Léproserie Saint Ladre

Au 12ème siècle, Saint Ladre administré par la ville de Metz, avait pour patron Saint Lazare [1], les lépreux étant dénommés ladres.

En 1229 avait été institué un règlement sur les devoirs religieux, les heures de liberté, la tenue et le respect.

La léproserie avec un personnel assez restreint, était fréquentée par les malades des hautes classes et de l’aristocratie qui devaient fournir un lit tout étoffé, 2 paires de bonnes robes et toutes choses nécessaires. Pour être admis il fallait appartenir à une famille de Paraiges de la ville de Metz du coté paternel et maternel, de naissance légitime, payer un droit d’entrée ainsi que son entretien. Certains religieux [2] devenus lépreux étaient reçus à Saint Ladre.

Le 15 août 1284 Saint Ladre avait été rattaché à l’hôpital Saint Nicolas, ses biens étant réunis à ceux de l’hôpital.

Deux maîtres élus chaque année par les Paraiges, administraient la léproserie sous la direction du maître échevin et des conseils de la cité de Metz.

En 1320 les lépreux du pays messins accusés d’avoir voulu empoisonner les sources du pays avaient tous été brûlés.

En 1363 la léproserie avait été ravagée et brûlée par des bandes de coureurs bretons, mais n’avait pas été entièrement détruite en 1552 lors du siège de Metz par Charles Quint.

La lèpre ayant disparu, Saint Ladre avait été supprimé au 17ème siècle.

En 1850 début de la construction du petit séminaire, rue des Loges à l’emplacement du cimetière où des ossements furent trouvés.

En 1854 la chapelle avait été consacrée et la léproserie était devenue l’infirmerie du petit séminaire de Montigny.

La ferme de Saint Ladre

Vers 1434 citation de la ferme située sur le chemin de Frescaty, dont les métayers conviaient à un repas les fortiers [3] de Montigny, Longeville, Moulins où les troupeaux avaient droit de pâture. On leur offrait aussi une part de fromage qu’ils emportaient.

En 1848 un projet qui n’avait pas abouti prévoyait de transformer la métairie en ferme école. Un grenier à grains aurait remplacé une partie du grenier à fourrage qui existait au dessus de l’écurie des vaches.

En 1870 vente de 5 hectares de terre de la ferme Saint Ladre pour la construction du fort Saint Privat et 25 hectares pour le champ de manœuvre.

Notes

[1] Ladre abréviation de Lazare

[2] prébendiers

[3] gardes-champêtres

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