XX° siècle

Le trafic commençant à se développer vers 1900 dans des rues trop étroites, il était devenu nécessaire d’élargir les chemins. Lorsque les anciennes rues ont été transformées, la ville voulait percevoir des taxes. Les riverains ont contesté, disant qu’une taxe n’est redevable que lorsqu’une rue neuve traverse des terrains vagues, permettant la création de places à bâtir.

Les rues où il n’y avait pas encore de bâtiments ont été imposées. La route de Magny quoique ancienne était devenue imposable.

Les travaux du chemin de fer entre 1900 et 1909

Les transformations aux alentours de la porte Saint Thiébault pendant l’annexion allemande d’après les chroniques d’Henri Jeandelize



L’ancien pont-levis aux portes extérieures de Saint Thiébault avait été remplacé en 1888 par un pont fixe et des portes en fer forgé finalement supprimées en octobre 1901. Le passage avait aussi été élargi en 1891.

Le chemin de ceinture autrefois interdit entre les portes Saint Thiébault et Mazelle avait été remis en état et rendu à la circulation.

Une nouvelle association venait de se créer en février 1897, sous influence allemande, pour faire de la propagande en vue de la création du chemin de fer de la Seille.

En 1900 le projet de construction d’une nouvelle gare proche de la porte Saint Thiébault et d’une gare de marchandises au-delà du Pâté, allait provoquer le déplacement vers la route de Queuleu et du cours de la Seille qui serait dirigée directement dans le fossé des écluses de la porte Mazelle.

Tous les terrains suivant une ligne droite depuis la fontaine brûlée -passage du Sablon- jusqu’à l’extrémité sud du Pâté et se prolongeant vers la Seille, comprenant les jardins, le Pâté, les pépinières Simon et le champ de la société de tir allaient être occupés par le chemin de fer.

Un premier plan prévoyait l’établissement de la gare de marchandises sur la gauche de la route de Magny à l’emplacement du Pâté. En août1900 le conseil municipal était contre cet emplacement. Il proposait de transférer cette gare dans la vallée de la Seille telle que prévue par un deuxième plan. Il demandait que le chemin de fer de ceinture longe la rue Paixhans et que la première station reliée à l’abattoir soit établie près de la porte Chambière.

La commission chargée d’examiner les réclamations s’était ralliée au projet modifié. Le point de départ des changements serait le triangle du Sablon pour aboutir à la porte Mazelle par les bords de la Seille. La route de Magny serait directe et les grands terrains avoisinants resteraient disponibles.

En décembre le projet prévoyait que la gare de marchandises serait disjointe de la gare des voyageurs et transférée dans la vallée de la Seille.

En mars 1901 était prévue la construction d’une ligne de raccordement entre la gare de marchandises et la gare de triage du Sablon.

D’après le plan définitif, en novembre, l’emplacement de la nouvelle gare de marchandises entre la route de Magny et la ville, parallèle à la Seille occuperait un terrain de 1.000 mètres de long sur 200 mètres de large et serait à distance de 100 mètres de la route de Magny, avec une surélévation importante pour éviter les chemins à niveau et les inondations. La pépinière -4 hectares 91- de la maison Simon signalée comme la plus importante pour la culture des arbres fruitiers et d’ornements, ainsi que la culture des fleurs pour semence, serait comprise dans l’emprise de la gare de marchandises.

Le 27 février 1902 le conseil municipal avait décidé la vente des arbres existant sur les terrains mais lors de l’adjudication, il avait été découvert que ces arbres avaient été en partie enlevés par des employés municipaux, affaire qu’on avait cherché à étouffer. La ville avait alors installé un bureau pour la surveillance des travaux dans le corps de garde de la porte Saint Thiébault.

Dans les fossés de la porte Saint Thiébault de nombreux murs de soutènement avaient été construits, marquant sur le terrain nivelé la direction des nouvelles rues et formant la charpente des constructions à faire dans l’alignement de ces rues. Il y avait environ 200 ouvriers occupés à ces travaux.

Porte Saint ThiébaultUne nouvelle rue passant devant la porte Saint Thiebault, -construite en 1740 et restaurée en 1844- cette dernière serait peut-être conservée.

Le Pâté qui d’après le plan précédent, aurait été occupé par les voies ferrées, pourrait éventuellement être dégagé et transformé en promenade. Mais l’autorité militaire en avait ordonné la démolition.

