XIX° siècle

Au début du 19° siècle, proche de la porte Saint Thiébault se trouvait l'auberge "A mon idée". La maison était située sur la route de Magny, mais une chambre donnait sur le chemin dit de Paradis.

En 1809 Jacques Théodor Moreau, jardinier à Metz, possédait un terrain en contrebas sur le nouveau chemin de Magny devenu chemin de Rivage ou Ravage.[1]. En face la maison de Dominique Lagrange dont le chéneau aboutissait sur la route en hauteur. Les eaux de pluie après avoir traversé le tas de fumier appartenant à Lagrange, arrivaient sur le terrain de Moreau, ce qui faisait pourrir les haies. En 1812 la plainte faite par Moreau, était devenue sans objet. Il s’agissait en fait d’une chicane faite par un esprit inquiet et tracassier à l'effet d'empêcher que les eaux ne viennent pourrir une haie qui bordait son terrain. Il n'en était plus question puisque la haie avait été arrachée.

Le premier septembre 1812 des bornes avaient été placées sur les chemins du Sablon pour délimiter la largeur nécessaire à chacun des chemins ou sentiers. Un inventaire des chemins avait été établi, le garde champêtre servant d’indicateur.

Voici la liste des chemins du quartier de l’Amphithéâtre :

  • Le chemin de Rivage finissait sur la grande route près du Paté où étaient plantés des peupliers. [2]
  • Le chemin du Waré depuis le chemin de Rivage conduisait à la prairie.[3]
  • Le chemin derrière le Paté prenait sur le chemin de Rivage et conduisait également à la prairie.[4]
  • Le chemin dit de Paradis allait du chemin de Rivage à la grande route.[5]
  • Le petit chemin de Paradis commençait sur le chemin de Paradis et rejoignait la ruelle de Cuvry.
  • Le chemin dit la ruelle de Cuvry commençait sur celui de Rivage et finissait sur la ruelle brûlée. [6]
  • Le sentier en My prenant sur le précédent, était un sentier très fréquenté.

En 1829 à l’occasion de la fête du Sablon, un jeu de tir aux pistolets avait été installé au lieudit La folie, [7] contigu au sentier de Rivage.

Au lieudit "Saint Pierre" sur le chemin de "Rivage" la commune avait planté des peupliers trop proches du fossé, ce qui occasionnait un trouble. Suite à la plainte des sieurs Simon Louis frères, pépiniéristes, Ismeur, Barba, Véry, Jacquelard, Demange, le 30 mars 1831 la commune avait été condamnée à arracher les peupliers dans les 24 heures.

En 1840 le chemin de Rivage devenait la nouvelle route départementale 10 pour prendre en 1847 la dénomination de route départementale de Nomeny à Metz.

En décembre 1848 avait eu lieu l'adjudication du fonds de restaurant situé au Pâté, dépendant de la succession, de Jean Louis Delatte. La location comprenait deux maisonnettes construites sur le Pâté, appartenant à l'Etat. L'une des maisonnettes se composait de logements d'habitation et d'écuries, l'autre étant destinée à une salle de billard. Celle-ci comprenait le billard, deux comptoirs, des planches disposées en dressoir, des tables, chaises, tabourets, bancs, des jeux de palets et de boules. La condition essentielle était que le locataire devrait cesser sa jouissance à la première réquisition de l'autorité compétente.

Au cours des années 1850 à l’emplacement de la future gare de marchandises, de petites industries étaient venues s’installer. On y trouvait la sablière Revel, le magasin de bois Bello, le magasin Cabayot, le bureau Pierre Mungerat, une fabrique d’objets en caoutchouc. A proximité la société de tir messin était présente au bord de la Seille.

En 1857 le curage de la Seille avait coûté environ 2.000 francs à la commune du Sablon.

Les dépôts de pétrole

Metz s'opposant à l'établissement de dépôts de pétrole à l'intérieur de la ville, c'est donc au dehors que les emplacements devaient être recherchés.

En septembre 1869 le sieur Tasse, épicier, et le sieur Grandjean, marchand de couleur à Metz, avaient établi sans autorisation, deux dépôts d'essence, d'huile et de pétrole, le long de la route de Magny. 50 fûts de 150 litres de pétrole étaient entreposés dans une construction en planches. Le dépôt était situé sur un terrain en contre bas de la route, le long de laquelle coulait un petit ruisseau, communiquant avec la Seille.

