Un guérisseur du 19ème siècle

Fils de guérisseur,né en 1777, Michel à l’âge de 12 ans, sur le chemin de l’école avait remarqué une croix que des révolutionnaires venaient de démolir. Pendant plusieurs jours il rassembla les morceaux et remonta l’édifice. Ayant retrouvé le dernier morceau, un bras il le recolla et contempla sa reconstruction. C’est alors comme le dit la légende, qu’il entendit une voix comme sortie du haut de la croix lui disant : « puisque tu as rassemblé ma croix, à l’avenir tu pourras remettre en place les membres des hommes et des animaux ».

Ayant acquis une grande connaissance des os, il devint rebouteux. Convoqué à une université de médecine il fut mis à l’épreuve par des professeurs, qui lui présentèrent les os d’un squelette humain dont ils avaient soustrait un métatarse. Ils lui demandèrent de reconstruire le squelette. Le rebouteux remis les os en place et déclara qu’il manquait un petit os du pied.

Comme son père avant lui Michel deviendra un rebouteux très renommé que l'on venait voir de loin, d'autant plus que ses soins étaient gratuits. Les médecins de l'époque après l'avoir mis à l'épreuve à plusieurs reprises reconnurent son savoir.

Sa réputation ne fit que grandir et les éclopés affluèrent de partout. Il leur fallait parfois patienter deux ou trois jours ce qui fit le bonheur des aubergistes du coin.

Le guérisseur assistait chaque matin à la messe puis se rendait dans une auberge où l’attendaient tous ces clients qu’il ne faisait pas payer pour ses soins.

Récit d’une guérison
Pendant un de ses voyages, lors d’une halte dans une auberge, il entendit des gémissements. Il s’agissait d’un maçon tombé de son échafaudage dont la tête était complètement retournée sur le dos. Deux médecins avaient déjà essayé de le soulager sans y parvenir et le guérisseur se moqua d’eux, disant pouvoir guérir sur le champ le malheureux maçon.

Il fit monter l’homme sur un escabeau, ... [1] le maçon se retrouva sur ses pieds, la tête remise à l’endroit. Toutes les personnes présentes dont les deux médecins louèrent son savoir.

Lorsqu’il mourut en 1850 il fut pleuré par les centaines de personnes qu’il avait soulagées sans compter le nombre d’animaux guéris.

Une souscription publique permit de lui élever un monument en 1853 avec l’inscription suivante « À la mémoire de Michel Varis, né à Grostenquin (Moselle) et décédé à Berig. »

Sur sa tombe « Sa mémoire restera éternelle, ainsi passent les gloires de ce monde » Sa tombe non entretenue se voit toujours au cimetière.

Notes

[1] détail omis volontairement pour éviter toute imprudence

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