Suite de la découverte des vestiges de l’amphithéâtre les travaux de nivellement de la redoute du pâté avaient subi un temps d’arrêt. Le nivellement avait repris en juillet. Grâce à un don, la société d’archéologie avait fait des fouilles qui avaient mis à découvert les murs des arènes romaines et de l’aqueduc qui y amenait l’eau. On y avait trouvé un souterrain, des colonnes de pierre blanche encore alignées et des restes de construction. Les archéologues pensaient y avoir trouvé des restes de l’oratoire de Saint Clément. De nombreux ossements humains y avaient aussi été découverts. Malgré les réclamations pour la conservation des ruines mises à jour, la direction du chemin de fer avait déclaré ne pouvoir les conserver.

Le chemin de fer avait fait procéder en août 1902 à des sondages sur les glacis entre les porte Mazelle et Saint Thiébault pour reconnaître la nature du sous sol en vue des futures constructions.

La démolition des remparts entre ces portes avançait rapidement. Les travaux avaient été commencés sur plusieurs points à la fois et les mètres cubes s’entassaient dans les fossés. Le nivellement devait être terminé pour le 1er avril 1903.

Près de la porte Saint Thiébault les travaux de nivellement avaient presque atteint la porte en octobre 1902 et de l’autre côté de la Seille on avait commencé la démolition des remparts extérieurs. Les petits ponts coquets des promenades avaient disparus et les baraques militaires en tôle ondulée ne tarderaient pas à disparaître à leur tour.

On reparlait aussi de démolir la porte Saint Thiébault. Si certains tenaient aux armes de Metz et à l’aigle qui figuraient sur la porte ils pourraient être conservés au musée.

Le 11 décembre les arbres abattus sur les remparts et les glacis entre la porte Saint Thiébault et la porte Mazelle avaient été vendus.

Les travaux dans les environs de la porte Saint Thiébault n’avançaient plus que lentement. La pluie, puis le froid intense empêchaient les travaux de maçonnerie. On ne pouvait travailler qu’au nivellement des remparts. La pompe à vapeur placée en dehors de la porte sous une baraque en planche continuait à fonctionner. On démolissait à l’aide de mine l’abri à l’intérieur de la porte. Tous les jours sur le coup de midi un service d’ordre était établi pour éviter les accidents pendant l’explosion des mines.

Un peu plus loin un hangar de débarras avait disparu. Devant la porte Mazelle une petite voie ferrée avait été installée en vue de travaux pour le déplacement du lit de la Seille.

La construction de la voie destinée à relier la future gare des marchandises aux lignes aboutissant à Metz avait été commencée ainsi que les abords de la porte Saint Thiébault.

En juin 1903 le hangar d’exercice construit à la porte des allemands avait été démoli pour livrer passage au chemin de fer.

En raison de la transformation des voies ferrées et de l’établissement de la gare de marchandises dans la vallée de la Seille, le lit de cette rivière devait être partiellement déplacé et régularisé, entre le pont à pilotis -Lothaire- et la porte des Allemands pour être dirigée directement vers le fossé de la porte Mazelle. L’écluse des fortifications de la haute Seille, qui jusqu’à présent régularisait l’écoulement de l’eau par le canal, dit de la Seille, allait être supprimée.

Le 8 juillet suivant avait eu lieu l’adjudication des travaux comprenant le déplacement de la Seille, la démolition de l’écluse Mazelle, l’établissement d’un pont et d’une digue avec deux passages de 120 mètres de long. Les travaux devaient être achevés pour le 1er octobre 1904.

Plusieurs propriétaires des environs de la place Mazelle avaient exprimé le vœu que les passages souterrains conduisant à la nouvelle gare aboutissent place Mazelle. Le chemin de fer avait repoussé cette demande.

Entre la porte Serpenoise et la porte Saint Thiébault des ouvriers avaient abattu les derniers arbres qui se trouvaient sur l’ancien glacis et les travaux de nivellement continuaient. Des wagonnets transportaient la terre destinée à combler les vides. En dehors de la porte Mazelle avait été établi un système de voies étroites pour le transport de la terre qui deviendrait disponible au fur et à mesure que se creuserait le nouveau lit de la Seille. A la porte Mazelle le nouveau lit de la Seille était à peu près creusé en dehors de la porte. Il avait été nécessaire de construire un nouveau pont.

