Rue de la Chapelle

En 1812, la commune fait le recensement des chemins du Sablon.

Le chemin dont la largeur varie de presque 10 mètres à 6,50 mètres suivant les endroits est dénommé "La Maison Chapelle" ou parfois "Maison Bapelle" ou encore Chemin Chapelle.

En 1812, il n'y a que 5 maisons, quelques jardins et surtout des vignes. Sur le plan cadastral de 1847 il est recensé une vingtaine de maisons, pour passer à une cinquantaine en 1914.

La rue est bordée par des lieux-dits, la Croix Saint Jean, la petite Croix Saint Jean, la Pierre Bénite, le Paradis.

En juin 1863, le conseil municipal demande au Préfet l'autorisation de vendre des arbres situés sur le chemin de la Chapelle qui ont atteint le terme de leur croissance.

Pendant l'annexion allemande la rue prend le nom de Kapellenstrasse.

Un hangar existant est vendu à l'entrepreneur Schnitzler qui est chargé de la construction de la nouvelle église. Il sert à remiser les pierres taillées et les outils nécessaires à la construction de l'église.

En 1925 près de l'église nouvellement construite il aurait été préférable que la rue ait une légère courbe, mais les murs de clôture des maisons 70-72-74 sont déjà construits sur l'alignement proposé. Pour éviter la démolition des clôtures déjà terminées, le Préfet approuve que la rue soit alignée sur celles-ci et prévoit la démolition pour cause de vétusté des bâtiments qui débordent de l'alignement.

Rue de la ChapelleLe boulanger installé au numéro 57 n'accepte pas qu'on envisage de transformer un quartier bien aéré en coupant les jardins pour en faire une rue. Si le projet se concrétisait son immeuble devrait disparaître alors qu'il a investi toute son argent dans une boulangerie qui existait et qu'il a développée. Il propose de déplacer la rue projetée en faisant disparaître les vieilles maisons de la rue de la chapelle. Le 23 septembre 1931, les ponts et chaussées estiment que la modification ne peut pas être prise en compte car au lieu d'aliéner la boulangerie, il faudrait sacrifier les six immeubles, appelés "vieilles maisons".

Le conseil municipal approuve en 1935 la construction d'un trottoir coté ouest entre la rue Saint Livier et la rue Paul Diacre pour une somme de 20.000 francs. Le conseil décide de demander la déclaration d'utilité publique en vue du recouvrement de la moitié des frais auprès des propriétaires riverains.

Publicité de 1929En 1936 au numéro 9 se trouve le contrôle des contributions directes de Metz Campagne, au 37 le café de la couronne, au 39 un commerce d'oeufs et de beurre, au 41 un coiffeur, au 49 un épicier, au 51 un marchand de chaussures, au 53 un magasin de mode, au 55 les fruits et légumes de Marie Jung, au 57 le boulanger Rausch, au 59 une laiterie, au 61 une droguerie, au 63 un cordonnier, au 65 un salon de coiffure, au 87 le presbytère. Côté pair au numéro 18 un commerce de beurre, oeufs, fromages, au 28 un café, au 34 un cordonnier, au 36 un épicier, au 38 un boulanger, au 44 le propriétaire est Paul Hocquart, au 48 un café, au 50 un boucher charcutier, au 52 une bonneterie, au 54 la quincaillerie Albrecht, au 56 une épicerie, au 60 un cordonnier et un café, au 66 Jean Amos, face à l'église.

Café de la République

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Michèle

Merci Raymonde pour votre commentaire contradictoire.
Je n'ai pas lu l'article du 22 février et encore moins rédigé ce texte. Gérard Faure parle de la boulangerie Mouzin où il achetait un gouter, donc dans les années 1950/60.
La liste des commerces du Sablon que je publie dans l'histoire des rues est beaucoup plus ancienne puisque récupérée dans un annuaire des rues daté de 1936.
A cette date au n° 48 de la rue de la chapelle à l'angle de la rue saint Livier, il y avait effectivement la veuve du boulanger Pierre Paulus qui avait probablement tenu une boulangerie à cette adresse. Pierre Paulus de son vivant était propriétaire de tout l'immeuble.Il y avait aussi dans le même immeuble du côté de la rue Saint Livier au n° 31, mais aussi indiqué au n° 48 de la rue de la chapelle, le café Saint Livier tenu par Micciarelli Hamlet.
Tous ces renseignements rejoignent les vôtres, tout simplement pas à la même période et pas avec les mêmes personnes.

