Les bombardements du printemps 1944

  • Le 12 août 1944 bombardement de la gare de triage du Sablon. Destruction importante de trains et locomotives.
  • Les 14 et 18 août 1944, plusieurs avions ont été démolis lors du bombardement de Frescaty.
  • Le 20 octobre 1944 la gare de marchandise a subi un bombardement qui a tué plusieurs personnes.

la place de l'église Au printemps 1944, lors des bombadements, l'école Saint Bernard a été en partie démolie. Au premier plan sur la photo, près de l'arbre, l'entrée d'un abri qui se situait face à l'école, sur la place de l'église.

Après la guerre, la vie reprend son cours. La rentrée des classes a eu lieu le vendredi 5 octobre et il est prévu d'ouvrir les écoles toute la journée vers la fin du même mois. Les premières semaines après la rentrée, les enfants vont en classe quatre heures par jour, y compris le jeudi. Les matières principales, français et calcul, ne subissent aucune coupure.

Les services municipaux s'occupent activement de la réparation de l'école Saint Bernard.

Sur la place Saint Livier, un dispensaire a été construit. Une infirmière est présente toute la journée pour y soigner les enfants.

D'autres destructions

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Max

Les bombardements de Frescaty, de Woippy et du Sablon ont le plus souvent été opérés par l'USAAF d'une altitude de 20000 pieds (6000 m), mais pas toujours. Le 25 mai 44, le 351st Bomb Group, le 401st Bomb Group et le 457th Bomb Group de l'USAAF ont bombardé la gare de triage du Sablon et les ateliers de Montigny d'une altitude inférieure à 1000 pieds (300m). Il semblerait que cela ait aussi été le cas le 1er mai 44 mais je ne suis pas en mesure de l'affirmer. En tout cas, le bombardement du 1er mai a été le plus meurtrier pour le Sablon. De 80 à 90 tués dont 15 enfants. Le 4 mai, le journal NSZ Westmark a publié un faire-part officiel pour 53 victimes identifiées. Le 5mai, ce journal a publié un faire-part complémentaire en hommage à 11 victimes. Dans la nuit du 28 au 29 juin 44, la RCAF a largué 311 tonnes de bombes sur le Sablon d'une altitude de 12 à 15000 pieds.

Max dimanche, 8 avril 2007 - 00:33
Michele

Au cimetière du Sablon se trouve une tombe collective des victimes de 1944/1945, avec une liste de 77 noms. A ces victimes il faut ajouter toutes les victimes enterrées dans leur caveau familial.

Michele lundi, 17 octobre 2005 - 20:50
stratus

l parait étonnant que ces bombardements datent d'août 44, alors que l'ensemble des réseaux ferroviaires du Sud-Ouest, Nord-Ouest et Belgique subit d'incessantes attaques qui font beaucoup de victimes civiles depuis Mars 44.

Ces bombardements obligent la SNCF reconstruire sans relâche les réseaux endommagés sous la pression de l'occupant avec le risque de nouvelles attaques et surtout un travail au milieu de ces foutues bombes retardement qui prennent plusieurs jours avant d'exploser.

Les dirigeants anglais et américains n'étaient pas en phase sur ce démantèlement économique de la France, suivi d'importantes pertes humaines (je respecte l'ordre des mots des textes originaux. Economique d'abord, humain ensuite).

Les américains étaient pour, les anglais contre.

Ce n'est qu'en Juin/Juillet que les alliés s'aperçoivent qu'il est plus utile de détruire des ponts et des tunnels l'aide des 'Tal Boy' de 5 tonnes.

Ceci empêchera la 15ème armée de descendre du Pas de calais et les divisions de remonter du Sud-Ouest (elles le feront avec beaucoup de difficultés et en ordre dispersé).

Alors pourquoi ratatiner les réseaux de l'Est en Août? Le réseau allemand et déja brinque-ballant en ce début 44 et les troupes allemandes sont réparties entre la défense du Reich et l'enrayement de la marée soviétique. Mon oncle, enrôlé de force dans la Wermacht ne s'en remettra jamais, je crois que je n'ai pas su lui poser les bonnes questions, car il ne voulait pas en parler.

Par ces attaques, les alliés voulaient en fait couper la retraite des armées allemandes et les obliger rester dans la "partie".

Ils ont donc réitéré le principe du tapis de bombes haute altitude avec tous les dégâts en vies que cela provoque.

As-t-on une idée de ces pertes humaines sur le Sablon?

stratus dimanche, 16 octobre 2005 - 20:49
stratus

Effectivement, on aperçoit la porte d'entrée en entier. Le mur donne une fausse idée de la hauteur.