A partir du mois d’août les travaux du chemin de fer avaient pris un grand développement depuis la porte Saint Thiébault jusqu’en Chambière. Les dragues de la Seille fonctionnaient aussi activement. Partout se trouvaient de nombreuses équipes d’ouvriers italiens venus participer aux travaux.

A proximité de la porte des Allemands avaient commencé des travaux pour les modifications du déplacement de la gare. Des ponts provisoires avaient été construits en plusieurs endroits sur la Seille, des rails et des voitures avaient été amenés pour le transport de la terre.

Une ligne contournait la ville du côté est pour fournir un millier et demi de m3 destinés à l’énorme remblai sur lequel serait établi la gare de marchandises. Comme il n’y avait pas suffisamment de matériaux dans les environs l’entrepreneur avait fait l’acquisition d’un terrain de 30 hectares situé près de la ferme de la Maxe. Le terrain creusé avait ensuite été transformé en étang malgré les réclamations des riverains.

C’est de là que partait cette voie auxiliaire qui longeait la route de Metz à Thionville pour se joindre ensuite à la voie de Metz à Thionville. Près de la fabrique Haberer la voie traversait la route départementale à l’endroit où serait établie la future station de Devant les Ponts. Ensuite elle franchissait la Moselle sur un pont en bois à côté du nouveau pont du chemin de fer en construction, traversait l’île Chambière, passait le canal de la Moselle à côté du pont de l’abattoir et s’engageait dans les terrains des fortifications. Devant la porte Sainte Barbe elle passait sur un viaduc en bois. Près de la porte des Allemands il avait fallu établir une profonde tranchée. Le passage en dessous de la route de Borny n’était pas encore fait.

On abattait les arbres du glacis sur l’emplacement du tracé. La voie traverserait alors les remparts et les fossés. Devant la porte Mazelle on construisait un viaduc en bois de quelques centaines de mètres. La voie rejoindrait celle qui existait déjà après avoir franchi la Seille sur un pont de bois. Le tracé de cette voie provisoire était le même que celui de la voie définitive.

Il y avait aussi des travaux depuis Magny jusqu’au Sablon. C’était un dédale de terrassements, de ponts, de ligne.

Les bureaux de l’octroi de la porte Saint Thiébault devaient être démolis par suite des nouvelles constructions du chemin de fer. Ils seraient provisoirement remplacés par des baraques en tôle ondulées. En septembre le chemin de fer n’était plus redevable à la ville, des droits d’octroi sur les matériaux de construction employés pour les travaux.

En novembre 1903 les travaux nécessités par le déplacement du lit de la Seille consistaient en un creusement du nouveau lit près de la porte Mazelle et l’approfondissement de l’ancien fossé des remparts jusqu’à la porte des Allemands.

Le cours de la rivière subirait encore une transformation près du pont de guerre -Lothaire-. Sur une largeur de 70 mètres la rive ouest serait élargie de plusieurs mètres. Les masses de terre provenant de ce creusement étaient transportées au moyen de wagonnets sur l’emplacement de la future gare de marchandises où elles étaient employées à l’exhaussement. Durant ces travaux l’usage du pont de guerre était interdit aux convois et corps de troupes. Les piétons ne pouvaient se servir que du passage formé par des poutrelles étroites.

Les travaux pour le déplacement du lit de la Seille avaient atteint la route de Plantières-Queuleu et devaient être terminés pour le 1er décembre 1903, mais suite à des difficultés matérielles imprévues un nouveau délai avait été nécessaire.

Les terrains de la nouvelle gare de marchandises avaient emprunté à la société de tir de Metz une partie -64 ares 68- de son stand situé le long de la Redoute du Pâté sur la rive gauche de la Seille.

Les fondations du pont de la Seille en janvier 1904 étaient avancées au point que sous peu pourraient commencer la construction des aqueducs.

Le canal de la Seille -rues Haute Seille et des Tanneurs- devait être vidé pour le 6 avril suivant. Les travaux aux portes de Allemands, Mazelle et Saint Thiébault étaient en pleine activité. On ne voyait partout que tranchées, talus et wagons chargés de terre.

A la porte Saint Thiébault les travaux avançaient, une rue était déjà entièrement pavée et partait du bureau d’octroi par les anciennes promenades pour aboutir à la place Saint Thiébault, près du bâtiment de la direction d’arrondissement.

