ville de Metz sous l’invocation de Saint Charles. Ce refuge établi par Monseigneur le Duc de Coislin, Evêque de Metz, destiné aux filles tombées dans le désordre, avait été créé dans un premier temps dans la rue Chèvremont, en dessous des greniers de la ville.

Le 25 septembre 1704 le Duc de Coislin avait acheté une maison rue Saint Marcel pour y transférer l’hôpital du refuge. Les religieuses de Notre Dame du Refuge de Nancy y étaient arrivées le 16 juillet 1705.

Le refuge Saint Charles dirigé par trois 3 sœurs, abritait une pensionnaire perpétuelle et treize pénitentes reçues gratuitement sans dot et sans pension.

En raison de la garnison de la ville, les filles étaient exposées à tous les pièges de la séduction. Le refuge pouvait les ramener à l’honnêteté et préserver du danger celles qui y entraient volontairement.

En 1709 la maison du refuge voulant ériger une chapelle, avec le consentement de ses voisins, demandait l’autorisation de faire des ouvertures aux murailles face à la rue et sur le coté, pour y poser des croisées et construire un portail d’entrée anticipant sur la route, de deux marches.

Le refuge Saint Charles qui offrait des places pour 30 religieuses et 30 pensionnaires était composé de trois corps de bâtiments. Le premier avec trois portails, qui occupait toute la façade rue Saint Marcel était séparé seulement par une maison de la paroisse Saint Marcel. On y trouvait le parloir, la chapelle, l’infirmerie et le cimetière situé en bas. Le deuxième avec le dortoir des religieuses, parallèle au premier, en était séparé par une cour et n’avait pas de cloître car le terrain était trop étroit. Il avait été reconstruit en totalité en 1742/1743. Dans le troisième construit en 1728 sur la rive de la Moselle, et agrandi en 1742, vis-à-vis de l’hôtel des spectacles se trouvait le logement des pensionnaires.

Le 13 juin 1743 une maison contiguë avait été achetée pour l’incorporer au monastère.

Le 7 juin1754 lors un gros orage la foudre était tombée sur le refuge provoquant des dégâts, tuant une pensionnaire et en blessant deux autres.

Fin 1773 les religieuses du refuge avaient demandé la permission d’acquérir deux maisons pour donner à leur monastère l’étendue, la décence et la sûreté qu’exigeait sa destination. Le peu d’étendue du bâtiment empêchait qu’on puisse assurer la salubrité nécessaire aux personnes enfermées dès que le nombre en devenait trop important. Faire observer la décence convenable était très difficile ne pouvant séparer autant qu’il le faudrait les filles déjà corrompues d’avec celles qui n’avaient voulu qu’éviter les occasions.

Les religieuses du refuge voulaient construire un mur de clôture dans la rue Saint Marcel, au devant des maisons qu’elles avaient réunie à leur domaine, dans l’alignement du mur de leur cimetière adjacent à leur église, jusqu’à celui de la paroisse Saint Marcel. Elles souhaitaient ouvrir une porte cochère et une autre de traverse pour communiquer avec les maisons. En 1775 la permission demandée leur avait été accordée.

Le refuge avait été exproprié et occupé pendant la révolution par une imprimerie, puis vendu comme bien national le 23 juillet 1799. L’acheteur, le sieur Recouvreur en avait fait un hôtel appelé Hôtel de Paris qu’il avait transféré en 1850 place de Chambre.

L’église qui avait servi d’atelier de forge avait été démolie en 1835.

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