La Sente à My

La Sente à My signifie sentier du milieu. Partant des Jardins de Saint Pierre, elle serpente entre les lieux-dits Videbourse, Grand Désir et aboutit Sous les Plantes. En 1811 le premier plan cadastral montre qu'elle traverse des terres de mesoyage, c'est à dire des jardins. Il n'y a que deux maisons, une à chaque extrémité : l'une près des fortifications appartient au jardinier Jaclard, l'autre proche de la rue des Jardiniers est habitée par Nicolas Tribout.

Le 25 avril 1806 à trois heures de relevée [1] Jean Badoz a fait aborner son terrain qui donne sur le sentier en mi. Ce terrain bordé par un petit ruisseau qui coule sur le sentier, est bordé par une haie vive qui le sépare du sentier. Sur ce terrain se trouve une baraque en planches.

En 1812 un procès verbal de reconnaissance des chemins du Sablon nous apprend que le sentier dit "Le Sentier enmy" commençant au nord sur le chemin dit la "Rüelle de Cuvry", et après avoir traversé une grande étendue de terrain, finit sur le chemin de Magny au midi. En raison de sa grande fréquentation il aura 1,624 mètre de largeur, non compris les rigoles qui sont nécessaires pour l'écoulement des eaux. Il sera posé deux bornes à chacune de ses extrémités.

La sente à MyEn 1835 le sieur Tribout se plaint que le virage du sentier ne soit pas suffisamment large pour y passer avec une charrette. Sa plainte est rejetée car à l'origine un tourniquet en bois interdisait l'entrée du sentier aux voitures. Le sentier a d'ailleurs été prévu, lors de la pose des bornes en 1812, pour avoir la même largeur dans toute sa longueur, ainsi que dans les virages.

En 1847 d'après le nouveau plan cadastral, la sente à My est bordée par seulement cinq maisons et une loge d'agrément.

En 1881 le curage des fossés n'a pas été fait et le fossé le long de la sente déborde.

En 1893, proche de la ville, une maison se transforme en magasin [2] et la loge d'agrément devient le restaurant Wirtz.

En 1914 la Sente à my est toujours très peu habitée et l'on n'y trouve qu'une quinzaine de maisons.


Un ancien plan du Sablon avec en rouge la sente à My serpentant entre les rues Saint Pierre et André Malraux.

Notes

[1] après-midi

[2] Cabayot

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Michèle

Dans la rubrique du Républicain Lorrain Une rue, une histoire il est contesté que la définition de Sente à My (article du 4 août 2009) désigne un sentier du milieu. Article tiré du livre Dictionnaire historique des rues de Metz, livre par ailleurs très documenté, il est dit que le nom de la rue rappelait un sentier à travers les jardins (sente en meix).
Dans le plan accompagnant l'histoire de la rue (ci-dessus) on peut constater que le sentier (en rouge) se trouve bien au milieu entre les rues Saint Pierre et André Malraux.
La définition du mot ancien Meix signifie : enclos, jardin, verger fermé, enceinte de maison. (Glossaire de langue romane et dictionnaire de vocabulaire austrasien)
La sente à My est-elle le sentier du milieu selon les anciens chercheurs ou un sentier à travers les jardins selon la rubrique une rue une histoire ?
Quoi qu'il en soit, autrefois ce sentier traversait des jardins et des vignes, comme d'ailleurs les autres rues du Sablon.
La définition pourrait donc être sentier du milieu à travers les jardins, ce qu'était exactement la sente à My il y a quelques temps déjà.

Michèle mercredi, 5 août 2009 - 15:29

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