La terre du rempart Mazelle avait servi au chemin de fer pour les remblais du Sablon. La poudrière de la porte saint Thiébault allait être démolie.

Le nivellement en juin, du rempart près de la porte Mazelle avait mis à découvert la voûte de l’ancienne porte Mazelle qui était orientée comme la porte des Allemands et occupait le terre-plein à l’extrémité de la rue Mazelle. On retrouvait le cintre de la porte faite de vieilles maçonneries supportées par des corbeaux. De chaque côté et à 10 mètres on trouvait une vieille muraille perpendiculaire à la porte de 9 m d’épaisseur et qui marquait l’enceinte de l’ancien château.

Le mur de soutènement en petite pierre bleue le long de la rue du Rempart des Allemands était formé de plusieurs maçonneries ajoutées à des âges différents. La partie de l’enceinte postérieure à 1735 était pourvue de contreforts qui n’existaient pas dans la muraille plus ancienne.

Découverte en novembre à la porte Mazelle, enfermée dans le rempart, d'une vieille muraille renfermant trois enfoncements en forme d’ogives.

La communication avec le Sablon passait par une rue située dans le prolongement de la rue des Augustins, en passant sous le tunnel du chemin de fer, pour s’embrancher avec la route de Magny et de Marly. Cette voie qui avait une circulation très importante aboutissait à la gare nouvelle de marchandises.

Une autre communication avec le Sablon, passant sous la voie ferrée, était en cours d’achèvement près de l’ancienne gare de marchandises et communiquait avec le chemin de l’église du Sablon -rue Saint Pierre-.

C’est le premier mai 1905 que la nouvelle gare de marchandises avait été ouverte. Ses onze quais de chargements serviraient si besoin aux militaires, ce qui permettrait d’avoir onze trains à disposition à la fois.

La nouvelle gare de voyageurs sortait de terre et les talus de la voie ferrée se devinaient partout.

Les portes Saint Thiébault, Mazelle et les abords de la porte des Allemands étaient complètement transformés par les travaux du chemin de fer.

La prochaine visite prévue du souverain avait fait s'activer les travaux aux abords de Saint Thiébault.

Les deux ponts du chemin de fer de Chambière avaient été achevés en mai 1906. En juin le restant de la terre du rempart des Allemands servait pour les talus du sablon. L’octroi de la porte Mazelle avait été démoli en juillet.

Des drapeaux flottants à l’échafaudage en juillet 1905, annonçaient que le tunnel sous les voies ferrées où passait la route de Magny, était terminé. D’une longueur de 120 m il était composé de six arceaux complètement indépendants l’un de l’autre. La première pierre avait été posée environ deux ans plus tôt quand l’administration des chemins de fer avait fait savoir de façon définitive qu’elle ne pouvait modifier ses plans pour laisser au jour les vestiges de l’amphithéâtre.

En septembre on embellissait le passage sous la nouvelle voie de chemin de fer. Les piles à l’entrée du passage avant d’arriver sous le tunnel allaient être recouvertes d’un carrelage vert foncé en forme de tuile. Du côté de la ville au dessus de l’entrée, serait installé l’aigle impérial avec sa couronne et quelques motifs de décoration ancienne.

Les travaux de la nouvelle gare étaient bien avancés en mars 1906. La nouvelle voie ferrée allant de la gare à la porte Mazelle et à la porte des Allemands était arrivée à bonne hauteur. Les talus de la voie ferrée depuis le Sablon jusqu’en Chambière avaient été établis avec les terres venant de la Maxe.

Le magasin à poudre de la porte Saint Thiébault avait été démoli à la dynamite et l’on avait enlevé un volume de pierres et de matériaux considérable.

Le passage voûté sous le chemin de fer permettant de communiquer avec le chemin conduisant au Sablon, près de l’ancienne gare de marchandises avait été livré au public en octobre 1906 -passage du Sablon-.

Les travaux terminés les italiens recommençaient à retourner dans leur pays et encombraient les gares et les trains.

La route de Magny allait être élargie et bordée de chantiers et établissements industriels au-delà du pont Lothaire. Le chemin de fer avait installé un grand réservoir d’eau à l’entrée du tunnel conduisant à la gare de marchandises.

L’inauguration de la nouvelle gare avait eu lieu le 17 août 1908 en présence du Ministre et des autorités. La cérémonie s’était terminée par un banquet et des discours de circonstance.