J'ai connu une famille vers 64-65 qui y logeait. Ils l'ont quitté pour un immeuble de Montigny qui fait partie d'un ensemble assez particulier. Il y a 2 ou 3 immeubles de grande hauteur qui enserrent un chateau d'eau.

Pendant l'été, nous remplissions d'énormes lessiveuses en métal placées dans le jardin gauche de la maison. Elles nous servaient de piscine.

Par la suite, les nouveaux habitants ont recouvert le dessus du mur donnant rue Richelieu avec du ciment et des tessons de bouteilles pour nous empêcher de pénétrer dans la cour "aux ruines". Pour pouvoir y jouer, il fallait franchir le mur de 2 mètres de la rue Richelieu ou profiter d'une porte mal fermée sur la rue St Bernard (entre l'angle St Bernard-Richelieu et l'épicerie Virote, puis Gilac (je ne suis pas certain de l'orthographe). Ce sombre personnage a ensuite quitté les lieux pour laisser place une Madame Mechel, il me semble, qui nettoyait des rideaux. Elle habitait tout en haut de la maison angle St Bernard-Richelieu avec sa fille Eliane qui n'a jamais répondu mes nombreuses avances, sniff.

stratus jeudi, 22 septembre 2005 - 20:46
Michele

Après vérification sur place, je peux affirmer qu'aujourd'hui encore, la maison est restée identique ce qu'elle était, droite sur la photo du bombardement. Elle n'est pas plus basse qu'en 1944.

Michele jeudi, 22 septembre 2005 - 20:45
stratus

Il semble bien que la photo soit prise dos la rue St Bernard avec la rue Richelieu droite.

Ce qui restait de ces garages où ateliers ciel ouvert servait de terrain de jeux aux gosses du quartier. Une maison plus basse a semble-t-il remplacé la maison qui est droite sur la photo.

Un grand arbre, un poirier je crois se trouvait devant un hangar fait de fer et béton qui se trouve droite. On le distingue avant la maison. L'escalade de cet arbre faisait partie de l'examen pour devenir membre des "terreurs du quartier". Il était fortement incliné au-dessus du hangar.

Hormis notre maison au 57b et celle-ci, le reste n'était qu'énormes trous.

stratus dimanche, 18 septembre 2005 - 20:44
Gregor

Rue Richelieu après le bombardement du 1er Mai 1944 il ne restait plus que 2 maisons debout, celle qui est accolée au 57b de la rue saint Bernard et celle que l’on peut voir à droite sur la photo du bombardement

Gregor samedi, 17 septembre 2005 - 20:42
Michele

L'école Saint Bernard n'était pas visée. En plus du noeud ferroviaire tout proche, le couvent était visé en raison de l'activité du centre d'information pour l'aviation allemande qui s'y trouvait. Un nombreux personnel y était occupé, dont les femmes en raison de leur uniforme étaient appelées les "souris grises" (blitsmedel).

Le couvent a d'ailleurs été détruit lors du premier bombardement le premier mai 1944.

Michele samedi, 17 septembre 2005 - 20:41
stratus

La raison de ces bombardements est à trouver dans la stratégie des alliés avant, pendant et après le débarquement en Normandie.

De nombreuses villes ont connu, bien entendu, des bombardements pendant les 5 ans du conflit mais la nécessité de créer un front isolé de l'intervention allemande a concentré les pilonnages sur tous les axes de communication. Les ponts de la Loire y sont quasiment tous passés, ceci afin d'interdire la remontée des divisions blindées du Sud-Ouest. La progression de ces unités, harcelées par les résistants et l'aviation était très difficile, au point de faire perdre la raison à quelques groupes de combattants (Oradour et d'autres abominations dont on parle moins).

Le tort du Sablon était d'être un gros noeud ferroviaire, très étendu.

Le bombardement à haute altitude était très loin des "merveilleux" documents de frappes chirurgicales présentés par les USA lors des guerres d'Irak.

Les tapis de bombes n'ont rien épargné, le travail a été accompli en "plusieurs couches". Ma rue Richelieu était un champs de ruines et de trous.

Il est probable que de nombreuses bombes non-explosées dorment encore dans le sous-sol des voies ferrées.

Alain

stratus samedi, 17 septembre 2005 - 20:39
Gérard

Il serait intéressant de savoir quel intérêt stratégique avait notre pauvre école du Sablon pour être ainsi la cible de nos libérateurs.

Gérard samedi, 17 septembre 2005 - 20:36

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