Michèle jeudi, 4 mars 2010 - 19:00
raymonde

Dans votre article paru le 22février 2010 "au coeur de votre quartier" je me permets de vous signaler qu'au numéro 48, rue de la chapelle il ne s'agissait pas d'un café. celui-ci était au 31, rue saint livier mais bien de la boulangerie MOUZIN. MERCI POUR LA RECTIFICATION.

raymonde mercredi, 3 mars 2010 - 18:26
Bonfils

Merci quand même, mais ce n'est pas la maison COR du curé car cette batisse actuellement au numéro 11 a été bati en 1897.
Bien cordialement

Bonfils dimanche, 3 février 2008 - 17:13
Michèle

Quand la première église a été construite, il n'existait pas de presbytère. La commune du Sablon a loué en 1855 un logement pour le curé, dans la maison COR. Où se trouvait cette maison, je l'ignore. Il y a ensuite eu un premier presbytère sur la place de l'église, à peu près à l'emplacement actuel du parking.

Michèle mardi, 29 janvier 2008 - 17:50
Bonfils

Bonjour,

J'aimerai savoir si quelqu'un pourrez me donner des informations concernant la batisse du 11 rue de la chapelle, qui fut construite je crois au 18ème siècle, d'après ce qu'on ma dit c'est un ancien presbytère, si vous avez n'importe quelle info concernant cette batisse merci de me les renseigner;
Très cordialement

Bonfils lundi, 28 janvier 2008 - 21:16
swayzette

Mon grand père avec l'épicerie rue de la Chapelle juste apres la Bonneterie et avant le magasin de chaussure , le propriétaire du cinéma Lux était un grand ami de ma famille , je me souviens du magasin chez Ollier , chez Mm Jeanne l'épicerie , les soeurs qui vendaient des bonbons au bout de la rue de la Chapelle et du cordonnier avec sa maman toute courbée ,la laiterie , l'épicerie fine Carcanno a vous 'ai beaucoup d'autres chose à partager merci pour tout je vais essayer de mettre la photo de mon grand père Charles Brezillon sur le site à bientot Mireille

swayzette mardi, 22 janvier 2008 - 15:44
beyvin

Madame Lothaire était la boulangère au 38 rue de La Chapelle, avant de devenir la boulangerie Lemoine. J'habitais au 40 et au-dessus de chez nous, il y avait la famille Surjet dont le père avait un bureau de comtable à cette adresse.

beyvin samedi, 29 décembre 2007 - 17:09
Michele

Merci à temestha de suivre aussi attentivement l'historique du Sablon et de bien vouloir corriger les fautes d'orthographe involontaires de l'auteur, dues à sa méconnaissance de l'allemand.

Michele samedi, 25 novembre 2006 - 15:43
temestha

orthographe: Kapellenstrasse et non Kappelenstrasse

temestha vendredi, 24 novembre 2006 - 12:58
Anonyme

Merci pour votre réponse et ces précisions. C'est très gentil de votre part.

En ce qui concerne la résidence se trouvant au fond de l'impasse, il doit en effet s'agir de la maison que vous décrivez. D'après mes souvenirs, il s'agit d'une vieille maison qui a été transformée de manière à accueillir plusieurs appartements.

Le jardin est toujours présent. Il est d'ailleurs suffisamment proche de ceux des maisons de maître de la rue de la Croix pour pouvoir communiquer avec eux.

Anonyme jeudi, 28 septembre 2006 - 23:01
Michèle Grandveaux

Lors du premier plan cadastral en 1811 une amorce de cul de sac existait déjà avec deux maisons contiguë ayant chacune une porte et trois fenêtres. Elles appartenaient à deux jardiniers bien connus du Sablon, les familles Barba et Boistaux.

Sur le plan cadastral suivant, en 1847, on dénombrait cinq maisons formant une impasse et dont la dernière avoisinait un jardin aboutissant à la future rue Saint Bernard pas encore construite, mais qui était déjà un chemin appelé sentier de la Croix Saint Jean. Les maisons nouvellement construites entre 1831 et 1847 appartenaient toujours aux mêmes familles.

Sur un plan allemand du début du 20ème siècle, on trouvait un début de rue (actuelle Saint Bernard) commençant à la rue de la Croix jusqu'à la rue de l'Yser. Face à cette rue un sentier conduisaient aux maisons de l'impasse. Sur les autres plans de la même période le sentier n'était pas indiqué.

En 1931 le boulanger proposait soit de prolonger le cul de sac qui longeait sa maison, soit de construire une rue parallèle à la rue de la Chapelle. Sa proposition avait été rejetée puisqu'il aurait fallu démolir les six maisons construites dans l'impasse.

Michèle Grandveaux jeudi, 28 septembre 2006 - 14:52
Anonyme

Bonjour,

Merci pour cet article très intéressant ! J'ai habité au 59bis (dans la petite impasse), je me demande si la création de cette impasse résulte de la suppression d'une ancienne maison. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais celle-ci est très profonde (une résidence se trouve au fond), peut-être un ancien jardin ? Avez-vous une idée sur la question ?

Merci en tous cas pour cet excellent site que je lis avec grand plaisir sur l'un des quartiers les plus agréables à vivre de Metz.

Anonyme jeudi, 28 septembre 2006 - 09:07

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