L’ancienne gare avait été fermée à 6 heures du soir et la gare nouvelle ouverte à la même heure au public qui pouvait constater les vastes dispositions des bâtiments construits avec tout le confort moderne.

La nouvelle voie ferrée du Sablon à Woippy passant par Chambière avec les deux gares de l’abattoir et de Metz Nord avaient nécessité 3.200.000 m3 de matériaux pour 9 kilomètres de voie nouvelle, 10.000.000 de kilos de fer pour la construction, 3054 pilots de béton armé de 17 mètres de longueur.

On avait démoli en janvier 1909 la vieille porte Saint Thiébault que la ville aurait voulu garder en souvenir de l’enceinte créée par Cormontaigne, mais la germanisation n’avait pas été de cet avis.

Année 1902

Plan du Pâté et de l'AmphithéâtreEn raison de la construction prévue de la gare de marchandises, la redoute du Pâté avait été détruite. A cette occasion avaient été redécouvertes les ruines de l’amphithéâtre gallo-romain.Emplacement Amphithéâtre actuellement

En mai 1875 Charles Abel, historien, avait signalé que plusieurs tronçons de colonnes en granit de l’ancien amphithéâtre qui avaient été employées lors de la construction de l’abbaye Saint Arnould, avaient été trouvées dans un fossé de la lunette d’Arçon. Elles allaient être transportées au musée lorsque la guerre avait éclatée. Une des colonnes se trouvait au milieu des débris de l’ancienne gare entre un cerisier et un bec de gaz. Charles Abel demandait que cette colonne prenne place au musée avant d’être transformée mœllons.Charles ABEL, historien

Un résumé des fouilles et les photos prises ont été publiés par la SHAL [1] dans son annuaire de 1902 que l’on peut consulter dans un dépôt d’archives.
Les fouilles en 1902

Année 1903

La Shal avait organisé le 18 février, une visite des fouilles agrémenté d’une conférence par le Major Schramm, directeur des fouilles et par le Docteur Wolfram directeur des archives.

Plan de la gare de marchandisesLes ruines ont été recouvertes lors de la construction de la nouvelle gare de marchandises. Elles se situaient à l’intersection des rues Malraux, Arènes, Amphithéâtre[2].

Les restes des ruines de Saint Pierre aux Champs avaient été employés comme matériaux de construction pour le pavage de la place de la gare de marchandises.

Entreprise de transportAvec la construction de la gare de marchandises et le développement du quartier, un plan d'alignement portant la largeur de la route a 15 mètres avait été approuvé. En raison de la nappe d'eau souterraine ne permettant pas de construire des caves étanches et comme il était indispensable d'établir une canalisation suffisante la route avait été exhaussée de 1,50 mètre en moyenne. La terre nécessaire à l'exhaussement était très bon marché car elle provenait du déblaiement des fortifications de la ville.

Année 1905

Villa EricaDéjà une très belle maison la villa Erica avait trouvé sa place dans cette rue en cours d’aménagement. Une autre maison, la villa Metis était occupée par le notaire Guevel et avait été démolie en 1870.


Quelques entreprises s’étaient installées entre la gare de marchandises et la rue Lothaire :
Matériaux de constructionGuermont, fers et métaux – Keil, matériel de construction - Sérot, marchand de fer – Schnitzler, entreprise de construction – Sallerin Leclaire, bois de construction – Lacroix, droguerie industrielle - un marchand de vin et transporteur – Docks lorrains, alimentation en gros – Restaurant de l’industrie – Restaurant Wirtz.
Etablissement Keil

En prévision de l'élargissement de la route il avait été établi une servitude d'alignement de 6 mètres pour les propriétaires, leur interdisant d'y bâtir. Concernant le prix des terrains servant à la servitude, certains propriétaires avaient acceptés une somme de 500 marks, d'autres étaient trop exigeants. Finalement les ponts et chaussées avaient notifié aux propriétaires qu'ils renonçaient à l'achat des terrains en raison du prix trop élevé.

La route avait été construite entre 1912 et 1916.

Les frais de construction s’étaient élevés à 183.795,17 marks et avaitent été couverts par une subvention du Sablon de 15.000 marks, de la ville de Metz de 15.000 marks, du département de 42.000 marks. La somme restante de 111.795,17 marks, soit 139.743,96 francs, était restée à la charge des riverains. La longueur de la rue étant de 819,17 mètres, les frais par mètre courant de façade s’étaient élevés à 85,30 francs. Quarante riverains avaient payé 127.003,20 francs, le restant étant à la charge de la ville de Metz.