En 1870 les propriétaires faisant la demande d’une autorisation, déclaraient que Monsieur Tasse entreposait 5.250 litres d'huile et autant d'essence, et que Monsieur Grandjean entreposait 6.000 litres d'huile et 1500 litres d'essence.

Fabrique de caoutchouc et dépôt de pétroleLe dépôt Grandjean était distant d'environ 60 mètres de l'entreprise Krafft, la fabrique de caoutchouc. Monsieur Krafft, établi depuis 20 ans et employant une vingtaine d'ouvriers, protestait car les dépôts étaient adossés contre un chantier en bois et proches de sa fabrique de caoutchouc. Il précisait qu'il y avait peu, deux loges de jardin, situées non loin du dépôt de pétrole avaient brûlées et que des flammèches auraient pu atteindre le dépôt.

L'autorisation était finalement donnée par le Maire du Sablon le 17 novembre 1873, mais en mars 1874 le Préfet ordonnait le démantèlement du dépôt sous 8 jours, chose matériellement impossible. Grandjean quant à lui, estimait que son magasin se trouvant dans les champs, tout danger était écarté.

En juillet 1875, le prévenu Grandjean était condamné par défaut à une amende de 100 marks. En cas d'insolvabilité, l'amende serait convertie en 4 semaines d'arrêts, pour avoir ouvert un dépôt sans autorisation. Le tribunal considérant que la destruction de la baraque n'était pas prévue, se déclarait incompétent pour sa destruction.

En janvier 1877, reconnaissant avoir ouvert son dépôt sans autorisation, il était finalement condamné à une amende de 150 marks ou à 3 jours d'arrêts.

Au cours d'une enquête en 1875, 114 habitants avaient été contre l'établissement du dépôt de pétrole Lejeune de 10.000 litres au lieudit la croix saint Jean [8], le pétrole étant stocké dans une cave.
Dépôt de pétrole Lejeune

En 1877, un avis favorable était donné, aucune opposition ne s'étant manifestée, pour un stockage de 9.000 litres dans un hangar situé von Metz nach Magny. Les hangars étaient situés contre la propriété Pompézius.

Le 19 septembre 1873, lors de l’annexion allemande, le directeur de cercle, réclamait 17 francs à la commune, destinés à remplacer une plaque allemande sur la strasse von Metz nach Magny, qui avait été cassée par malveillance. Le conseil municipal répondait que la commune n'ayant pas été responsable au moment de la pose de la plaque, elle déclinait toute responsabilité pour sa sauvegarde.

En 1877 la commune du Sablon n'était propriétaire d'aucun terrain dans les environs du Pâté. Lors de l'établissement du fort, il existait un fossé se dirigeant à l'est vers la Seille en traversant les prés et qui servait à l'écoulement du trop plein du petit fort. Plus tard le génie militaire ayant donné plus de profondeur aux fossés du Pâté, avait établi un nouveau fossé de décharge plus au nord. De ce fait l'ancien fossé étant plus haut que le niveau d'eau du Pâté, avait été mis hors d'usage.

En avril 1883 il était devenu nécessaire que le fossé dit Pré sur Seille venant du fort du Pâté soit nettoyé à partir du chemin rural au canton La folie jusqu'à son embouchure dans la Seille.

En 1880, une demande avait été faite pour la création d’une fabrique de vernis sur le terrain de monsieur Pompéjus [9].

Une association libre, pour l'assainissement des terrains situés entre les routes de Metz à Magny avait vu le jour en avril 1881. Les propriétaires s'engageaient à céder le terrain nécessaire à créer un nouveau fossé. La plus grande partie de leurs jardins était située de la route de Magny à la route de Metz, avec au nord le port du canal près de la gare, et au sud la route militaire [10].

Une enquête de commodo en 1881 concernait un projet d'établissement d'une porcherie dans le jardin du sieur Pompézius Le voisinage était contre, pressentant trop de puanteur pendant l'été, l'impossibilité de travailler, les chevaux refusant probablement de passer.

La route de Magny avait pris la dénomination allemande de Magnyer Strasse.

Notes

[1] Le chemin avait pris le nom d’une propriété située à l’angle des rue Malraux – rue Lothaire

[2] rue Malraux

[3] de la rue Malraux vers la Seille

[4] de la rue Malraux vers la Seille

[5] avenue de l’Amphithéâtre

[6] rue aux Arènes entre la rue Malraux et le passage du Sablon

[7] de la rue Malraux à la Seille

[8] rue de la Chapelle

[9] route de magny près de la rue Gabriel Pierné

[10] rue Lothaire

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