Rue Saint Livier
02 oct. 2006 michele Les rues 1
L'ébauche d'une rue au milieu des jardins, apparaît pour la première fois sur le plan cadastral de 1846.
C'est seulement en 1875 que des jardins sont achetés par la commune pour y créer une nouvelle rue. L'année suivante la statue de Saint Fiacre est érigée rue du Graouilly [1]à l'angle de ce qui n'est pas encore la rue Saint Livier. Cette statue y restera jusqu'en 1913.
En 1877, lors de la construction de la rue, dans une sablière le long de cette rue [2] seront découverts des squelettes humains et des objets funéraires.
En 1914 la rue est dénommée Bürgermeistereistrasse, rue de la mairie.
L'ancienne mairie située place saint Livier, endommagée par des éclats de bombes et d'obus en 1918, est partiellement occupée par le commissariat de police. La reconstruction de l'immeuble est envisagée, le bâtiment ayant été complètement ébranlé. Au printemps 1922 début des travaux, après que le rez de chaussée occupé par la police ait été libéré. L'annuaire téléphonique daté de 1926, nous apprend que le poste de police est maintenant situé au numéro 11 de la rue.
Sur la place de la mairie s'élevait une tour d'exercice pour les pompiers. Fortement détériorée, elle était devenue inutile. En décembre 1919, en raison des risques, elle a été démolie. Le bois provenant de la démolition devait servir pour des réparations aux bâtiments communaux.
En 1920, une treizième classe est ouverte à l'école catholique de garçons [3]. Une clôture en grillage sépare l'école protestante de ses voisins catholiques. En 1933 la ville donne son accord pour qu'une classe israélite soit ouverte à l'école protestante du Graouilly.
En 1923 un urinoir couvert est installé à l'angle de la rue Saint Livier et du Graouilly, à l'ancien emplacement de la statue de Saint Fiacre.
En 1933 l'éclairage au gaz est remplacé par l'éclairage électrique.
Pour l'aménagement du carrefour des rues Saint Livier - de la Chapelle, en 1934 la ville achète la propriété [4]sise à l'angle des rues et vend la même année trois lots de places à bâtir après démolitions des maisons existantes.
Les principaux commerces de la rue en 1936 :
- côté impair : n° 5 Epicerie Schreiber, n° 7 Droguerie Hennequin, n° 11 boulangerie Gustave Gillet, n° 13 boulangerie Thill, n° 25 Teintureries réunies, boucherie Adam, chemiserie Saint Livier, n° 29 épicerie Mohr, coiffeur Speicher, n° 29 bis droguerie Damant, n° 31 café Saint Livier, n° 35 café du printemps, n° 37 les Ecos, n° 39 boucherie charcuterie Scherer
- côté pair : n° 10 bazar Saint Livier, n° 16 modes madame Dalhem, n° 24 pharmacie du cygne Hocquard, n° 30 boulangerie, n° 32 coiffeur, n° 34 Sanal, n° 38 bicyclette Abert
Sur la place Saint Livier un dispensaire construit après guerre, est ouvert avec une infirmière toute la journée pour soigner les enfants.
Le 3 mai 1945 Le cinéma "Lux" distribue des tickets portant l'aigle à croix gammée en raison du manque de papier. "La vision d'un bon film retiendra plus l'attention que le ticket d'entrée" dit le directeur, ajoutant que les autres cinémas font de même.
Le 16 mai 1945 les familles désirant avoir des nouvelles de leurs parents enrôlés dans la Wehrmacht et prisonniers en Allemagne, sont invitées à passer à la permanence jociste au café Saint Livier [5].
Le 15 septembre 1945 remise en marche du tramway avec terminus rue Saint Livier.
Très intéressante description de l'histoire de mon quartier de naissance et de jeunesse. Tous les noms des commerçants me sont bien connu s car c'est moi qui était à l'époque chargé de faire les commissions car ma maman avait beaucoup de travail pour 7 personnes de la famille. C'était vraiment un bon quartier et une grande famille où tout le monde s'entraidait. Merci beaucoup pour votre rappel historique.