Tous les terrains avaient été acquis et payés par la ville en trois fois: 32.500 francs en mai 1913, 12.500 francs en octobre 1915, 7.500 francs en 1921.

En septembre 1914 aux numéros 9 et 106 de la route de Magny, des locaux privés auraient pu servir à l'installation d'ambulance.

En 1919 une somme de 10.000 marks pour la construction de la route et des égouts, avait été versée à l'entrepreneur Busche. La route avait repris son nom français de route de Magny.

Année 1923

Droguerie LacroixMonsieur Boiteux, directeur de Lacroix, avait réclamé un chemin en plaques cimentées pour remplacer le trottoir en terre très boueux, depuis la gare de marchandises jusqu'aux dernières maisons. La distance à couvrir était de 1.435 mètres et reviendrait à 61.500 francs. La ville qui possédait un stock de vieux pavés avait évalué la dépense à 22.000 francs. L'accord avait été conclu pour les petits pavés.

La même année plusieurs conseillers municipaux avaient proposé d'installer un urinoir à l'air libre au nord du tunnel, près de la gare de marchandises, sur un terrain du chemin de fer. La commission des bâtiments était d'avis de ne faire construire qu’un modèle simple et peu coûteux. La gare de marchandises ne désirait pas vendre 8 m2 à la ville, pour y construire cet urinoir, mais acceptait de les louer pour un bail longue durée.

Année 1924

En mai la bascule de la gare de marchandises avait été vendue 300 francs à l'entreprise Lallement frères, qui y avait fait pour 3.000 francs de travaux, remblaiement de la fosse, repavage de la rue, réfection des trottoirs.

Fin de la même année un avis favorable avait été donné à l'entreprise Desmarais frères de Paris pour l'exploitation d'un dépôt de liquides inflammables en bordure de la gare de marchandises dans la prairie de la Seille.

Année 1925

Juillet avait vu la réfection du pavage à l'entrée de la gare de marchandises et en 1927 la ville avait participé pour 50 % aux travaux entre les pavés existants et le tarmacadam.

Une bande de terrain appartenant au chemin de fer, à la sortie du tunnel près de la gare de marchandises était loué 800 francs par an aux ponts et chaussées, en compensation du terrain occupé au même endroit par l'usine d'électricité.

Carrosserie BernardEn 1926 étaient venus s’ajouter aux entreprises existantes : Carrosserie Bernard – Menuiserie ouvrière – David grains – Union des agriculteurs d’Alsace Lorraine .
Union des agriculteurs

En 1929 l'administration des télégraphes envisageait de prochainement procéder à la construction de lignes téléphoniques.

Année 1931

Un plan d'aménagement prévoyait de larges artères entre la route de Magny et les passages au dessous de la voie ferrée, ainsi qu'une artère transversale doublant la route de Magny, ces deux voies devant être reliées par des rues de largeur moyenne. Les terrains aux abords de la gare de marchandises étaient réservés pour les établissements industriels, les terrains en bordure des grandes voies serviraient pour les commerces et les habitations contiguës, alors que des maisons isolées seraient édifiées en bordure des petites rues.

Année 1933

Foire expositionLa 6ème foire exposition de Metz avait été définitivement installée sur le terrain au bord de la Seille. En février, le conseil municipal avait décidé d'acheter au chemin de fer, 68 ares de terrain en bordure de l'avenue de l'Amphithéâtre et loués à Monsieur Schier. Le remblayage des prés de la Seille avait nécessité 30.000 m3 d'anciennes immondices du territoire de Magny, 60.000 m3 à prendre dans les terrains de la maternité en bordure de la rue de Seille. 1933 foire exposition

Le 26 janvier 1934 une convention avec la foire exposition pour la location des terrains municipaux situés entre l'avenue de l'amphithéâtre et la Seille, prévoyait l'achat et le remblaiement payé par la ville. Les baraquements en bois pour l'expo prévus pour durer trois ans, pourraient durer dix ans. Le droit de pêche dans la Seille était loué au comité de la foire exposition en 1935.

En mars 1934 un achat de 65 ares 26 avait été nécessaire pour les opérations de remembrement de la rue aux Arènes et pour l'aménagement des trois rues à l'angle rue aux Arènes et route de Magny. Les travaux avaient été exécutés au titre du chômage.

Marchand de charbonEn 1936 de nouvelles entreprises s’étaient installées : Charbon, bois et transport Colas – Les graines et farines Cahen – Café au Coq Hardy – le restaurant Wirtz devenu le café des Vosges – La caisse familiale de Moselle – Le consulat des Pays Bas et du Luxembourg – Le syndicat indépendant des cheminots d’Alsace-Lorraine.
Entreprise Guermont Weber

En mai 1939 la ville avait acheté et installé un pont bascule d'une capacité de 40 tonnes en remplacement de celui de 25 tonnes en service près de la gare de marchandises.

Près du passage de l'AmphithéâtreEn 1948 une chaufferie avait été repeinte près du passage de l’amphithéâtre.

La foire de mai et ses manèges avaient quitté la place de la république et l’esplanade pour s’installer au parc des expositions fin des années 1950 ou début des années 1960.

En 1975 ouverture de la piscine Lothaire, inaugurée en septembre.

En 1977 la foire exposition avait abandonné le quartier de la Seille. Au printemps 1983 les halls et locaux administratifs édifiés en 1947/48 avaient été livrés aux démolisseurs. Un hôpital était prévu à cet emplacement, mais le projet avait été abandonné.

Avril 1980 fermeture prévue de la piscine pendant trois semaines de travaux. Une moyenne de mille baigneurs par jour avait été recensée.


La gare routièreA une date indéterminée, la gare routière de Metz située place Coislin avait déménagée pour s’installer au carrefour des avenues Louis le Débonnaire et de l’amphithéâtre.
Les autobus

Juin 1981 réouverture de la piscine dix mois après la fermeture pour les travaux de maintenance. Des malfaçons avaient entraînés des travaux supplémentaires.

En 1994 construction d’un bassin de retenue des eaux de pluie au carrefour de l’avenue Malraux et de la rue aux Arènes.

L'arrière de la gareEn janvier 1995 le conseil municipal envisageait l’aménagement de l’espace SNCF derrière la gare, ainsi que l’accès par la rue aux Arènes.


Année 1996

En début d’année la société d’histoire du Sablon présentait une exposition des restes de l’amphithéâtre redécouvert grâce aux photos prises en 1902.

A partir d’octobre des travaux de réaménagement de la piscine étaient entrepris et allaient durer plusieurs mois.

La même année un grand projet de développement urbain appelé « Sablon-Gare », à l'emplacement de l'ancienne foire exposition se précisait.

En 1997 la ville était devenue propriétaire de l’emplacement de l’ancienne gare de marchandises et de la foire exposition. Un nouveau quartier appelé « Sablon Nord » devait y voir le jour.

Année 1998

En janvier 1998 une exposition destinée à découvrir le site était présentée à l’hôtel de ville.

Dans le même temps la société d’histoire du Sablon avait organisé une nouvelle exposition de l’amphithéâtre avec des panneaux améliorés déjà présentés précédemment. Une soirée débat concernant le devenir des ruines avait été organisée et suivie par un nombreux public.

En mars le quartier appelé Sablon Nord avait pris la dénomination de « Quartier de l’Amphithéâtre. »

Fin d’année les élus planchaient sur le devenir du futur quartier. Les architectes s’activaient sur un plan de restructuration. L’avant projet prévoyait un centre commercial et culturel, un palais des congrès, des bureaux et des logements.

'.

Année 1999

Une pétition circulait dans laquelle les riverains de Queuleu refusaient les passerelles prévues sur la Seille pour faciliter l’accès au parc prévu le long de la rivière.

La gare de marchandisesLa gare de marchandises datant du début du siècle avait été démolie pour laisser place au nouveau quartier de l’Amphithéâtre.La gare de marchandises
Les installations sportives, le stade Amos derrière la piscine avaient été transférés afin de libérer l’espace pour y construire un parc.

Le passage à l’arrière de la gare débouchant dans la rue aux arènes était inauguré en décembre. Un parking avait remplacé l’emprise militaire où des bâtiments avaient été démolis.

Des lacunes subsistent surtout entre 1940 et 1980. Toutes les informations manquantes ou complémentaires seront les bienvenues. LOL

Notes

[1] Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine

[2] rue et passage

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